Qu'il ne vous manque jamais de fils pour broder vos rêves

Qu'il ne vous manque jamais de fils pour broder vos rêves

Dernière mise à jour : 21 novembre, 2016

La maturité m’a enseigné quelles sont mes priorités. Aujourd’hui, je peux reprendre les fils de ma vie avec plus de courage et d’intégrité car cette fois-ci, je vais utiliser des fils de couleurs pour tisser une existence bien plus forte, plus digne et plus colorée.

Sans qu’il n’y ait pas d’âge déterminé pour cela, il arrive souvent un moment où nous dressons le bilan du “tissu de vie” que nous avons construit jusqu’à présent.

Tout d’un coup, nous nous rendons compte qu’entre ce que nous sommes et ce que nous faisons, il y a un vrai écart : rien de tout cela ne nous plaît et ne nous apporte du bonheur.

Nos sentiers de vie forment parfois des labyrinthes de frustrations, de peurs et de blocages dans lesquels nous sommes attrapés en permanence.

Nous perdons ces fils de couleurs qui, dans le passé, brodaient chacun de nos rêves et de nos désirs. C’est alors que l’incertitude et la peur qui ronge et érode apparaissent…

Est-ce la vie qui m’attend pour toujours ? Tous mes trains sont-ils déjà passés ?

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Les Senoïs, les traducteurs de rêves

Les Senoïs sont une tribu de Malaisie qui a toujours passionné les anthropologues,; les psychologues et les sociologues.

L’une de leurs coutumes très anciennes consiste à se réunir chaque matin en famille pour parler des rêves et des cauchemars vécus pendant la nuit.

Loin de donner à cette coutume un aspect magique ou spirituel, les Senoïs souhaitent seulement comprendre les besoins de chaque personne à travers ces images oniriques.

Pour analyser avec profondeur ce qui est exposé par chaque membre de la famille, cette tribu vit sur des huttes de bambou perchées, pour se maintenir éloignée de la terre, du “physique”.

Cette pratique est incroyable car, selon ce que démontrent les études de plusieurs experts, les Senoïs est un groupe social très heureux.

Ces réunions cathartiques leur permettent de “reprendre” le fil de leur réalité en main pour mieux se connaître eux-mêmes. Dans ce peuple, il n’y a ni actes violents, ni maladies mentales.

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Vous voulez sûrement savoir quelles sont les techniques que les Senoïs utilisent pour affronter ces peurs qui sont souvent reflétées dans leurs propres rêves.

Si vous le souhaitez, il existe des livres intéressants tels que “Senoi Dream Theory: Myth, Scientific Method, and the Dreamwork”, du psychologue William Domhoff.

Voici quelques exemples qu’ils utilisent pour s’entraider :

  • Toute menace qui apparaît dans un rêve ou un cauchemar est une réalité que vous devons reconnaître et gérer.
  • Nos rêves et nos objectifs se trouvent derrière ce “monstre” ou cette “ombre” diffuse du rêve, et nous devons le vaincre pour retrouver notre chemin.
  • Si nous rêvons que nous tombons d’une montagne ou dans un trou (images associées à l’anxiété), nous devrons visualiser, pendant les deux jours suivants, une chute dans un champ de fleurs mou et moelleux.
  • Voici un autre conseil des Senoïs : quand nous sommes en train de rêver et que nous en sommes conscients (rêves lucides), nous devons nous efforcer de nous faire des amis, de créer des liens d’affection.

Retrouver les fils qui brodaient nos rêves

Lorsque l’incertitude et le mal être nous assaillent, que l’écart entre ce que nous voulons être et ce que nous sommes se fait trop grand, il n’y a qu’une option : le changement.

Il ne s’agit pas non plus de déclencher des transformations brutales, car les “tsunamis de vie” ne garantissent pas toujours le succès. 

Il s’agit plutôt de nous permettre de plus lâcher-prise pour donner lieu à de petits changements, à de nouveaux rythmes, à de nouvelles personnes, à de nouvelles pensées.

Tout cela nous apporte soudain des dizaines de fils colorés grâce auxquels on peut broder ces rêves que nous avions avant, et qui, pour une raison ou pour une autre, ont été rangés au placard.

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Étapes pour initier un changement et atteindre ses objectifs personnels

Pour générer un changement, aussi petit soit-il, nous sommes obligés d’accepter un moment de crise.

Ce sont les fils qui résistent, qui s’obstinent et qui se plantent dans notre peau, pour essayer de nous empêcher de franchir le cap dont nous avons besoin.

  • N’ayez pas peur de la douleur du “dégagement”. Il y a des fils qui se coupent d’eux-mêmes car ils ne supportent plus autant de poids.
    Nous devons les laisser partir pour en trouver d’autres beaucoup plus beaux, qui broderont de plus beaux rêves. De plus beaux projets.
  • Écoutez votre intuition, cette dimension qui se connecte directement à vos émotions et à cet inconscient que les Senoïs savent si bien interpréter. Il nous susurre des vérités que nous ne savons pas toujours écouter.
  • Nous devons savoir ce que nous voulons vraiment pour nous-même. Si vous voulez la paix, laissez de côté ce qui vous apporte des tourments.
    Si vous souhaitez de l’amour, commencez par vous aimer vous-même. Si vous recherchez de la reconnaissance, travaillez votre auto-estime. Si vous voulez de la liberté, cherchez la clé de vos chaînes.

Les fils qui brodent nos rêves sont aujourd’hui en train de nous attendre dans n’importe quel recoin de la vie, dans le sourire de personnes connues ou inconnues.

Que nous le croyons ou pas, il existe encore de nombreux quais où passent des trains qui portent notre nom, et ce n’est jamais une bonne idée de se laisser convaincre par de petits esprits que nos rêves sont trop grands pour nous.


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