Les personnes intelligentes ont moins d'ami-e-s

Les personnes intelligentes ont moins d'ami-e-s

Dernière mise à jour : 04 avril, 2017

On ne considère pas comme très intelligent le fait d’avoir peu d’ami-e-s, bien au contraire. Être entouré-e d’un petit nombre d’ami-e-s vous relègue au groupe des  “personnes étranges”, ces gens qui n’aiment pas fréquenter les autres. Mais quelle est la vérité dans tout ça ? Est-il vrai qu’avoir moins d’ami-e-s est bizarre ? Certain-e-s disent que c’est le fait des personnes intelligentes.

Voilà une affirmation révolutionnaire qui a permis à plein de gens de se sentir concernés, alors que d’autres ont écarquillé les yeux. Une étude a révélé que les personnes intelligentes ont beaucoup moins d’ami-e-s, peut-être parce qu’elles agissent différemment de ce que l’on a l’habitude de voir.

Les psychologues Satoshi Kanazawa et Norman Lee en vinrent à la conclusion que les personnes qui vivaient dans des endroits densément peuplés se sentaient moins heureuses.

Cette déclaration a été accueillie par beaucoup avec pas mal de dédain, un peu comme un mythe qu’on entend, mais pour lequel il n’y a pas de preuve ou d’étude avérée. Jusqu’au jour où furent publiées les statistiques qui confirmèrent que cette légende était bien réelle.

Les personnes intelligentes et les ami-e-s

Peut-être que par personnes intelligentes, vous pensez à celles qui ont des bonnes notes après avoir étudié ou qu’on voit toujours avec un livre dans les mains. Ces personnes préfèrent passer leur temps à la bibliothèque à s’avancer sur les exercices que leur professeur leur a demandé de faire. Se socialiser n’est pas une chose dont elles éprouvent le besoin. C’est la raison pour laquelle, elles ont l’air heureuses dans leur solitude.

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L’étude qui a été réalisée par la London School of Economics et l’Université de Management de Singapour a révélé que les personnes avec un plus fort quotient intellectuel n’avaient pas besoin d’interagir autant que les autres pour se sentir bien.

En revanche, les personnes avec un quotient intellectuel plus faible montraient cette tendance à se socialiser, à passer plus de temps à rencontrer des gens. Cela a démontré que les personnes intelligentes vont à contre-courant du reste de la population. Elles ne font pas ce que l’on considère comme “normal”. Elles sont heureuses sans une vie sociale très active.

15 000 personnes entre 18 et 28 ans ont participé à cette enquête. Une tranche d’âge plutôt jeune où le besoin d’interaction et de rencontrer d’autres personnes est plus grand. Malgré cela, les personnes intelligentes ne se sentaient pas si heureuses quand elles socialisaient avec les autres. Elles ne percevaient pas de la même manière cette agréable sensation d’être avec d’autres personnes et d’en rencontrer de nouvelles, ce qui s’est avéré très significatif.

La solitude et l’indépendance

De nombreuses personnes ont de sérieux problèmes avec la solitude et avec la dépendance émotionnelle. Nous n’avons pas été élevé-e-s pour vivre en marge de tout et de tous, bien au contraire. Nous sommes des êtres sociables qui avons la capacité d’apprécier la compagnie et nous avons même parfois l’impression d’avoir besoin de cette compagnie. Mais que se passe-t-il quand on est heureux-se en étant tout-e seul-e ?

L’étude a démontré que les personnes intelligentes étaient beaucoup plus satisfaites quand elles passaient du temps toutes seules. Cela ne veut pas dire qu’elles s’éloignaient du monde, car elles interagissaient bien évidemment avec le reste des gens, mais plutôt avec des personnes proches et familières.

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Les personnes intelligentes comptent leurs ami-e-s sur les doigts de la main et, si celleux-ci les trahissent, elles n’ont aucun problème à aller de l’avant. Elles sont préparées pour affronter la vie dans besoin d’aucun soutien. Au contraire de beaucoup de gens, elles ne laissent pas leur bonheur entre les mains des autres.

Ainsi, elles sont beaucoup plus indépendantes et elles apprécient leur solitude, une chose impensable pour beaucoup. Par rapport à cela, on a pris en compte dans l’enquête la savanna theory, une théorie qui est basée sur l’évolution de notre cerveau depuis l’origine jusqu’à de nos jours.

Quand l’Homo Sapiens faisait ses premiers pas dans ce monde, il n’était pas séparé des autres, mais il vivait avec ses semblables dans de grands espaces ouverts. Ils étaient très peu nombreux, et pour se protéger et survivre, ils formaient ce qu’on désigne aujourd’hui comme “un groupe”.

Les personnes intelligentes se sentent comme dans ces endroits si grands et solitaires, avec peu de gens autour d’eux. Voilà pourquoi elles sont préparées pour faire face aux défis par elles-mêmes, sans l’aide de personne, sans soutien de la part d’inconnu-e-s. Elles sont sûres d’elles et peut-être que composer avec d’autres personnes qu’elles ne connaissent pas pourrait les ralentir dans la réalisation de leur objectifs.

Les personnes les plus intelligentes qui ont apporté de grandes inventions à ce monde ne se sont pas distinguées par leur sociabilité. Il est possible que leurs projets et leurs buts les rendent beaucoup plus heureuses que le fait d’interagir avec les autres. Le psychologue Satoshi Kanazawa, de la London School of Economics, a lancé une autre affirmation choc : les femmes les plus intelligentes n’ont pas d’enfant ou en ont à un âge plus avancé.

Cela a une certaine logique si on jette un coup d’œil au monde autour de nous. Les personnes qui font les études les plus longues, ou bien tout type de formation, n’ont pas d’enfant avant 30 ans. En revanche, beaucoup de femmes qui ont abandonné tôt leurs études à la fac ou après le bac ont déjà fondé une famille composée d’un ou plusieurs enfants.

Il semble que le fait d’être plus ou moins intelligent-e est intimement lié à notre dépendance et au sens que notre vie prendra. D’après l’étude présentée, une intelligence plus ou moins grande nous conduira sur un chemin ou sur un autre.


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