Le mythe d'Arès, dieu de la colère et de la guerre
Le mythe d’Arès nous parle d’un personnage complexe, avec de nombreuses nuances dans son caractère. Bien que son rôle de dieu de la guerre se démarque, il a également aimé et souffert. Il n’était pas invulnérable dans sa tâche, puisqu’il y a plusieurs épisodes/histoires dans lesquels il est vaincu.
Il faut noter que le mythe d’Arès était beaucoup plus important à Rome qu’en Grèce même. Les Romains, peuple guerrier et expansionniste, considéraient cette divinité comme l’un de leurs grands guides. Ils lui ont donné le nom de Mars et en son honneur le “Champ de Mars” a été créé et baptisé “Mars” au troisième mois de l’année.
« Pour la plupart des hommes, la guerre est la fin de la solitude. Pour moi, c’est une solitude infinie.
-Albert Camus-
L’origine du mythe d’Arès
La version traditionnelle dit qu’Arès était le fils de Zeus et de sa femme Héra. Par conséquent, il était aussi dieu et immortel. Une autre version affirme qu’en colère contre les multiples infidélités de son mari, Héra est allée chercher du réconfort dans le temple de Chloris, la déesse des fleurs.
Chloris vit Héra affligée et lui demanda de prendre une belle fleur. L’épouse de Zeus était fascinée par l’énorme beauté de la plante. Il l’a alors mise sur ses genoux et c’est ainsi qu’Arès est né. Quoi qu’il en soit, la vérité est que le mythe d’Arès indique que ce personnage a été rejeté par tous les dieux, y compris son père et sa mère.
Mars était le dieu de la guerre, mais aussi de la colère et de la destruction. Partout où il allait, il laissait des calamités dans son sillage. Il avait soif de sang et déchaînait donc des conflits dès qu’il le pouvait. Il est également associé aux maladies et aux épidémies.
Les facettes d’Arès
Le mythe d’Arès n’est pas le seul qui parle d’une divinité associée à la guerre. La demi-sœur de ce dieu, Athéna, régnait également sur ces terres. Cependant, elle a dirigé les guerres stratégiques. Arès, d’autre part, a dû faire face aux batailles les plus féroces. L’horreur, la violence sans limite et la brutalité au combat étaient son élément.
Malgré tout, le dieu Arès est aussi associé au courage, à la force, au dynamisme et à la vitalité. Il était le protecteur de l’Olympe des dieux et de toutes les armées. Il a également protégé les chefs rebelles et les hommes justes. Il était aussi le dieu de la virilité masculine ; Ses plus de 30 amants en témoignent.
Son grand amour était Aphrodite, déesse de la beauté et de l’amour. Elle était son amante, mais aussi sa partenaire de combat. De même, la mère des deux enfants qui ont toujours accompagné le dieu Arès dans ses tâches : Deimos, esprit de terreur, et Phobos, personnification de la peur.
Arès et les géants
Le mythe d’Arès raconte que ce dieu, dès son plus jeune âge, fut attiré par la violence et la guerre. Parfois, il organisait des batailles juste pour le plaisir et cela le rendait odieux à tout le monde. Parmi ceux qui le détestaient se trouvaient deux géants nommés Otus et Ephialtes, également connus sous le nom d’Aloadae.
Arès avait déclenché une bataille qui a détruit les récoltes des géants. C’est pourquoi ils ont décidé de le poursuivre et ont conspiré pour le capturer. Après cela, ils l’ont enfermé dans une jarre en bronze pendant une année lunaire, c’est-à-dire pendant 13 mois.
Les autres dieux ne s’y sont pas beaucoup intéressés, mais les géants, encouragés par leur triomphe, ont menacé d’attaquer l’Olympe. Ils voulaient Artemis pour Otus et Hera pour Ephialtes comme épouses. Les déesses ont élaboré un plan. Artemis a dit qu’elle allait coucher avec Otus, ce qui a suscité l’envie de son frère et provoqué une bagarre.
Profitant de la situation, Artémis se transforma en biche et s’échappa. Les frères lui ont tiré des flèches pour la blesser, mais elle a reculé et les géants ont fini par s’entre-tuer. Pendant ce temps, Hermès, frère d’Arès, le fait sortir du coffre de bronze.
Un guerrier sensible
Malgré son goût pour la violence, le mythe d’Arès comporte aussi des épisodes où ce dieu montre son côté le plus fragile. De fait, à différentes occasions, il a été publiquement battu et humilié. Avec sa sœur, Athéna, il connut plusieurs défaites, ainsi qu’avec Hercule, ou Héraclès.
Pendant la guerre de Troie, justement, il se heurta à Athéna et elle le blessa en lui lançant une pierre à la tête. Arès aurait poussé un cri de douleur si profond que tout le monde pouvait l’entendre malgré le feu de la bataille.
De même, lorsque Zeus l’informa de la mort de son fils Ascalaphus, le dieu de la guerre se livra à de profondes larmes. Il a aussi affronté tout et tout le monde pour défendre sa fille Alcipe. Ainsi était ce dieu, agressif et en même temps innocent. Son bellicisme est né plus d’un désir belliqueux et compétitif que de la haine ou du désir de mort.
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Muñoz, J. A. P. (2015). El acontecer de Ares: un mito entre el amor y la guerra/The event of Ares: a myth between love and war. Geograficidade, 5(1), 30-49.
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