Chaque personne livre sa propre bataille interne

Chaque personne livre sa propre bataille interne

Dernière mise à jour : 30 juillet, 2017

Il faut bien avoir à l’esprit que chaque personne livre sa propre bataille interne (certaines vivent même la IIIe Guerre Mondiale). Une bataille dont nous ignorons très souvent les détails les plus importants car ils ne se trouvent que dans l’esprit de celui/celle qui se bat. Par ailleurs, une personne avec de bonnes ou de mauvaises intentions n’est que rarement consciente du mal qu’elle peut faire aux autres ou qu’elle peut s’infliger à elle-même.

Cette inconscience devient très fréquente pour une raison précise : notre esprit est comme une locomotive qui crée sans cesse des pensées, de façon frénétique et vertigineuse. Il étudie tout sous tous les angles, il élabore des hypothèses à propos de ce qui se passe autour de nous, il fait des suppositions, il crée de nouvelles idées et de nouveaux concepts, il pense, repense, anticipe le pire et émet des jugements sur tout… Et même sur nous-mêmes, bien sûr.

Ce martèlement incessant nous torture, nous fait du mal et nous laisse une “poubelle mentale” en souvenir. Les scientifiques affirment que nous avons plus de 60000 pensées par jour. On estime que beaucoup de ces pensées (environ 80%), chez la majorité des gens, sont négatives, toxiques, dysfonctionnelles…

La plupart du temps, nous agissons automatiquement. Nous sommes donc extrêmement influencé-e-s par nos croyances et les convictions qui se sont formées dans notre enfance, jusqu’à s’enraciner à travers nos expériences. Certaines de ces croyances se trouvent dans notre subconscient, et c’est à partir d’elles que naissent les pensées et les jugements les plus immédiats.

L’esprit et ses mensonges

Si certaines de vos croyances sont erronées ou malsaines, beaucoup de pensées et de jugements le seront aussi. Nous sommes constamment en train de juger : nous nous jugeons nous-mêmes, nous jugeons les autres… Mais ce qui est certain, c’est que cela n’aboutit qu’à la souffranceNotre esprit émet des jugements pour nous protéger, par instinct de survie, mais cela ne veut pas dire que ces jugements appuient le but pour lequel ils ont été “convoqués”.

Nous pensons que l’autre a le même point de vue que nous, et c’est principalement pour cela que nous souffrons autant. Mais ce n’est pas le cas. Chacun perçoit la vie d’une façon différente : quand une chose a un certain sens pour vous, il se peut qu’une autre personne ne la voit pas de la même façon. Et dans ce mensonge qui consiste à croire que nous devrions tou-te-s avoir le même point de vue (qui serait le nôtre, bien évidemment), nous osons juger l’autre. Nous osons même nous juger nous-mêmes, en oubliant qu’il existe une supercherie nous poussant à juger le passé depuis le futur : en fait, nous connaissons déjà les conséquences d’une action qui n’était alors pas sûre mais probable.

Dans tous les cas, ce ne sont pas les autres qui vous font souffrir mais les attentes que vous placez en elleux. Nous attendons des autres qu’iels soient comme nous souhaitions qu’iels soient et nous sommes incapables de les accepter tel-le-s qu’iels sont réellement. Voilà le début et la fin de notre bataille.


Paradoxalement, quand vous cessez de juger et d’écraser les autres, vous cessez de vous juger et de vous écraser vous-même : la manière dont nous jugeons est similaire à la façon dont nous nous jugeons nous-mêmes.


L’acceptation et l’amour sont les seuls remèdes

Quand vous acceptez votre essence (et même toutes vos ombres), vous commencez à voir avec bienveillance les ombres des autres. Quand nous croyons que quelqu’un nous attaque, il se peut, au fond, que cette personne soit en train de livrer sa propre bataille interne. Elle le fait à partir de son subconscient, de ses blessures émotionnelles et de ses stratégies de survie apprises dans son enfance, alors qu’elle se sentait profondément blessée dans sa quête d’amour et d’acceptation. Parfois, voire même très souvent, tout cela la pousse à agir d’une manière précise.

Ainsi, quand vous pensez que quelqu’un vous attaque, souvenez-vous que ce n’est probablement pas une attaque consciente mais une ombre que vous imaginez vous-même ou que l’autre projette sans le vouloir, du moins sans vouloir cela.


L’amour augmente quand le jugement diminue.


Nous devons accepter que d’autres personnes ne se comportent pas comme nous voudrions qu’elles le fassent ou qu’elles ne fassent pas attention à nous comme nous le souhaiterions. Nous sommes là pour aimer avant de juger et pour ressentir avant de raisonner. Ainsi, si quelqu’un dessine un cercle pour vous en exclure, dessinez-en un plus grand pour l’inclure.

Souvenez-vous que l’amour augmente au fur et à mesure que le jugement devient flexible, compatissant et compréhensif. L’amour nous apporte du bonheur ; le jugement strict nous apporte de la souffrance. Ne voyez pas l’amour comme quelque chose qui peut disparaître, tel un effort ou une punition : l’amour inconditionnel va au-delà de tout cela.

Victime ou responsable de la bataille ?

Si nous arrêtons de juger et commençons à regarder avec notre cœur, nos souffrances disparaîtront petit à petit. Vous avez le choix entre être une victime ou être responsableLa victime justifie, ment, culpabilise, se plaint et abandonne. Le responsable assume le fait que ce qui lui arrive n’est pas dû à des circonstances externes mais à ce qu’il a lui-même créé : lui seul peut changer sa réalité.

La vie va vous faire vivre des expériences pour vous tester ; au final, vous seul-e décidez d’être une victime ou d’être responsable. Celui/celle qui n’apprend pas de sa propre histoire est condamné-e à revivre les mêmes erreurs. Ce seront des expériences en apparence différentes mais, dans le fond, similaires.

 


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