Savez-vous comment le syndrome de stress post-traumatique (TSPT) est traité ?
Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
Nous avons tou-te-s entendu parler du syndrome de stress post-traumatique (TSPT). Nous savons qu’en souffrent les personnes qui ont été exposées à des situations dans lesquelles elles se sont senties en grand danger. De façon inattendue, quelque chose s’est produit et les a considérablement affecté.
Les viols, les vols, les guerres, les attentats terroristes sont quelques exemples d’événements qui peuvent déclencher un trouble de stress post-traumatique. Mais ce dernier ne résulte pas uniquement de situations générées par l’homme. Les catastrophes naturelles, telles que les ouragans ou les tremblements de terre, peuvent également le provoquer. La question est : comment le traiter ?
“Chaque guerre est une destruction de l’esprit humain.”
-Henry Miller-
Les premières étapes du traitement du syndrome de stress post-traumatique : psychoéducation et respiration
Lorsque nous souffrons d’un trouble psychologique, la première chose à faire est de consulter un-e psychologue approprié-e. Dans le même ordre d’idée, pour le traitement du syndrome de stress post-traumatique, l’intervention cognitivo-comportementale est celle qui obtient la plus grande acceptation et qui est la mieux soutenue par l’évidence empirique. Par conséquent, si nous voulons minimiser le risque de faire des erreurs, il sera préférable de trouver un-e professionnel-le qui travaille à l’appui d’interventions propres à ce courant.
Ce-tte thérapeute effectuera une évaluation initiale, fondamentale pour comprendre les problèmes présentés par le/la patient-e. Ensuite, il est important qu’il mette en oeuvre la psychoéducation : il expliquera au/à la patient-e ce qui lui arrive en des termes que ce-tte dernier-ère peut comprendre. Ici, nous devons souligner les symptômes dont souffre la personne, en indiquant pourquoi ils apparaissent, ce qui les maintien et comment ils seront traités.
L’objectif est que la personne comprenne autant que possible ce qui lui arrive. En outre, qu’elle comprenne pourquoi et comment nous allons essayer de résoudre son trouble est fondamental pour qu’elle adhère au traitement et que nous parvenions à ce qu’elle améliore son état. Une fois qu’elle aura compris tout cela, nous continuerons par lui enseigner quelque chose de fondamental, à se détendre.
Si nous entraînons le/la patient-e à la respiration abdominale, nous lui fournirons un outil simple et très utile qu’iel pourra mettre en pratique lorsque l’anxiété, si caractéristique du trouble, apparaîtra. Par ailleurs, une fois que le/la patient-e aura acquis une certaine aisance vis-à-vis de ce procédé, il sera important qu’iel pratique de manière continuelle.
“Parfois, la chose la plus productive que vous puissiez faire est de vous détendre.”
-Mark Black-
Comment poursuivre le traitement du syndrome de stress post-traumatique ?
En plus de donner à la personne des outils à mettre en pratique lorsque l’anxiété augmente, il est important de travailler sur d’autres aspects qui sont présents, même s’ils ne sont pas toujours visibles. Nous faisons ici référence aux pensées et aux croyances associées à l’événement qui a tout déclenché. Si nous n’abordons pas le sujet, le traitement du syndrome de stress post-traumatique sera incomplet : ce serait comme mettre un pansement sur une plaie ouverte.
Par conséquent, il est important que le/la patient-e apprenne à identifier les idées qui apparaissent dans son esprit et qui tournent autour du même message : ce qui s’est produit résulte de sa faute. Ou qu’iel ne sera pas capable de le surmonter. Ou que le monde est plein de dangers et cela se reproduira. Autrement dit, iel doit apprendre à localiser les pensées automatiques et les croyances irrationnelles lorsqu’elles apparaissent.
Grâce à cela, nous effectuerons le premier pas vers la restructuration cognitive. Ensuite, à travers le dialogue socratique, tout ceci sera remis en question lors de la consultation. De cette façon, au cours des séances, la personne apprendra à démolir les idées qui influencent le maintien du trouble.
Finaliser le traitement du syndrome de stress post-traumatique
Mais, pour que le traitement du trouble de stress post-traumatique soit complet, nous devons ajouter un élément. Dans la mesure où ces personnes tendent à éviter tout ce qui a trait à la situation dans laquelle elles ont vécu le danger, il est important de travailler l’exposition, tant imaginaire que réelle.
Grâce à cela nous parviendrons à les amener à abaisser leur niveau d’anxiété en s’habituant à la situation. De plus, elles apprendront que le fait de se souvenir de l’épisode ne signifie pas qu’elles doivent le ré–expérimenter, ni qu’elles perdront nécessairement le contrôle de nouveau. En outre, cela leur permettra de différencier l’événement traumatique de ceux qui y sont associés, mais qui ne sont pas dangereux.
“Il n’existe rien de plus caractéristique de l’évolution de l’animal à l’homme que la diminution de la fréquence des occasions justifiées de ressentir la peur.”
-William James-
De même, l’idée qui aura été travaillée en thérapie sera renforcée en consultation : ce qui est arrivé fut quelque chose de concret et de spécifique, non un fait général probable ou fréquent. De plus, cela augmentera son sentiment de maîtrise de soi, outre le fait de lui permettre de se voir comme davantage capable de gérer la situation.
Enfin, comme pour tous problèmes d’anxiété, il est important d’inclure la prévention des rechutes dans le traitement du trouble de stress post-traumatique. Cette dernière étape est fondamentale car elle contribuera à renforcer les progrès réalisés et à donner au patient un sentiment d’autonomisation. De cette façon, et en suivant la méthode scientifique, nous pourrons obtenir que la personne reprenne les rênes de sa vie.
Images cordialement fournies par Ian Espinosa, Ander Burdain et Jordy Meow
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