Trois croyances erronées sur le deuil chez l'enfant Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022
Le deuil est un processus douloureux que nous devons tous traverser, y compris les enfants. Mais nous ne comprenons pas toujours comment ces derniers vivent cette situation. En effet, même si la plupart des enfants résolvent leur deuil sans complications majeures, il est important de connaître la façon dont ils élaborent ce processus pour mettre en œuvre différentes stratégies.
Il est donc essentiel de bannir les croyances erronées sur le deuil chez l’enfant. De sorte que nous serons en mesure d’aider les enfants de la meilleure façon possible s’ils doivent affronter cette situation douloureuse. Pour mieux comprendre ce type de croyances, il est d’abord nécessaire de définir ce qu’est le deuil. Approfondissons.
Qu’est-ce que le deuil ?
Le deuil est un processus qui consiste à faire face à une perte et qui comprend une série d’étapes. Il s’agira généralement de la mort d’un être cher . Il peut également être associée à d’autres conditions telles que, notamment, la mise à pied, une rupture de couple ou de la mort d’un animal de compagnie.
Selon le psychologue Kluber-Ross, nous devons traverser 5 phases pour surmonter cette perte. Il s’agit d’une succession d’attitudes et d’humeurs où les émotions varient pour parvenir l’acceptation. Chaque personne vivra cette expérience à sa manière. Chaque personne vivra ces différentes phases de manière différente. Cependant, pour mieux comprendre ce processus, nous décrirons brièvement en quoi consiste chaque phase.
Le déni . La personne ne peut croire ce qui s’est passé et utilise le déni pour se défendre de la douleur qu’elle éprouve. Son esprit essaie de trouver un moyen de maintenir le bien-être malgré le fait de se trouver dans une situation d’impuissance maximale.
La colère . Cette étape apparaît lorsque la perte est finalement acceptée comme réelle. La personne ressent alors de la frustration et de l’impuissance face à ce qui s’est passé.
Négociation . La personne affectée essaie de trouver un moyen d’inverser la situation. Nous pouvons recourir à des croyances religieuses ou surnaturelles dans le cas de la mort d’un être cher. La douleur émotionnelle sera par ailleurs plus forte qu’à tout autre stade.
La dépression . La personne tombe dans un état de fort désespoir et de tristesse à cause du sentiment d’impuissance.
L’acceptation . La personne, à ce stade, assume que ce qui s’est passé est irréversible. Cependant, contrairement à la phase précédente, la personne réalise qu’elle peut vivre avec cette perte . Il s’agit du moment où nous regardons en arrière pour y trouver un apprentissage.
Il es t en outre important de garder à l’esprit que les enfants peuvent expérimenter ce processus différemment. Notamment s’ils sont petits car ils sont généralement très dépendants physiquement et émotionnellement pendant les premières années de leur vie et ne comprennent pas nécessairement la mort et ses conséquences. Ils remarquent néanmoins l’absence de cette personne, éprouvant des sentiments d’abandon et de manque de protection.
Quelles sont les croyances erronées sur le deuil chez l’enfant les plus courantes ?
De nombreuses personnes possèdent des croyances erronées sur le deuil chez l’enfant. Elles pensent en effet qu’il est très différent de celui des adultes. La réalité est que si certains aspects du deuil sont différents, d’autres sont identiques. L’important reste que les enfants se sentent aimés et protégés par une autre personne.
Voyons ci-après quelles sont les croyances erronées sur le deuil chez l’enfant les plus courantes.
Les enfants ne réalisent pas ce qui se passe
La croyance la plus dangereuse sur le deuil chez l’enfant est de croire que ce dernier ne se rend compte de rien. Il est vrai qu’un enfant ne comprend pas exactement ce qu’est la mort. Il remarquera cependant que des changements se sont produits dans son environnement . De sorte que la personne qui est décédée lui manquera et qu’il remarquera que les adultes autour de lui vivent un mauvais moment.
Le principal problème avec cette croyance est que les enfants ne recevront pas le soutien dont ils ont besoin . Perdre quelqu’un de proche est également difficile pour eux. Ils ont donc besoin, à ce stade, de plus d’amour , d’attention et de compréhension que jamais.
Le duel de l’enfance doit peu durer
La deuxième des croyances erronées sur le deuil chez l’enfant à trait à la durée supposée adéquate de celui-ci. Il est parfois considéré que regretter quelqu’un pendant longtemps est un symptôme de faiblesse . De sorte que certains parents croient qu’un enfant devrait surmonter la mort d’un être cher dès que possible.
C ela génère donc une pression excessive sur les enfants . Ils devront non seulement faire face à leur douleur, mais avec le sentiment qu’ils ne répondent pas aux attentes. Il est donc nécessaire de comprendre que les enfants (et les moins jeunes) peuvent avoir besoin de beaucoup de temps pour élaborer correctement le deuil.
Tous les décès ne génèrent pas un deuil
Certaines personnes croient que tous les décès ne devraient pas générer de la douleur. Les émotions ne sont cependant pas faciles à contrôler . Nos enfants peuvent donc avoir besoin d’élaborer le deuil d’une perte qui, en principe, ne devrait pas être si compliquée. Il peut en être ainsi, par exemple, pour la perte d’un animal de compagnie. Ou d’une personne qui n’est pas très proche.
La clé ici est la compréhension . Nous devons nous rappeler que les enfants ne choisissent pas de se sentir mal. Nous devons donc être patients avec eux et les aider au mieux de nos capacités.