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Les parents que nous souhaiterions avoir (et ne pas avoir)

4 minutes
Nombreux sont ceux qui auraient aimé avoir un père plus présent et compréhensif ou une mère plus affectueuse... Ce vide lié à ce que nous n'avons pas eu en son temps laisse sa marque sur le présent. Que pouvons-nous faire ?
Les parents que nous souhaiterions avoir (et ne pas avoir)
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater

Écrit par Valeria Sabater
Dernière mise à jour : 15 novembre, 2021

Penser que nous n’avons pas les parents que nous aurions aimé avoir laisse une marque qui fait mal et qui nous accompagne pour la vie. C’est un vide qui s’accompagne du sentiment presque persistant que nous avons manqué quelque chose dans notre existence.

Cependant, malgré cela, nombreux sont ceux qui continuent à maintenir le contact avec leurs parents qui, après tout, restent une partie d’eux-mêmes. Il existe d’innombrables façons d’être une bonne mère et un bon père. Tout comme il existe de multiples formes du contraire.

Le mythe culturel selon lequel la paternité ou la maternité dote presque automatiquement une personne de bonnes compétences parentales persiste. On suppose, entre autres, que tous les enfants sont aimés et que leur bien-être sera toujours une priorité.

Or, comme nous le savons déjà, cela n’est pas toujours le cas. Nous sommes presque obligés de supposer que parfois le monde est aussi injuste qu’étrange. Il y a de mauvais pères et des mères peu affectueuses, comme il y a aussi des enfants qui n’aiment pas leurs parents et qui sont violents envers ces derniers.

Que peut-on faire quand la tristesse liée au sentiment de ne pas avoir eu les parents souhaités est gravée en nous ? Approfondissons.

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Les types de parents qui n’aiment pas leurs enfants

Certains styles parentaux ne se caractérisent pas par la violence physique mais présentent de multiples carences qui passent souvent inaperçues. Ces styles parentaux n’ont rien à voir avec la négligence et sont souvent même compatibles avec le fait d’emmener les enfants au parc, au zoo ou au cinéma.

Mais certains comportements manquent et l’enfant est capable de le percevoir quel que soit son âge. Parce que chaque personne qui vient dans ce monde a besoin d’amour et de cet attachement qui valide et enrichit émotionnellement. Tout petit perçoit le manque de cela, qu’il ait 3 ou 12 ans.

Ces parents se caractérisent par une série de traits et de comportements très spécifiques. Ce sont des profils où abondent la désapprobation, les gestes vides, la froideur émotionnelle et les demandes sévères. Nous vous présentons les différentes typologies ci-dessous.

Les parents qui ne donnent pas d’affection

Les parents qui n’aiment pas leurs enfants existent. Comme il y a aussi ceux qui sans aimer infiniment leurs enfants, les aiment beaucoup. Les raisons à cela sont multiples et il n’est pas si facile de les définir.

Il se peut qu’ils ne voulaient pas vraiment de ce rôle parental et qu’ils aient quand même franchi le pas. Les problèmes mentaux et la présence d’autres intérêts sont d’autres causes possibles.

Quoi qu’il en soit, peu de situations sont aussi préjudiciables psychologiquement que le manque d’affection parentale. À tel point que des études comme celle menée à l’Université de Columbia indiquent que cette expérience est vécue par le cerveau de la même manière qu’il traite la douleur physique.

Les parents narcissiques

Nous souhaitons tous avoir des parents qui savent donner de l’amour sans compromis. Mais certains parents sont narcissiques, et parce qu’ils sont narcissiques, ils ne s’occupent que d’eux même. Dans ce contexte, les priorités de l’enfant sont secondaires.

Les mères et les pères autoritaires

Les parents autoritaires laissent des traces profondes, car ils coupent les ailes de leurs enfants et remplissent leur esprit de profondes insécurités. Ils ne les laissent pas être. Ce type d’éducation laisse également sa marque profonde sur le développement de la personne.

L’amour préférentiel

Il y a des pères et des mères qui professent un amour préférentiel pour un seul de leurs enfants. Cet amour sélectif est déconcertant. Ces enfants détrônés ne savent pas ce qu’ils ont fait de mal, ils ne comprennent pas pourquoi l’affection des parents est soumise à certaines conditions.

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Les parents que nous souhaitons avoir : la marque du manque

Avoir eu des parents qui n’ont pas été à la hauteur laisse une blessure permanente. Cette blessure traduit le manque et l’incompréhension. Elle se manifeste par de la tristesse, et parfois de la colère qui nous accompagne du passé au présent. Comment pouvons-nous gérer tous ces sentiments ?

Accepter l’imperfection de nos parents

La première étape pour surmonter cette blessure de la vie, qui se traduit souvent par une mauvaise relation avec nos parents, est l’acceptation. Il faut assumer tout ce qui s’est passé. Il est également bon de comprendre que nos parents n’étaient pas parfaits et que rien de ce qui s’est déjà produit ne peut être changé.

Accepter ce qui a été vécu, ce n’est pas y céder. C’est valider chaque émotion ressentie, chaque déception et expérience, puis avancer.

Nous n’étions pas à blâmer

Il y a beaucoup de gens qui, même à l’âge adulte, continuent de supposer qu’ils ont peut-être fait quelque chose de mal. Aucun enfant ou adulte n’est coupable du manque d’amour reçu. La responsabilité incombe toujours aux parents.

Nous méritons l’amour

Dans ce cas-là, il y a rarement de secondes chances et le passé n’est pas facile à réparer. Cependant, il y a un fait sur lequel nous devons être clairs. L’amour et l’affection que nous ne recevons pas de nos parents peut nous venir de nombreuses autres figures : amis, partenaire, frères et sœurs, oncles…

L’amour, d’où qu’il vienne, nourrit et enrichit toujours. L’affection authentique du présent est le baume de tout manque d’hier.


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  • Yalom, I. (2012). Love’s Executioner & Other Takes of Psychotherapy. New York, NY: Basic Books
  • Sarah R. Brauner-Otto, William G. Axinn, Dirgha J. Ghimire. Parents’ Marital Quality and Children’s Transition to Adulthood. Demography, 2020; DOI: 10.1007/s13524-019-00851-w
  • Kross, Ethan, Marc G. Berman et al.  “Social rejection shares somatosensory representations with physical pain” (2011) PNAS, vol, 108, no.5, 6270-6275.

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