Savez-vous quels sont les 6 problèmes sexuels les plus fréquents ?

Savez-vous quels sont les 6 problèmes sexuels les plus fréquents ?
Sara Clemente

Rédigé et vérifié par Psychologue et journaliste Sara Clemente.

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

La sexualité est tri-dimensionnelle : elle se compose des aspects biologique, psycho-physiologique et socio-culturel. C’est pourquoi la satisfaction ou l’insatisfaction qui dérivent de l’acte sexuel sont déterminées par un certain nombre de facteurs tels que l’anxiété, l’imagination ou le manque de confiance. Ce sont eux qui donnent forme aux différents dysfonctionnements connus qui affectent la vie sexuelle des gens. Quels sont les problèmes sexuels les plus fréquents ?

Les facteurs à l’origine de problèmes sexuels

Comme nous l’avons vu, l’acte sexuel n’est pas une pratique isolée de l’environnement dans lequel on se trouve. C’est là qu’influent une grande quantité d’éléments bio-psycho-sociaux, depuis les attentes et les expériences vécues, en passant par la disposition génétique, anatomique et hormonale, jusqu’à une infinité d’aspects culturels, éducatifs, éthiques et religieux.

D’où le fait que l’efficacité de la stimulation sexuelle soit déterminée par des facteurs sensoriels ou physiques, psychologiques, attentionnels, émotionnels, motivationnels et cognitifs. C’est pourquoi l’adéquation de tous les organes et des systèmes sensoriaux, l’interaction entre les partenaires ou la capacité que nous avons à focaliser notre attention à ce moment-là est importante.

Notre état émotionnel et motivationnel a également son influence. Si nous sommes fatigués ou si nous souffrons d’anxiété, il est fréquent que notre libido diminue. De la même manière, la fatigue ou les aspects cognitifs, tels que les fantasmes sexuels, déterminent aussi la satisfaction à l’origine de cette stimulation.

couple ayant des problèmes sexuels

Les dysfonctionnements et déviations sexuels

Même si les dysfonctionnements et le déviations sont des pathologies du comportement sexuel, il est nécessaire d’établir une différenciation entre elles :

  • Les déviations sont des réponses sexuelles appropriées en présence de stimulations sexuelles inappropriées. Par exemple : le fétichisme, le masochisme, le travestissement ou la zoophilie.
  • Les dysfonctionnements sexuels sont des altérations de la réponse en présence de stimulations sexuelles appropriées. Ainsi, selon le niveau de désir sexuel, celui de l’excitation ou l’expérimentation de l’orgasme, on peut différencier différents types. Approfondissons cela dans la suite de cet article.

Les problèmes sexuels masculins

Dysfonctionnement érectile

Il s’agit là d’un des plus fréquents. Il se produit lorsque l’homme n’est pas capable d’être en érection ou bien de maintenir une érection afin de mener à bien une relation sexuelle. Elle est aussi connue sous le nom d’impuissance et généralement, elle n’affecte pas les pulsions sexuelles.

On estime que dans 20 à 30% des cas, le dysfonctionnement érectile a une origine psychologique. Par exemple, une éducation morale très stricte, des informations sexuelles inadéquates ou des expériences traumatiques antérieures qui n’ont pas été élaborées de la manière adéquate. De plus, il existe des médicaments qui peuvent causer l’impuissance comme effet secondaire. Des maladies telles que le diabète ou l’hypertension, des problèmes cardiaques ou hormonaux, de même que le tabac et l’alcool contribuent aussi à son apparition.

Ejaculation précoce ou tardive

L’éjaculation précoce, c’est l’incapacité à pouvoir contrôler l’expulsion de sperme dans le degré désiré. Même si l’éjaculation est souvent associée à la fin d’une relation sexuelle, cette dernière ne doit pas forcément se terminer ainsi. De son côté, l’éjaculation tardive consiste en le retard ou l’absence de cette dernière. Soit elle se présente de manière tardive, soit elle est complètement inexistante. Elle devient un problème si elle se produit de manière trop fréquente.

L’origine de ces deux problèmes sexuels provient généralement de facteurs psychologiques. C’est pourquoi l’intervention concerne généralement le contrôle de l’excitation, que l’on intervienne directement sur les stimulations qui la produisent ou que l’on ait recours à certaines ressources mentales qui l’inhibent à un certain degré.

Les problèmes sexuels féminins

Vaginisme

On fait ici référence à la difficulté à avoir des relations sexuelles avec pénétration, en raison de la contraction involontaire des muscles du tiers inférieur du vagin. Autrement dit, des spasmes ont lieu au niveau de ces muscles, ce qui ferme le vagin et empêche la pénétration. En fonction de son origine, il existe deux types de vaginisme : le vaginisme primaire (la femme n’a jamais été capable d’avoir des relations sexuelles indolores) et le vaginisme secondaire (la femme a été capable d’avoir des relations sexuelles indolores avant l’apparition du vaginisme).

Le vaginisme obéit à des facteurs physiques, psychologiques ou à un mélange des deux. De plus, c’est un des problèmes sexuels qui, généralement, n’empire pas s’il n’est pas traité. Il ne s’aggrave que si la femme continue à essayer la pénétration malgré la douleur que cela engendre : dans ces cas-là, la femme “apprend” à augmenter la contraction involontaire pour éviter la pénétration, et avec elle la douleur.

femme étant contrariée par le vaginisme

Anaorgasmie

Nous faisons ici référence à l’incapacité d’atteindre l’orgasme. Les personnes présentant ce problème ne parviennent pas à atteindre ce point culminant dans la relation sexuelle.

C’est un des problèmes sexuels les plus communs pour les femmes comme pour les hommes, même s’il concerne plutôt les femmes du fait de leur morphologie, étant donné la plus grande quantité de structures nerveuses et musculaires qu’elles présentent. Chez les hommes, l’anaorgasmie est plus difficile à détecter car généralement, on se dit que s’ils éjaculent, c’est qu’ils ont atteint l’orgasme.

Ainsi, certaines hommes, et plus particulièrement les pré-adolescents, jouissent sans éjaculer. D’un autre côté, du fait de certaines paralysies, il y a des hommes qui atteignent l’orgasme sans éjaculer, et d’autres hommes encore qui expérimentent la sensation orgasmique quelques secondes après avoir éjaculé. D’autre part, il y a ceux qui ont des orgasmes multiples juste avant l’éjaculation définitive et, enfin, ceux qui éjaculent de manière anhédonique ou anesthésique sans ressentir l’orgasme.

L’anaorgasmie est généralement le fruit de facteurs psychologiques tels qu’un certain type de traumatisme sexuel, que la dépression, l’anxiété, les peurs ou les fausses croyances quant au sexe et à la sexualité. Elle peut être traitée, et il n’y a que dans 5% des cas que l’on ne trouve pas de solution.

Dyspareunie ou coïtalgie

Il s’agit du coït douloureux ou gênant avant, après ou pendant la relation sexuelle. La dyspareunie se produit aussi bien chez les femmes que chez les hommes, mais elle touche plus souvent les femmes. Elle se caractérise par l’existence d’une gêne génitale associée à la pénétration. Chez les hommes, cette douleur se produit généralement pendant l’éjaculation. Une cause très probable pour cette symptomatologie est l’infection urinaire.

Chez les femmes, la dyspareunie peut être associée au vaginisme et entraîne des brûlures ainsi que des contractions. Si elle ne se produit pas au début de l’acte sexuel mais après, elle peut être le fruit de la réduction de lubrification. Les causes sont davantage d’ordre physique que psychologique.

femme réveillée et pertrubée par les problèmes sexuels avec son conjoint

Perte du désir sexuel

Ce dysfonctionnement affecte les deux genres de manière égale. Dans le cas des femmes, sa cause peut être hormonale, en raison d’un faible niveau d’oestrogènes, fruit, entre autres possibles origines, de la ménopause. En ce sens, généralement, le désir faiblit également pendant la grossesse et l’allaitement. Dans le cas des hommes, 70% des cas de perte du désir sexuel sont dus à un manque de testostérone. Les 30% restants répondent à des causes liées au stress ou à des problèmes de couple.

D’un autre côté, la perte de désir peut être située entre deux classifications différentes :

  • Primaire-Secondaire : la primaire consiste en un manque de désir qu’expérimentent les personnes qui ne l’ont jamais vécu, ou bien à des niveaux très faibles. La secondaire serait celle qui n’affecterait les personnes que si elles ont déjà eu du désir sexuel et constaté comme ce dernier a pu réduire de manière sensible jusqu’à affecter de manière négative leur vie sexuelle.
  • Généralisée-Situationnelle : d’un autre côté, nous parlerions d’une perte de désir généralisée quand la personne a perdu le désir sexuel dans toutes les situations et avec tout le monde. Au contraire, nous parlerions d’une perte de désir situationnelle ou circonstancielle quand ce désir n’est réduit que dans certaines situations ou avec certaines personnes.

Pour résumer, nous pourrions dire que l’acte sexuel est un comportement qui répond à des mécanismes plus complexes de ce que l’on considère généralement. La stimulation sexuelle est susceptible d’être altérée par une multitudes de facteurs. C’est pourquoi les aspects qui peuvent entourer la sexualité, tels que la communication, la sensation de sécurité ou l’intimité, sont fondamentaux.

 


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