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Le mouton noir n'est pas mauvais : il est juste différent

4 minutes
Le mouton noir n'est pas mauvais, il a seulement appris à éviter les pierres et comprend qu'il vaut mieux prendre un chemin différent de celui du mouton blanc.
Le mouton noir n'est pas mauvais : il est juste différent
Gema Sánchez Cuevas

Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas

Écrit par Valeria Sabater
Dernière mise à jour : 22 décembre, 2022

Être le mouton noir de la famille n’est pas facile. Nous brisons l’équilibre du groupe et nous sommes le “bouc émissaire” sur lequel tout le blâme est projeté. Maintenant, si vous vous sentez identifié à cette situation, posez-vous la question suivante : Aimeriez-vous vraiment faire partie de ce troupeau où tous les moutons sont blancs ?

Les individus font partie de groupes sociaux : familles, amis, milieux de travail… Ainsi, d’une certaine manière, il y a presque toujours une norme implicite. Cette appartenance signifie en effet devoir porter les mêmes jugements, avoir les mêmes valeurs… etc. On considère même souvent la coïncidence comme un indicateur de cohésion.

Le mouton noir n’est pas méchant, maladroit ou vaniteux. Il est juste différent, quelqu’un qui apprit à esquiver les pierres, à penser différemment, et qui a toujours su quelle direction prendre, pas comme le troupeau de moutons blancs.

En psychologie, ces personnes sont souvent appelées “patients identifiés”. Si ces situations ne sont pas correctement gérées, nous serons ceux qui montreront les symptômes de cette famille dysfonctionnelle ou de ce scénario toxique.

Ne laissez pas cela se produire. Si l’on vous désigne comme le mouton noir, apprenez à être fier de pouvoir penser différemment. C’est tout un privilège…

L’effet mouton noir

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Henri Tajfel était un psychologue social célèbre pour avoir inventé le terme “effet mouton noir”. Une idée à laquelle, sans aucun doute, nous pouvons nous identifier, soit au niveau familial, soit dans tout autre contexte social :

  • Le favoritisme endogroupe explique que les jugements portés envers les autres groupes sont généralement négatifs car ils cherchent à protéger ce qui nous appartient, ce qui nous définit, ce qui nous identifie (mon équipe de foot est la meilleure, ma classe est la plus intelligente, ma famille est la plus heureuse…)
  • Cependant, il est également courant qu’il y ait une forte exigence sur les membres du groupe lui-même. Par exemple : notre père peut critiquer nos voisins et la façon dont les autres éduquent leurs enfants. Pourtant, il est sévère et exigeant avec nous car il espère que cet équilibre interne ne soit pas rompu.

L’effet mouton noir nous dit que plus de critiques et de pressions psychologiques s’exercent sur les membres de son propre groupe que sur ceux qui nous entourent. L’appartenance à un contexte social, dans certains cas, va de pair avec la domination et le contrôle.

Au moment où nous disons “non” ou “cela ne me définit pas”, ils nous regardent avec inquiétude et peur parce que nous avons franchi la frontière de ce qui est acceptable, sain et vertueux.

Quand être le mouton noir est un privilège

Lorsque vous assumez que vous êtes le mouton noir de la famille, vous avez deux options : couler ou réagir. Croyez-le ou non, il existe de nombreuses personnes qui, en raison d’une identité très fragile, acceptent la violence psychologique, la critique et le mépris.

La personne étiquetée comme mauvaise ou différente du reste des membres d’une famille assume dans sa propre chair la métaphore d’une atmosphère nocive et dysfonctionnelle. Cependant, le reste des membres de la famille est dans une situation confortable. Ils se sentent en effet exonérés de toute responsabilité : il y a un statu quo où chacun a son rôle.

Pour éviter ces situations extrêmes dans lesquelles qui minent notre estime de soi, il convient de réfléchir aux dimensions suivantes :

Être différent peut être une menace pour les autres, mais pas pour vous

Au moment où vous montrerez une autre façon de penser, de vous habiller et de vivre, d’autres commenceront à vous qualifier de “mouton noir”, car ils sont conscients qu’ils perdent le contrôle sur nous.

  • Il est clair que dans chaque groupe social, dans chaque famille, il y a un membre plus problématique que d’autres. Cependant, il est courant d’appliquer une pensée unique à tout comportement qui dépasse les limites de ce qui est attendu.
  • Comprenez que l’on ne naît pas mouton noir. C’est en fait le milieu social lui-même qui nous convertit parce que nous osons y réagir, et cela, en soi, est un acte de courage.
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Appartenir à un “troupeau” ne fait pas le bonheur : trouvez votre propre chemin

Souvent, être le mouton noir peut être un privilège. Maintenant, pour arriver à cette découverte, nous devons nous libérer de plusieurs couches :

  • Première couche : vous n’avez aucune obligation d’être comme vos parents, de penser comme vos amis, d’agir comme les autres attendent de vous.
  • Deuxième couche : se sentir bien d’avoir ses propres valeurs, d’élever sa voix au-dessus du reste du groupe. Le monde est plein de pensées multiples, d’opinions et de jugements. Il n’y a pas de vérité universelle et chacun doit pouvoir se faire soi-même.
  • Troisième couche : acceptez les autres sans haine ni rancune et acceptez-vous comme une partie différente d’eux. Visualisez cette séparation comme une forme de libération. Vous acceptez votre famille telle qu’elle est, et si elle agit avec la même sagesse, elle fera de même.

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Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.