Les secrets pour maintenir un dialogue libérateur

Les secrets pour maintenir un dialogue libérateur

Dernière mise à jour : 02 septembre, 2016

Les secrets pour initier un dialogue libérateur sont nombreux car c’est un véritable art : celui de savoir communiquer, dire, et comprendre.

Vous devez apprendre à gérer les silences, à faire des pauses et à intervenir au bon moment.

Mais ce n’est pas tout : vous devez aussi savoir écouter, et avoir la capacité de comprendre l’autre dans les conditions dans lesquelles il se trouve.

Par “dialogue libérateur”, on entend cette forme de conversation permettant aux personnes concernées de s’exprimer réellement.

Le dialogue doit avant tout être un espace où chacun peut communiquer avec authenticité.

De nombreux dialogues peuvent se révéler sans importance, mais beaucoup d’autres sont essentiels, et parmi eux, il faut être capable de déterminer clairement ce qui est dit et ce qui est tu.

Il faut parler le même langage, et établir une véritable connexion avec l’autre afin d’atteindre une vraie communication.

 


“L’histoire est un dialogue, assez dramatique, mais certain, entre l’homme et l’univers.”

-Maria Zambrano-


L’importance du silence dans un dialogue

Certaines personnes présentent un très important besoin d’être écoutées ; de ce fait, elles parlent, parlent et parlent encore sans jamais s’arrêter, ce qui peut en arriver à être gênant pour les personnes autour.

Ce besoin de communiquer continuellement émane parfois d’un profond égocentrisme, mais d’autres fois, ce n’est que le reflet d’une angoisse ou d’un besoin d’affirmation de soi.

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Tout le monde ne comprend pas la valeur du silence, de même que tout le monde ne comprend pas non plus que la communication est un processus basé sur la réciprocité où chacune des parties doit pouvoir parler et savoir se taire.

Finalement, on parle de soi-disant dialogues, alors qu’en fait il s’agit de véritables monologues.

On peut alors dire que la première condition à respecter pour initier un dialogue libérateur consiste à avoir développé une capacité à comprendre et à valoriser le silence.

Ce n’est pas le silence qui est absent, mais le silence de l’écoute, de l’attention et de la reconnaissance pour ce que l’autre dit.

Etre disposé à dialoguer

Le dialogue entre deux personnes n’est authentique que s’il existe une intention innocente de dialoguer. Pour cela, il faut être disposé à écouter et à faire un effort pour comprendre.

En ce sens, garder le silence pendant que l’autre parle n’est pas suffisant ; il s’agit aussi d’être mentalement actif dans le cadre de ce silence.

Quand il existe une vraie disposition à dialoguer, surgit alors une écoute sereine, compréhensive et curieuse.

L’écoute sereine implique que pour dialoguer, on doit choisir un moment où les émotions ne sont pas exaltées. Et si elles le sont, il est important d’être sûr que l’on a la capacité de les contrôler.

L’écoute active est une écoute curieuse ; il ne s’agit pas simplement de garder le silence et d’approuver tout ce que dit l’autre, mais aussi de chercher à obtenir davantage d’informations afin de clarifier les propos de l’autre et de mieux les comprendre.

Poser des questions est une excellente manière d’établir une connexion.

D’autre part, lorsqu’on pose des questions à l’autre, on lui prouve qu’on l’écoute et qu’on est attentif à ce qu’il est en train de nous dire.

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Faire preuve d’une écoute compréhensive, c’est se mettre à la place de l’autre et pouvoir capter ce qu’il ressent lorsqu’il s’exprime.

C’est être attentif à ses sentiments et ses émotions qui se manifestent de façon non-verbale.

Car le dialogue libérateur, c’est quelque chose qui va bien au-delà des mots, et qui en revient aussi à capter les sentiments qui affleurent au cours de la communication.

Juger, c’est signer l’arrêt de mort d’une conversation

Se comporter tel un juge, comme si l’autre personne était soumise à un jugement dans le cadre d’un procès, ce n’est pas une bonne solution, en aucun cas.

Au contraire, adopter un tel comportement, c’est ouvrir la porte à la méfiance, à la crainte, à la tension et à la non-communication.

Personne n’a envie de dialoguer avec quelqu’un qui le juge ou qui veut lui faire la morale.

Un dialogue libérateur peut donner lieu à des aspects gênants, des confessions difficiles, ou encore, peut-être, des vérités que l’on ne veut pas forcément entendre.

Il n’y a qu’aini que le dialogue devient vraiment libérateur. Or, cela est impossible si les personnes concernées s’obstinent à censurer leurs propos, ou si elles cherchent à exercer un contrôle sur le comportement de l’autre.

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Il est également préférable de bien s’informer sur le thème ou le problème en question avant d’émettre une opinion à ce sujet.

De fait, les meilleurs raisonnements, en général, proviennent des personnes qui ont souffert du même problème et qui ont une expérience dans le domaine.

L’aide d’un professionnel, souvent, se révèle comme étant la meilleure option.

Important : laisser couler le dialogue

Atteindre le plus haut grade de connexion avec l’autre personne est fondamental ; pour cela, il est préférable d’écouter l’autre attentivement, sans l’interrompre ni essayer de juger.

Cependant, souvent, on interrompt le dialogue car on oublie certains points exposés par l’autre et envers lesquels on présente une certaine réticence.

Dans de telles situations, mieux vaut noter les points les plus importants et laisser parler cette personne sans l’interrompre.

Ainsi, quand la personne conclut, elle reprend point par point l’argumentation qu’elle a exposée et elle manifeste sa propre opinion, évidemment, sans que le dialogue ne devienne rigide ou strict pour autant.

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L’ambiance ou le scénario de conversation peut aussi se révéler important.

Si l’affaire sur laquelle on va discuter est délicate ou si elle nécessite un maximum d’attention, le mieux à faire, c’est d’opter pour un lieu pouvant nous permettre d’éviter les interruptions ou l’exposition en public d’une affaire intime.

Un lieu adéquat contribue à la fluidité du dialogue.

Cinq conseils pratique

A partir de tout ce qui a été dit précédemment, il convient d’appliquer cinq règles basiques pour faire en sorte qu’un dialogue devienne un espace véritablement libérateur pour les personnes concernées :

  • Choisir le bon endroit, et le bon moment : vous ne devez pas vous presser ni presser l’autre, et il vous faut également vous assurer qu’il n’y aura pas d’interruptions.
  • Se mettre d’accord sur le sujet à aborder : aussi bizarre que cela puisse paraître, souvent, le dialogue échoue parce qu’on n’a pas défini clairement de quoi on parle. Si les deux parties le savent, elles peuvent alors faire des appels aimables à l’autre pour le mener à en revenir au sujet initial s’il vient à s’en écarter.
  • Proposer un objectif : pourquoi dialogue-t-on ? Le mieux, c’est de le définir, et en le définissant, il est préférable d’éviter de se fixer des buts peu réalistes ou autoritaires.
    Par exemple, l’objectif ne doit jamais consister à mener l’autre à changer, à arrêter de se comporter d’une certaine façon, ni consister à faire en sorte que tout fonctionne.
    Au contraire, le dialogue doit être orienté vers l’atteinte d’une compréhension complète sur des points bien particuliers.
  • Instaurer des règles basiques : par exemple, s’engager à ne pas interrompre l’autre pendant qu’il parle et fixer une limite de temps à chaque prise de parole.
    Même si au début, cela peut sembler un peu artificiel, c’est pourtant fondamental pour que la conversation coule.
  • S’engager à parler de soi, pas de l’autre : c’est une règle très saine ; exprimez ce que vous ressentez et ne faites pas référence à ce que ressent l’autre.
    Cela vous éloignera de la tentation de faire des jugements, bien souvent, gratuits.
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