Je n'ai plus l'âge d'avoir des regrets

Je n'ai plus l'âge d'avoir des regrets

Dernière mise à jour : 27 mars, 2017

Finalement, et presque sans savoir pourquoi, ce jour arrive. Quelque chose en nous se réveille pour nous dire que nous n’avons plus l’âge de rester sur notre faim, que nous ne voulons plus de semi-étreintes, de semi-essais et de nuits sans lune. Finalement, cette étape arrive, celle où les peurs tombent et où les limites cessent de tomber dans des gouffres pour enfin s’élever en opportunités.
Jorge Luis Borges disait, dans l’épilogue de ses Oeuvres Complètes (Obras Completas) que nous sommes notre passé, notre sang, tous les livres lus et toutes les personnes que nous avons connues. Cependant, nous devrions rajouter quelque chose à cette liste : nous sommes également ce que nous n’avons pas pu faire à un certain moment. Nous sommes ces vides, ces essais ratés où nos envies sont restées… Celles qui pèsent beaucoup plus que les erreurs commises.

“L’échec est l’opportunité de recommencer plus intelligemment.”
-Henry Ford-


Se convaincre que les trains passent toujours pour celleux qui savent attendre n’est rien de plus qu’une triste illusion, une phrase trop répétée dans les manuels de développement personnel. Il y a des faits qui ont eu leur instant précis, leur opportunité magique, et celle-ci s’est évanouie comme la fumée qui s’échappe d’une fenêtre ouverte. Ils ne se reproduiront plus jamais. Malgré tout, à chaque lever de soleil, de nouvelles portes s’ouvrent avec des courants d’air plus frais et des espaces plus douillets dont nous pouvons nous rapprocher avec une toute nouvelle attitude.
Avant de nous dire des phrases comme “ce n’est plus de mon âge” ou “ce n’est pas pour moi“, nous devons être capables de nous dégager de cette triste mélancolie pour récupérer notre appétit, rassembler nos envies et notre joie de croquer la vie à pleines dents, le cœur brûlant.

Les envies nous poussent à sortir de notre zone de confort

Nous ne sommes plus là pour rester seul-e-s avec nos envies ou pour dévoiler le merveilleux océan que nous portons en nous à des personnes qui ne savent pas nager ou qui ne comprennent pas le langage de nos vagues. Il arrive un moment où nous commençons à détester le bruit de la routine car, au lieu de nous procurer de la sécurité, elle nous semble être comme un triste hiver qui ne voit jamais le printemps arriver, et encore moins les magnifiques nuits d’été.
Peu importe l’âge qu’indique notre carte d’identité car c’est notre propre cœur qui révèle notre authentique jeunesse, celle qui ne demande qu’à vivre de nouvelles expériences et goûter de nouvelles saveurs. Nous avons envie de quelque chose, mais… Comment donner forme à cette nécessité vitale ? Comment dépasser les frontières de notre routine ? Cela peut sembler contradictoire mais, parfois, nous pouvons transformer notre mal-être ou notre inquiétude en authentiques alliés pour aller au-delà de nos aires de sécurité.
Beaucoup d’entre nous voient le terme de “zone de confort” comme une espèce de relique de la psychologique motivationnelle des années 80 qui a engendré une immense bibliographie. Cependant, cette théorie qui s’est basée sur un principe pour vérifier quel était le niveau de température environnementale, à partir duquel une personne se sent à l’aise, a démontré une chose encore plus intéressante : l’être humain est programmé pour chercher des espaces neutres dans lesquels il se sent en sécurité.

Malgré tout, cette sécurité ne le rendra pas toujours plus productif ou ne le fera pas se sentir heureux. Parfois, de nouveaux besoins vitaux émergent.


Le fait de nous rendre compte que nos aires de confort sont toujours aussi petites nous motive certainement à repousser les barrières de nos peurs pour partir en quête de nouvelles opportunités. Car parfois, nous allier à nos inquiétudes et à notre mal-être est la seule façon de fixer le ciment du progrès.

Les cercles de votre vie et les nouvelles opportunités

Visualisons pendant un instant le cours de notre vie. Le plus probable est que vous ayez imaginé une ligne droite. Derrière vous se trouve votre passé, avec tout ce que vous avez laissé échapper, toutes vos tentatives qui ont échoué et tous les chemins que vous n’avez jamais explorés. De l’autre côté, suspendu à votre nez et juste devant vous s’ouvre votre futur, là où se dessinent toutes les opportunités de progrès dont nous avons parlé.
Bien, mais en réalité nous ne devrions pas voir notre vie de cette façon : l’idéal est de la visualiser en cercles. Peter Senge est un célèbre scientifique et ingénieur de systèmes qui définit notre monde et notre existence comme un magnifique système de cercles connectés entre eux. Presque comme un mandala. Ce sont des cycles qui commencent et qui s’achèvent et qui, en même temps, se complètent merveilleusement les uns les autres. Voir notre vie de cette manière nous invite sans aucun doute à réfléchir à plusieurs questions.
La première idée que nous devons déduire de cette proposition est que les opportunités perdues d’hier, les erreurs et les essais manqués du passé font partie d’un cycle qui s’est terminé. Voir qu’il y a un début et une fin à ce cycle nous invite à en commencer un nouveau plus solide, avec plus de sagesse et d’espoir.
Au cours de cette étape que vous vivez actuellement, absolument tout est possible : il s’agit d’un cercle ouvert où vous devenez réceptif-ve à tout ce qui vous entoure. Les opportunités sont multiples et, assurément, vous n’allez pas laisser passer ces envies. Tout ce que vous avez vécu dans votre passé ne reste pas derrière vous mais vous enveloppe pour vous servir de point de référence, pour vous rappeler quelles portes ne doivent pas être ouvertes et quels seuils peuvent être passés en toute sécurité.
Vivre, en fin de compte, c’est comme créer un sublime mandala où tout serait en mouvement. Vous décidez des couleurs et vous ne laisserez plus de côté ces envies de construire le bonheur dont vous rêvez tant.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.