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Je ne veux plus être une "super-femme"

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Je ne veux plus être une "super-femme"
Dernière mise à jour : 09 novembre, 2022
Les femmes sont célébrées à travers le monde le 8 mars, une journée mondiale marquée par des débats sur la parité entre les hommes et les femmes, tant au niveau social qu’au niveau interpersonnel. Pour autant, les inégalités entre les deux sexes sont encore très nombreuses et la lutte ne doit pas cesser.
La plupart du temps, ces inégalités sont extrêmement pernicieuses. Sans nous en rendre compte, nous les avons parfaitement intégrées dans notre vie quotidienne, et ce, que nous soyons des hommes ou des femmes. Malgré toutes les avancées récentes pour les droits des femmes, il ne faut jamais oublier que les différences restent encore beaucoup trop importantes et inacceptables.

Fort heureusement, le combat continue quotidiennement et les femmes sont de plus en plus considérées à leur juste valeur, à tous les niveaux possibles.

Cependant, de nombreuses étiquettes sont encore collées aux personnes de sexe féminin, desquelles il est très difficile de se défaire. Par exemple, la plupart des femmes ressentent le besoin de toujours donner le meilleur d’elles-mêmes, tous les jours et dans tous les domaines. Elles ont l’impression de devoir être des super-femmes, des demi-déesses.
Les femmes doivent être des fées du logis, éduquer parfaitement les enfants (selon leurs propres critères, mais surtout selon ceux de leur partenaire, de leurs beaux-parents, des réseaux sociaux…), rester belles en toutes circonstances, suivre la mode…Bien évidemment, elles doivent aussi réussir professionnellement, quoi qu’il arrive. Les femmes qui ne travaillent pas sont extrêmement mal perçues, surtout par les autres femmes, qui ne parviennent généralement pas à comprendre ce choix de vie, quand bien même il est parfaitement conscient et non imposé.
Tous ces clichés, toutes ces supposées obligations que la société fait peser sur les femmes, peuvent entraîner des pressions subtiles mais énormes, contre lesquelles les femmes ne peuvent pas grand chose. Pourquoi ne travailles-tu pas ? Tu n’as toujours pas terminé ta thèse ? Tu vas mettre ton enfant à la garderie aussi rapidement ? Pourquoi ne t’habilles-tu pas aussi bien qu’avant ?

Je ne veux plus être une super-femme

Non. Et je le dis très ouvertement. Nous sommes toutes tombées dans ce piège, à un moment de notre vie, en prétendant pouvoir être des femmes absolument parfaites. J’ai pu me sentir obligée de toujours aller de l’avant, de répondre aux besoins de toutes les personnes de mon entourage, de les faire passer avant les miens. J’ai pu me retrouver dans des positions qui ne me plaisaient pas, simplement pour obtenir la validation et l’approbation des autres.

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Je ne peux plus continuer à jouer ce jeu. Avant d’être des femmes, nous sommes des personnes. Tous les êtres humains, hommes comme femmes, ont leurs qualités et leurs propres limites, c’est un fait indéniable.


Il est très difficile de pouvoir réaliser tous les objectifs que la société nous impose et il est parfaitement impossible de pouvoir le faire de manière parfaite.

Que nous soyons hommes ou femmes, nous sommes avant tout des êtres faillibles. Nous sommes capables de réaliser des exploits, mais nous sommes aussi capables de nous tromper et d’échouer. Nous ne devons pas nous laisser écraser par les obligations et les pressions que fait peser sur nous la société. Cela ne doit absolument pas nous amener à nous dévaloriser car nous ne sommes pas capables d’atteindre la perfection ; personne n’en est capable.
Que vous sortiez de chez vous, de temps à autre, mal habillée, est-ce véritablement important pour le monde, pour la vie et pour l’Univers ? Si vous préférez consacrer votre temps à vos enfants et que vous arrêtez, pour cela, vos études ou votre carrière,  la planète s’arrêtera-t-elle de tourner ? Que va-t-il se passer de dramatique si vous placez vos enfants en crèche car vous souhaitez continuer sereinement votre carrière professionnelle ?
Pourquoi le monde qui nous entoure s’immisce-t-il tant dans la vie des femmes que nous sommes, quoi que nous fassions ?

Quelques clés pour cesser d’être une super-femme

La première chose à faire pour vous rééquilibrer est de prendre soin de votre estime personnelle. Les femmes ont, en règle générale, une estime d’elles-mêmes inférieure aux hommes. Cela est dû au fait que les petites filles subissent énormément de pression de la part de la société.


Ce rôle prédéfini ne correspond absolument pas à ce que la plupart des femmes veulent faire de leur vie. Cela peut leur provoquer une grande frustration et de l’anxiété.

Les femmes ont souvent l’impression qu’elles doivent perpétuellement se dépasser, pour être de meilleures mères, de meilleures professionnelles, de meilleures amantes…Cette perfection n’est absolument pas atteignable. La conséquence de ce paradoxe est que les femmes souffrent d’une sensation permanente d’échec, qui peut faire énormément de tort à leur estime personnelle. Nous savons tou-te-s qu’à chaque fois que nous échouons, un petit morceau de notre estime personnelle quitte notre âme.
Il est ensuite important de ne pas faire ce dont nous n’avons pas envie, même si cela peut nous apporter de la reconnaissance de la part des autres. Ne cherchons plus en permanence la validation des gens qui nous entourent. Nous serons toujours critiqué-e-s, quoi qu’il arrive, quoi que nous fassions. Nous ne pouvons pas plaire à tout le monde, c’est un fait.

Il est vrai que nous avons tous des obligations, que nous ne pouvons pas y échapper. Mais nous devons les définir nous-mêmes et ne pas laisser les autres nous imposer les leurs.

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Enfin, nous devons absolument nous défaire du sentiment de culpabilité que nous éprouvons en permanence. Les femmes se sentent coupables de tout : de reprendre le travail trop tôt, de rester à la maison, de ne pas avoir préparé le repas du soir, de ne pas sortir suffisamment avec leurs amies, de ne pas être aussi accomplies professionnellement que les hommes, etc.

Dites adieu à tout cela ! La culpabilité ne sert à rien, surtout lorsqu’elle est fomentée par une frustration socialement construite. Oubliez ce comportement et libérez-vous. Vous donnez chaque jour le meilleur de vous-même, vous vivez votre vie et vous ne devez absolument rien à personne. Personne ne peut vous en vouloir de prendre soin de vous avant de vous occuper des autres.

Pour terminer, je tiens à vous féliciter. A vous féliciter d’avoir obtenu tant de choses, d’avoir accompli nombre de vos rêves. Bien évidemment, vous avez toujours des objectifs en tête et vous avez raison d’être sans cesse animées par de nouvelles envies. Brisez la malédiction qui pèse sur les femmes depuis des générations et refusez les obligations que veut vous imposer la société, pour vivre la vie que vous désirez.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.