Le complexe d'infériorité
En psychologie, les “complexes” sont très fréquemment étudiés. De nos jours, il existe des complexes de toute sorte; partant du “complexe de Brummel” (tendance à s’habiller de façon extrêmement élégante), jusqu’au “syndrome du Petit Chaperon Rouge” (soumission ponctuelle, bien que des loups rodent autour).
En réalité, ces classifications servent davantage à coller des étiquettes plutôt qu’à donner de réelles explications sur qui vous êtes et ce que vous faîtes.
Initialement, il n’existait que deux complexes définis par la psychanalyse : le complexe d’Oedipe et le complexe de Castration. Cependant, bien d’autres en ont découlé, parmi lesquels le célèbre”complexe d’infériorité”, observé par Alfred Adler au début du XXème siècle.
Le complexe nous étreint et nous renferme
Pour ne pas creuser trop loin et compliquer les choses, nous allons commencer par une définition très simple. Un complexe est une pensée irrationnelle ou déformée que nous avons sur nous-mêmes. Et aussi contradictoire que cela puisse paraître, nous y croyons dur comme fer et agissons en fonction de ces pensées, comme si elles étaient véridiques.
Tout devient plus intéressant lorsqu’on nous nous penchons sur l’étymologie du mot. “Complexe” vient du latin “complectere”, qui signifie “embrasser” ou “renfermer”.
Ainsi, si nous restons sur cette idée, nous pourrions dire que le complexe représente une force invisible dans laquelle nous sommes emprisonnés, une force qui parcourt tout notre corps et nous “renferme”.
Lorsqu’une personne souffre d’un complexe d’infériorité, elle est persuadée d’être moins bien que les autres, plus petite, plus faible, moins utile, moins capable, moins courageuse.
Une question se pose alors : Comment cette idée lui est-elle venue à l’esprit? Pense-t-elle vraiment de telles choses ou est-elle “renfermée” dans le regard des autres ?
Le cercle vicieux
Si le problème n’était basé que sur l’opinion des autres, alors ce serait plus facilement surmontable car les opinions vont et viennent.
Cependant, une personne qui souffre de complexes d’infériorité est dans la douleur. Elle agit de façon inconsciente et désespérée, soit pour renforcer la maigre opinion qu’elle a d’elle-même, soit pour se prouver qu’elle a tort.
Cela concerne toutes les personnes qui se lancent dans des projets risqués ou trop ambitieux et échouent inévitablement. Il y aussi ceux qui n’osent jamais ou qui croient d’avance qu’ils vont échouer.
Ici, il n’est pas question de donner une formule magique pour regagner de l’estime de soi, ni de formules qui ne résolvent rien telles que “répétez-vous 40 mille fois devant une glace que vous êtes beau, courageux, intelligent et talentueux”.
Nous vous suggérons de prendre un peu de temps pour réfléchir à ces quelques points :
• Est-ce vos défauts ou l’attitude que vous vous efforcez d’adopter devant les autres qui vous empêchent d’être la personne que vous voudriez être ?
• Vous impliquez-vous dans des situations en accord avec vos aspirations ou voudriez-vous autre chose ?
• Que résonnent en vous les concepts d’humilité et d’honneur ? … Êtes-vous du genre “je suis pire que ces idiots qui me critiquent” ? Ou peut-être plutôt “je suis né pour souffrir et je n’irai jamais mieux” ? ..
Photo : Ricardo BAEZ-DUARTE
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