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Qu’arrive-t-il à votre cerveau lorsque vous participez à une conversation positive ?

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Qu’arrive-t-il à votre cerveau lorsque vous participez à une conversation positive ?
Dernière mise à jour : 06 octobre, 2019

Peu d’activités sont capables de nous remplir d’un niveau de bonne énergie aussi élevé que les conversations positives ne sont capables de le faire. Ce sont des dialogues dans lesquels vous vous sentez écoutés et vous souhaitez écouter l’autre. Les mots font « clic » et se trouvent. Ils en disent beaucoup et leur écho se transforme en ombre : aimable et joyeuse. Ce type de conversations est un baume authentique pour la vie.

Le contraire se produit également. Lorsque bien que vous parliez, vous sentez que l’on ne vous comprend pas ; vous vous sentez contrariés de devoir écouter l’autre. Il y a des messages négatifs entre les lignes. Il y a également parfois des agressions directes. Ces rencontres vous laissent uniquement irrités et avec une certaine amertume.

Nous savons tous par expérience qu’une conversation positive est un cadeau merveilleux. Ce qui est nouveau est que la science a confirmé cela au travers de différentes études. Ce qui a été démontré est qu’un dialogue constructif a la capacité de modifier certains schémas cérébraux. L’apport de ce type de conversations se reflète également dans la neurochimie.

« L’un cherche quelqu’un qui puisse l’aider à donner naissance à ses pensées, un autre cherche quelqu’un à aider : c’est ainsi que surgit une bonne conversation. »

-Friedrich Wilhelm Nietzsche-

Une recherche sur les mots

Mark Waldman et Andrew Newberg sont deux chercheurs sur le comportement humain. Le premier est professeur de communication et membre du programme exécutif de la MBA de l’Université de Californie. Le second est directeur du centre de médecine intégrative Myrna Brind de l’Université Thomas Jefferson. Les deux réalisèrent une recherche étendue et écrivirent un livre nommé « Les mots peuvent changer votre cerveau ».

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Les recherches de ces deux experts contiennent des données très intéressantes concernant les mots et les conversations positives. Ils découvrirent par exemple que le mot « non » active la production de cortisol. Cette dernière est l’hormone du stress. Cela nous positionne dans un état d’alerte et cela affaiblit nos capacités cognitives.

Au contraire, le mot « oui » provoque la libération de dopamine. Celle-ci est une hormone cérébrale qui régule les mécanismes de gratification. Elle permet de produire la sensation de bien-être. Elle renforce également l’attitude positive dans la communication.

Les mots et la conversation positive

Le thème des mots « oui » et « non » est uniquement une petite partie de la recherche réalisée par Waldman et Newberg. Au travers de différentes expériences, ils parvinrent à prouver scientifiquement le fait que les mots changent notre cerveau. Bien sûr, la conversation positive ou négative également.

En fait, ils se rendirent compte du fait que certaines personnes emploient des mots qui ont des effets négatifs sur le cerveau. D’autres, en revanche, utilisent davantage de mots constructifs. Dans les deux cas, cela se fait s’en prendre conscience des conséquences que cela implique. Ce qui est certain est que les personnes laissent des sensations différentes chez leurs interlocuteurs.

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Il est intéressant de noter également que dans une étude menée par l’Institut CreatingWE, quelque chose de similaire a été vérifié. Dans ce cas, l’effet des mots des patrons sur leurs employés a été étudié. Il a été prouvé que les expressions affectueuses augmentent la production d’ocytocine. Mais pas uniquement, cela permet également au personnel d’augmenter ses capacités intellectuelles et d’être plus productif.

La conversation positive et la communication compatissante

Waldman et Newberg ont mis au point un concept qui fait déjà fureur. Ils l’appellent « La communication compatissante ». Cela fait référence à ce type de communication dans laquelle ce qui prime est le respect pour l’autre et la sincérité. C’est juste le type de communication qui se mène lorsque l’on s’implique dans une conversation positive.

Les chercheurs ont également découvert un des ingrédients cognitifs qui caractérise une conversation positive. Les personnes comprennent mieux lorsque les idées sont séparées et que l’on n’en associe pas plus de quatre à la fois. En d’autres mots, il y a une meilleure garantie de compréhension lorsque l’on ne traite pas de plusieurs sujets à la fois. En fait, les séquences ne doivent pas inclure plus de quatre sujets. De plus, un laps de temps de 30 à 40 secondes est nécessaire pour passer d’un thème à un autre.

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Waldman et Newberg découvrirent également que certains mots impactent profondément les personnes. Classiquement les mots pauvreté, maladie, solitude ou mort. De telles expressions affectent l’amygdale et facilite le développement de pensées négatives. En revanche, ils découvrirent également que l’effet qu’ils produisent peut se nuancer. Il suffit que ces mots ne se situent pas au début ou à la fin d’une phrase.

Comme il est impossible d’éliminer les mots négatifs de la vie, il est adéquat de les compenser avec des mots positifs. Il en va de même pour les conversations. Lorsqu’une interaction a été négative, elle doit être compensée avec une conversation positive. Cela permet d’équilibrer non pas seulement l’interaction, mais également la chimie cérébrale.

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.