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Nancy Andreasen: biographie et études sur la schizophrénie

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Qui est donc Nancy Andreasen ?
Nancy Andreasen: biographie et études sur la schizophrénie
Gema Sánchez Cuevas

Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas

Écrit par Paula Villasante
Dernière mise à jour : 27 janvier, 2023

Nancy Andreasen est médecin aux Etats-Unis. Elle est aussi professeur de psychiatrie à l’université, directrice du Centre de Recherche de Neuroimagerie et exerce au Centre de Recherche Clinique de Santé Mental au Carver College of Medicine de l’Université de l’Iowa.

Si nous connaissons mal le monde de la médecine ou de la psychiatrie, son nom ne nous dit probablement pas grand-chose. Or, Nancy Andreasen est une chercheuse reconnue. Son travail et ses nombreuses études ont énormément contribué à en savoir plus sur la schizophrénie. Sa vie académique, en réalité, n’a pas toujours été liée à la médecine. Andreasen a en effet étudié les lettres.

En fait, elle possède un doctorat en littérature anglaise et est spécialisée en littérature de la Renaissance. Elle a travaillé en tant que professeure dans ce domaine mais sa vie a ensuite pris une autre direction. Après la naissance de sa première fille, Andreasen a connu de graves problèmes de santé qui l’ont poussée à prendre une décision : étudier la médecine. Sa soif de connaissances a ainsi été étanchée et elle a choisi de se spécialiser en psychiatrie.

Cependant, ses recherches ne se sont pas limitées à ce domaine. Elle s’est toujours intéressée à d’autres branches : la créativité, la spiritualité, la neuroimagerie, la génomique, l’histoire naturelle et les mécanismes neuronaux de la schizophrénie. Nous vous invitons donc à découvrir tous les apports de cette femme médecin.

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Les “premières” de Nancy Andreasen

Que voulons-nous dire exactement avec ce terme de “premières” ? Nancy Andreasen a été une pionnière dans différents domaines. C’est une femme qui a osé lancer la première pierre à de nombreuses reprises. Ainsi, sa carrière a été profondément marquée par ces “premières” :

  • La première étude quantitative de Résonance Magnétique (RM) sur la schizophrénie.
  • Le développement des premières échelles pour mesurer les symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie.
  • La première étude empirique moderne sur la créativité qui a examiné les facteurs familiaux et environnementaux, la cognition et la relation avec la maladie mentale.
  • La première étude qui combine techniques génomiques et techniques de neuroimagerie.

Cette médecin a aussi apporté sa contribution dans le champ du diagnostic psychiatrique avec les groupes de travail sur le DSM III et DSM IV. En fait, elle a été chargée de construire les bases pour l’étude des troubles du stress en écrivant la définition du trouble de stress post-traumatique (TSPT) pour le DSM III.

Andreasen a aussi été présidente de l’Association Américaine de Psychopathologie et de la Société de Recherche Psychiatrique. Elle est actuellement membre de l’Institut de Médecine de l’Académie Nationale des Sciences et de l’Académie Américaine des Arts et Sciences.

Nancy Andreasen et son travail sur la schizophrénie

Nancy Andreasen est une experte dans le domaine de la schizophrénie. Elle a mené de nombreuses études qui ont contribué à la compréhension des mécanismes de cette maladie et à l’amélioration de son traitement.

La schizophrénie est l’un des problèmes de santé publiques les plus importants qui soient. Elle affecte en effet 1% de la population mondiale. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), occupe le neuvième rang parmi toutes les maladies en terme de poids mondial. La schizophrénie se situe après le cancer, le SIDA, les maladies cardiaques, le diabète et d’autres maladies importantes.

Les signes et symptômes de la schizophrénie sont divers. Ils incluent des troubles de la perception, c’est-à-dire des hallucinations, des pensées inférentielles (délires), un comportement dirigé vers des objectifs (avolition) et une expression émotionnelle (émoussement affectif), entre autres. Cependant, aucun de ces signes et symptômes ne peut être considéré comme pathognomonique ou définitoire.

Ainsi, chaque symptôme est présent chez quelques patients, mais aucun n’est présent chez tous les patients souffrant de schizophrénie. En ce sens, cette maladie diffère de la majorité des autres maladies mentales qui, généralement, affectent un seul système cérébral, comme la maladie d’Alzheimer (mémoire) ou la psychose maniaco-dépressive (humeur).

Les symptômes et signes de la schizophrénie sont extrêmement divers et complexes. C’est pour cela qu’un effort a été fait tout récemment pour simplifier les pensées sur la maladie en les divisant en plusieurs catégories naturelles.

La reconceptualisation de la schizophrénie par Andreasen

La reconceptualisation moderne développée par Nancy Andreasen divise les symptômes en “positifs” et “négatifs”. Elle définit les symptômes positifs comme une exagération des fonctions normales (la présence d’une chose qui devrait être absente) et les symptômes négatifs comme une perte des fonctions normales (l’absence d’une chose qui devrait être présente).

  • Les symptômes positifs incluent : délires, hallucinations, communication désorganisée et comportement désorganisé.
  • Les symptômes négatifs incluent : alogie, avolition, anhédonie et émoussement affectif.

Dans le langage de la neuroscience, la schizophrénie est une maladie qui affecte les circuits neuronaux distribués. Elle ne touche donc pas des cellules ou des régions individuelles. Ces troubles portent parfois le nom de syndromes de connexion erronée. La majorité des personnes souffrant de schizophrénie ont la sensation subjective que leur capacité de penser et de ressentir les choses s’est désorganisée ou déconnectée.

La neuroimagerie

Les outils de neuroimagerie nous ont permis d’étudier la façon dont le cerveau des personnes schizophréniques fonctionne. Les études nous ont démontré que l’expérience subjective de “déconnexion” ou de “désorganisation” reflète un problème au niveau de la capacité des régions cérébrales distribuées pour envoyer des messages de façon efficace et précise.

L’étymologie du nom de la maladie est donc plus qu’appropriée. Littéralement, schizophrénie signifie “esprit fragmenté ou déconnecté”. Ce nom décrit ce que l’on observe à travers les techniques de neuroimagerie.

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Nancy Andreasen continue actuellement son travail de recherche en réalisant des études qui contribuent à améliorer nos connaissances sur la schizophrénie et, par conséquent, à affiner son traitement. Ces recherches incluent des études structurelles et fonctionnelles de neuroimagerie, ainsi que des études qui examinent les facteurs génétiques et génomiques et les intègrent dans les études de neuroimagerie.

En définitive, Nancy Andreasen est une figure très importante dans le champ de la psychiatrie et, plus concrètement, de la schizophrénie. Cette médecin se voue inlassablement à ses recherches, et nous lui devons d’énormes progrès dans ce domaine.

 


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  • Andreasen, N. C., Berrios, G. E., Bogerts, B., Brenner, H. D., Carpenter, W. T., Crow, T. J., … & Lewine, R. R. J. (2012). Negative versus positive schizophrenia. Springer Science & Business Media.
  • Arndt, S., Alliger, R. J., & Andreasen, N. C. (1991). “The distinction of positive and negative symptoms: The failure of a two-dimensional model”. The British Journal of Psychiatry, 158(3), 317-322.
  • Meet Dr. Nancy Andreasen. Retrieved from http://www.nancyandreasen.com/

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