Les 4 types de dialogues intérieurs qu'il vaut mieux éviter
Nous avons tous traversé des moments douloureux ou des situations inattendues et négatives que nous avons dû surmonter.
Mais ce type d’expériences marquent tellement certaines personnes qu’elles développent un dialogue intérieur négatif.
Ce dialogue n’est jamais recommandable, mais il l’est encore moins lorsqu’il menace de pérenniser et de devenir une habitude.
Il est évident que personne n’est à l’abri de se retrouver face à un problème qu’il est incapable de résoudre, que ce soit à cause de sa complexité ou parce que nous n’avons pas les outils suffisants pour trouver une solution.
Dans ces circonstances et si nous considérons que ce problème est important, il est normal que l’anxiété apparaisse : le défi s’est transformé en menace.
Dans ce type de troubles, il est habituel d’avoir des dialogues intérieurs qui renforcent les idées négatives et qui nous ramènent à l’épisode douloureux que nous n’avons pas encore pu surmonter.
Le pire c’est que face à chaque expérience nouvelle qui nous rappelle ce qui s’est passé, nous commençons à réagir négativement, car nous l’appréhendons comme potentiellement dangereuse.
L’anxiété anticipatrice est le composant principal de ce type de dynamiques de pensée, quand elles se sont établies en nous.
À partir de ce moment, la personne développe des énoncés déformés qui se répètent constamment et qui augmentent l’angoisse initiale, jusqu’à ce qu’elle devienne intolérable.
Un dialogue qui monte en grade jusqu’à altérer l’état
Quand nous souffrons d’un état d’angoisse et d’anxiété, nous avons tendance à développer un dialogue intérieur au caractère catastrophiste.
Bien sûr, cette vision de la vie est le produit d’un état émotionnel et donc déformé. Le danger que cette situation forme, si on ne la corrige pas à tant, c’est qu’un cercle vicieux survienne et empire avec le temps, ce qui peut amener à des crises de panique.
La symptomatologie caractéristique d’une crise de panique inclut la pression au niveau de la poitrine, de la tachycardie, des nausées, de la transpiration dans les mains et des palpitations.
En termes biologiques, c’est la réaction normale d’un mammifère face à la menace. La personne prisonnière de la panique perçoit comme menaçante une situation qu’elle peut pourtant contrôler.
Sans s’en rendre compte, son dialogue intérieur renforce ses idées négatives et catastrophiques. C’est pour cela qu’elle perd le contrôle et qu’elle entre en crise.
La crise de panique peut monter en grade et devenir très sévère. Cependant, quand nous agissons efficacement face aux premiers symptômes, cette crise est bloquée et la personne sort du cercle des pensées négatives.
C’est possible car les crises impliquent des dynamiques mentales négatives et admettent ainsi des modifications si tel est l’objectif.
La classification des dialogues intérieurs
Les spécialistes dans le champ de la psychologie ont classé en quatre parties ces dialogues intérieurs qui opèrent comme détonateurs de l’angoisse ou de l’anxiété.
Ce sont : le dialogue catastrophiste, le dialogue auto-critique, le dialogue victimisant et le dialogue auto-exigeant.
- Le dialogue catastrophiste : l’anxiété surgit lorsqu’on imagine le décor le plus catastrophique possible. On anticipe les faits (qui n’arriveront sûrement pas) et on les magnifie.
Cela donne une perception erronée, qui peut déclencher une crise de panique. La phrase essentielle de ce type de dialogue intérieur est : “tout peut se transformer en une tragédie au moment où on s’y attend le moins”. - Le dialogue auto-critique : les caractéristiques de ce dialogue impliquent un état permanent de jugement et d’évaluation négative du comportement.
Il souligne ses limites et ses défauts. Cela rend la vie ingouvernable. On a tendance à dépendre des autres et on se compare toujours, pour mettre l’accent sur un désavantage.
On envie qui atteint ses objectifs et on se sent frustré d’être incapable d’atteindre les siens. Les phrases préférées de ce type de dialogue intérieur sont : “je ne peux pas, je suis incapable et je ne le mérite pas”. - Le dialogue victimisant : ce dialogue est caractérisé par le fait de se sentir vulnérable et désespéré, ce qui mène à affirmer que son état n’a pas de remède, qu’il n’y a pas d’avancée.
On croit alors que tout va continuer de la même manière et il y a des obstacles insurmontables entre ce que l’on désire et ce que l’on a.
On se plaint de la manière dont les choses fonctionnent, mais on n’essaie pas de les changer.
Dans le dialogue intérieur victimisant, ce sont les affirmations suivantes qui priment : “personne ne me comprend, personne ne me met en valeur, je souffre et tout le monde s’en fiche”.
- Le dialogue auto-exigeant : Ici, on promeut l’épuisement et le stress chronique selon une idée établie de la perfection.
On est intolérant vis à vis des erreurs et on essaie de se convaincre que ses erreurs obéissent à des fautes extérieures et non pas de soi.
On s’use en pensant que l’on n’a pas atteint ses objectifs à cause d’un manque d’argent, de statut etc. au lieu d’être indulgent avec les autres.
L’auto-exigeant entretient un dialogue intérieur à travers ce type de phrases : “ce n’est pas suffisant, ce n’est pas parfait, tout n’est pas arrivé comme je l’aurais aimé etc”.
Reprendre le contrôle
Prendre conscience de ce type de dialogue intérieur constitue une première grande étape pour reprendre le contrôle et éviter une perception négative de nous-même et de notre situation, qui ne fait finalement que déclencher notre état d’anxiété.
Le véritable changement intervient lorsque nous commençons à détecter ces pensées négatives et que nous les remplaçons par des affirmations positives.
Il est important de contrôler notre respiration, de nous détendre et d’affronter les situations avec calme. Sinon, les attitudes pessimistes et auto-destructives perdureront.
Il n’est pas simple de modifier ce type de réactions vis à vis de ce que nous considérons comme menaçant, mais c’est exactement la même chose quand nous voulons modifier une mauvaise habitude, comme fumer ou manger trop de chocolat…
Bien sûr, changer une mauvaise habitude demande de la détermination et des efforts, mais au final, on y arrive si on y consacre suffisamment de temps et que l’on persévère.
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