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Le sentiment de culpabilité lié à l’impossibilité d’allaiter

4 minutes
Le sentiment de culpabilité lié à l’impossibilité d’allaiter
Elena Sanz

Rédigé et vérifié par Psychologue Elena Sanz

Écrit par Elena Sanz
Dernière mise à jour : 04 janvier, 2023

Il semble que des « missions » que les mères doivent remplir dès qu’elles apprennent la nouvelle existent dans le processus de la maternité. D’autre part, ceux qui sont associés à ce type de missions doit prendre énormément de décisions que ne sont pas simples. Ce seraient des sortes d’étapes de la maternité que les femmes étudient en profondeur car elles doivent faire face à un monde nouveau et passionnant dans lequel elles ont beaucoup à apprendre. Le choix de d’allaiter ou non est l’un de ces grandes décisions.

Chaque femme aura ses raisons lui permettant d’opter pour l’allaitement naturel ou pour l’allaitement artificiel. D’un côté, il existe celles qui défendent le fait de donner le sein et de l’autre, celles qui ne le veulent ou ne le peuvent pas. Plus que de générer un débat sur l’allaitement maternel et l’allaitement artificiel, l’objectif de cet article est de combler le sentiment de culpabilité que peuvent ressentir certaines jeunes mères qui, pour une raison ou pour une autre, n’ont pas pu allaiter. Ce sont des mères qui rêvaient et qui avaient la conviction d’allaiter leurs enfants mais qui n’ont pas pu le faire.

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Le sentiment de culpabilité pour ne pas pouvoir allaiter

Il existe différentes raisons médicales qui peuvent justifier la décision de ne pas donner le sein : maladies de la mère, faible production de lait, processus très douloureux et mastite, etc. Ce moment suppose un impact psychologique important car deux trains très puissants entrent en collision : la nécessité innée de la mère de nourrir son enfant et l’impossibilité de le faire de manière naturelle.

Si nous traduisons cela à la vie réelle, nous pouvons avoir à faire face à des épisodes de frustration absolue. D’un côté, les pleurs du bébé qui a faim et de l’autre une mère désespérée qui tente par tous les moyens de le nourrir. Un allaitement qui, pour une raison ou pour une autre, n’est pas concluant.

Un jour, une mère a dit qu’elle craignait le moment de devoir nourrir son fils. Dans ce cas, nous parlons d’une mère qui produit beaucoup de lait mais qui souffre de blessures superficielles qui empêchent la succion aussi bien d’un bébé que de manière mécanique.

La souffrance et la douleur étaient si intenses qu’elle en vint à se demande un jour « Mais pourquoi dois-je le nourrir ? ». Des mamelons fendillés avec des saignements, des picotements continus, le simple contact avec des vêtements, tout cela était une épreuve. Aujourd’hui, encore beaucoup de ces mères se sentent agressées par le fait de ne pas pouvoir supporter davantage. « Bon, si tu en as marre… » lui dit un jour une sage-femme.

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Le moment d’abandonner l’allaitement naturel

Sérieusement, est-ce vraiment utile ? Selon moi non. S’est-il déjà fatigué ? Le stress qui est transmis au bébé à ce moment, la colère totalement visible, est bien pire que le fait de le priver de tous les bénéfices que l’allaitement maternel suppose.

Au cours des premiers mois de la vie, le moment de l’alimentation est un moment de lien, d’union, de bénéfice émotionnel pour la mère et pour le bébé. Se forcer à supporter la douleur peut uniquement mener à tout le contraire. Le bébé recevra tout le mal-être pendant qu’il sera dans les bras de sa mère.

En atteignant ce point et après la décision de la mère d’arrêter l’allaitement, vient le moment de choisir le meilleur lait possible. Ils sont totalement sûrs et ne sont d’aucun risque pour le bébé. Le pédiatre sera le meilleur placé pour conseiller les parents sur ce sujet.

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Donner le sein est une option, pas une obligation

Il est certain que l’allaitement maternel facilite en grande partie le lien affectif entre la mère et son bébé. En revanche, il est prouvé que le fait de ne pas allaiter n’empêchera en aucun cas le lien de se former.

Il y a quelque chose qui fonctionne mal dans notre société : lorsqu’une mère se sent juger et en échec car elle ne peut pas nourrir son enfant de manière naturelle, c’est souvent les autres qui lui font se sentir ainsi. « Dans tous les cas, elle le fera correctement, l’important est d’être tranquille pour pouvoir transmettre de la paix et de la sécurité au bébé ». Je crois que ce message devrait être celui reçu par les femmes.

Dans tous les cas, aucune femme ne devrait être ou se sentir jugée pour sa décision en sachant que le bébé sera en bonne santé. En fait, il faudrait que toutes les mères se soutiennent les unes et les autres indépendamment de leurs décisions concernant l’allaitement. Chaque femme est elle-même et ses circonstances, elle et ses expériences.

A vous, que je ne connais pas ou connais peut-être, ne vous sentez pas mal pour avoir dû opter pour l’alimentation au biberon. Je vous assure que votre expérience en tant que mère n’en sera pas inférieure, vous ne serez pas moins mère ou une mère de second niveau pour cette raison. Cette option donnera à votre bébé tout ce dont il nécessite et vous pourrez lui offrir tous les bénéfices émotionnels qui se donnent en créant un climat agréable lorsque l’enfant doit manger.

 


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  • Delgado, S., Arroyo, R., Jiménez, E., Fernández, L., & Rodríguez, J. M. (2009). Mastitis infecciosas durante la lactancia: un problema infravalorado (I). Acta Pediatr Esp67(2), 77-84.
  • Segura Sánchez, M. (2014). Dificultades en el mantenimiento de la lactancia materna.

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