Quand on veut être seul

La solitude est aujourd'hui vécue comme quelque chose de négatif, une erreur, un échec. Cependant, de plus en plus de personnes cherchent à passer leur vie seules car elles ne se sentent pas à l'aise en compagnie des autres. Approfondissons.
Quand on veut être seul
Gema Sánchez Cuevas

Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas.

Écrit par Yamila Papa

Dernière mise à jour : 13 février, 2023

La plupart d’entre nous connaissons la solitude d’un pont de vue “négatif”. Être seul, cependant, apporte ses avantages. Certains se sentent mieux sans compagnie ou entourés de personnes, de sorte que des recherches voient le jour pour savoir si la solitude est saine.

On considère que les activités faites en groupe, en couple ou en famille sont plus amusantes, qu’il s’agisse d’aller au cinéma, de dîner, de fêter Noël ou de prendre un café. Faire de l’exercice, se promener dans le parc ou faire du shopping également. Mais quel est le problème de les faire seul? C’est qu’on considère que cela implique amertume, dépression, tristesse et abandon.

Pourquoi associons-nous toujours la solitude à de mauvais sentiments ? Il y a de plus en plus de cas de personnes qui apprécient vraiment les moments où elles ne sont avec personne. Elles mettent même de côté les coutumes ou traditions familiales et sociales pour être fidèles à ce qui est bon pour elles. Vous pensez que passer les fêtes de fin d’année seul à la maison, c’est fou ? Ou que planifier des vacances sans autre compagnie que nos bagages est une idée absurde ? Certaines personnes considère que c’est une expérience incomparable.

En analysant un peu la réaction de chacun devant cette idée de “solitude”, il faut dire qu’elle repose sur le fait que l’être humain a été fait pour vivre en société, entouré de personne. C’est pourquoi nous disons et croyons avec ferveur que la solitude est quelque chose de négatif. Peu importe d’où vous la regardez. Qu’en est-il de ceux qui préfèrent être seuls sans se sentir déprimés ou tristes ? Il ne s’agit pas d’ermites ou d’êtres antisociaux. Ce sont des personnes qui veulent profiter de leur espace et du contact avec leur “moi” intérieur.

D’autres au contraire ont peur de la solitude. Ils prennent alors des décisions imprudentes, comme être en couple avec le premier candidat qui apparaît sur leur chemin. Ou faire partie d’un groupe où ils n’ont rien en commun mais où il reste, faisant semblant d’être ce qu’ils ne sont pas, afin de ne pas se sentir « seul ».

Il est nécessaire, comme l’explique la psychologue Cecilia Rodríguez Díaz, “de bien connaître la définition de la solitude et d’envisager alors cette question comme une expérience totalement personnelle et subjective”. Il existe un large éventail de possibilités pour percevoir ou traverser la solitude. En effet, il arrive souvent d’être entouré de gens et se sentir très seul, ou de n’avoir personne à ses côtés et se sentir accompagné.

La solitude est liée à un manque de liens étroits, de réseaux, de relations, d’attaches. Précisément ce que nous vivons aujourd’hui. Il est très difficile aujourd’hui de maintenir un contact étroit avec les autres, même si nous vivons à l’ère de la technologie, des SMS, des réseaux sociaux et des appels vidéo.

Est-il possible de souhaiter être seul ?

Avant de répondre à cette question, il est nécessaire de se renseigner sur le type de solitude auquel nous faisons référence. Les experts disent qu’il y en existe différentes. Tout dépend de l’essence et de ce que la personne ressent à ce sujet, même si elle est induite ou “forcée”. Chacun saura pourquoi il préfère être seul et ce qu’il vit à ce moment-là, ainsi que ce qui se passe en lui lorsqu’il est entouré d’autres.

Certains schémas se maintiennent dans la plupart des cas de ceux qui choisissent la solitude : timidité, peur, difficulté relationnelle, peur d’être rejeté, d’avoir tort ou d’être blessé. Alors, ils évitent de sortir avec d’autres, d’avoir des groupes d’amis, de parler. Cela déclenche la solitude. Au contraire, certains préfèrent vraiment être seuls parce qu’ils se sentent mieux ainsi. Ils considèrent qu’ils sont autonomes, qu’ils n’ont besoin de personne d’autre, qu’être seul les rend moins vulnérables, etc.

On peut également citer les cas de ceux qui paraissent aimer ou aimer être seul, qui se fichent que des semaines passent sans parler ou voir leurs proches. Qui cherchent à s’isoler du reste, qui ne se réunissent jamais pour un anniversaire, qui préfère les boulots solitaires, etc.

On trouve enfin la “solitude circonstancielle”. C’est celle qui peut apparaître pour différentes raisons, comme le divorce ou le décès. Ce n’est pas quelque chose que l’on recherche, mais qui “tombe du ciel”. Il est alors nécessite de faire le deuil et de comprendre les pertes.

Quand la solitude est-elle saine ?

Sans doute, la chose la plus difficile à comprendre de par notre conception d’êtres sociables et sociaux, la nécessité de vivre en communauté, d’avoir une famille, d’ « appartenir ». Il est plus que difficile de comprendre ou de penser que la solitude puisse aussi être synonyme de plénitude ou de bonheur. Ou, en d’autres termes, de santé.

La solitude peut devenir une expérience harmonieuse et très enrichissante, mais sans dépasser les limites. Il ne s’agit pas d’aller vivre seul au milieu de la montagne ou d’arrêter de parler à nos parents du jour au lendemain. Elle repose sur le fait de consacrer certains moments de la journée ou de la semaine à être pur et simple « avec soi-même ».

La relation avec notre moi intérieur est très importante et ne peut être atteinte qu’en étant seul. A quoi cela sert-il ? Eh bien, par exemple, reconnaître ce qui nous arrive avant que cela ne devienne insupportable, à se défendre de ce qui se passe autour de nous, à écouter ce que le corps nous dit, etc.

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