La réserve cognitive protège notre cerveau

La réserve cognitive protège notre cerveau

Dernière mise à jour : 18 août, 2016

La réserve cognitive est la capacité dont dispose notre cerveau pour faire face aux différentes agressions qu’il peut subir.

Réaliser des activités qui entraînent nos capacités cognitives, comme celles qui impliquent de la lecture et du calcul, de manière habituelle, peut nous protéger du vieillissement et de la démence, en augmentant notre plasticité cérébrale et en établissant de nouvelles connexions synaptiques, dans le but de remplacer celles qui se détériorent.

Au fur et à mesure des recherches sur le sujet, il a été observé que la même lésion cérébrale n’a pas forcément les mêmes effets, en fonction de la personne chez laquelle elle survient.

Il est donc important de se demander : quels sont les facteurs qui influent sur l’apparition de la démence et des maladies neurologiques ?

Les thérapies conçues pour soigner les malades d’Alzheimer sont basées sur le fait que le cerveau est plastique et qu’il peut profiter d’une activité intellectuelle intense, même à des âges très avancés ou lorsqu’il est très abîmé.

L’étude sur les bonnes sœurs

L’une des références dans le domaine de la recherche sur la réserve cognitive est l’expérience menée par David Snowdon, membre de l’Université du Kentucky, en 1986, communément appelée “l’étude sur les bonnes sœurs”.

L’expérience consistait à étudier un groupe de religieuses qui vivaient dans un couvent et à observer l’évolution de leurs fonctions cognitives, comme leur mémoire par exemple.

Les scientifiques ont recueilli des informations à ce sujet durant 17 ans.

En réalisant des autopsies, après la mort des religieuses, ils ont découvert que le cerveau de l’une d’entre elles, qui n’avait jamais démontré le moindre symptôme de démence, avait les caractéristiques pathologiques d’un patient atteint de la maladie d’Alzheimer à un stade avancé.

Comment est-ce possible ?

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A la suite des résultats de cette étude, d’autres enquêtes sur le même sujet sont arrivées aux mêmes conclusions : le fait de réaliser des activités intellectuellement exigeantes peut permettre de pallier les effets des lésions cérébrales provoquées par Alzheimer, tout en renforçant la plasticité du cerveau.

L’apprentissage est donc un outil qui peut nous aider à fortifier notre cerveau et à le rendre plus résistant face à la démence.

Quels sont les facteurs qui influent sur la réserve cognitive ?

Nombreux sont les facteurs qui sont en lien avec le maintien d’une bonne réserve cognitive. Parmi les plus importants, on retrouve :

  • L’éducation et l’intérêt pour la culture.
  • Un travail qui permet de maintenir un bon effort intellectuel régulier.
  • Un grand cercle social.
  • L’exercice physique modéré quotidien.
  • La lecture régulière.
  • Le fait de pratiquer des activités complexes, comme jouer d’un instrument de musique par exemple.
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Ces facteurs sont ceux qui sont le plus souvent évoqués dans la bibliographie scientifique, même si on pourrait en citer d’autres, comme le régime alimentaire par exemple.

De plus, apprendre de nouvelles choses, développer notre créativité, essayer de faire les mêmes tâches de manières différentes et faire du calcul mental sont des tâches qui, réalisées au quotidien, peuvent augmenter la taille de notre réserve cognitive.

Pour l’être humain, il n’est jamais trop tard pour apprendre.

Même si l’enfance est le moment durant lequel notre cerveau a la plus grande capacité d’absorption d’informations, nous sommes toujours en capacité d’augmenter nos facultés intellectuelles.

Dites-vous que le volume de notre réserve cognitive n’est pas constant et que, même si une grande partie de ses dimensions se dessinent lors de notre jeunesse, mais qu’elles peuvent être modelées jusqu’à la fin de notre vie.

Les effets de la réserve cognitive

Tous ces facteurs peuvent favoriser, selon les experts comme Yaakov Stern, l’efficacité de nos réseaux neuronaux et la compensation à travers des réseaux neuronaux alternatifs.

De cette manière, nous pouvons nous protéger des altérations de nos fonctions cérébrales provoquées par des lésions, qui peuvent notamment survenir lors d’accidents.

Neurones

En plus de nous protéger de diverses maladies, comme celle d’Alzheimer, en retardant sa progression voire en empêchant son apparition, l’apprentissage est également bénéfique pour la convalescence et la rééducation après un traumatisme crânéo-encéphalique causé par un accident.

Malgré le risque qui pèse sur chacun de nous de souffrir de démence à un âge avancé, la science, via ses découvertes, a ouvert la porte à une possible solution préventive, qui pourrait nous rendre moins vulnérables face aux maladies qui apparaissent fréquemment lorsque nous vieillissons.

 


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