Jean-Martin Charcot, précurseur de la psychanalyse
Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
De grands penseurs ont traversé ce monde et, du fait de leur travail, ont laissé leur marque. Jean-Martin Charcot était l’un d’entre eux, car ses idées étaient très précieuses.
Charcot est né dans une famille modeste à Paris (1985). Dès sont plus jeune âge, il a développé une passion pour la recherche. En effet, il était le meilleur de ses frères à l’école primaire, et son père a donc décidé de le mener à continuer ses études.
Il est devenu neurologue et professeur d’anatomie. Il se distinguait par ses capacités d’analyse et de synthèse, grâce auxquelles il avait apporté de grandes contributions, ce qui en faisait, entre autres, un précurseur de la psychanalyse. Découvrez ici comment il a développé son travail.
Jean-Martin Charcot et Sigmund Freud
Charcot a étudié la médecine à l’Université de Paris et s’est intéressé à la neurologie. Il a travaillé pendant plus de 30 ans à la Salpêtrière. Là, il a consacré une grande partie de son temps à la recherche. En fait, grâce à ses contributions, il est considéré comme l’un des pères de la neurologie moderne.
A la Salpêtrière, il a eu l’occasion de rencontrer et d’étudier divers patients et de les autopsier après leur mort. Cela lui a permis d’identifier des associations entre leurs symptômes et les résultats physiologiques anormaux.
C’est à cette période-là que Jean-Martin Charcot et Sigmund Freud se sont rencontrés. A cette époque, le Salpêtrière hébergeait un grand nombre de “patients psychiatriques”. Charcot les a étudié et Freud a observé et tiré des leçons.
C’est ainsi que Charcot a influencé Freud. Ce dernier a été impressionné par la méthode de travail systématique de Charcot. On connaît également l’influence de Charcot sur Freud concernant l’étude de l’hystérie. Cependant, il ne s’agit pas là du seul aspect que Freud retiendra : par exemple, au début, il assimilait aussi sa propre façon de diagnostiquer.
Jean-Martin Charcot et ses études sur l’hystérie et l’hypnose
Parmi tous les patients du Salpêtrière, la plupart avaient des symptômes hystériques. Charcot était chargé de donner un autre point de vue. En fait, il a été le premier à dire que ce n’était pas une maladie de l’utérus mais plutôt un trouble neurologique.
Il a également suggéré que les origines de l’hystérie pourraient être liées aux expériences passées. C’est ainsi qu’il a travaillé avec une nouvelle hypothèse portant sur les symptômes de paralysie, d’hypersensibilité, d’analgésie, de douleur inexpliquée, etc, de cette affection.
Sa pratique allait à l’encontre des croyances populaires de nombreux médecins du moment. Charcot a pris conscience que les symptômes hystériques étaient similaires à ceux de l’hypnose. Il a donc commencé à montrer comment les symptômes de l’hystérie ont disparu après les séances d’hypnose.
Or, à la fin de sa vie, il a reconnu que sa théorie de la suggestion par l’hypnose était fausse. Néanmoins, ses contributions ont été essentielles pour la neurologie et la psychanalyse. En fait, il a fait de la neurologie une spécialité clinique et a de la Salpêtrière l’un des lieux les plus prestigieux de la région.
Contributions de Charcot à la psychanalyse
Charcot a apporté de grandes contributions à la neurologie : par exemple, sa grande découverte de la sclérose latérale amyotrophique. Mais ce n’est pas là son seul héritage. En effet, il a aussi été l’un des précurseurs de la psychanalyse parce qu’il a :
- conçu l’hystérie différemment : grâce à sa nouvelle vision de l’hystérie, Freud a pu continuer à l’étudier et à en faire un pilier du développement de la psychanalyse
- travaillé selon l’hypothèse que les origines de la maladie pourraient être liées aux expériences passées : un concept fondamental de la psychanalyse à l’origine de la plupart des travaux de Freud est celui du traumatisme, que Charcot considérait déjà comme la cause de certains troubles nerveux
- abordé les troubles mentaux : ses recherches ont été essentielles au développement de la psychopathologie, et donc de différentes branches dédiées à l’étude de ces affections, telles que la psychanalyse
- enseigné à son disciple Freud, qui a appris de son grand professeur Charcot, en particulier en ce qui concernait sa manière d’étudier chaque cas, de l’analyser et de développer un diagnostic. Il s’agit là des directives essentielles qui ont permis de consolider la psychanalyse, même si plus tard, Freud y a apporté quelques nuances.
Bien que Freud ait reçu d’excellents enseignements de Charcot, il a largement transformé son héritage et opté pour une nouvelle voie pour la compréhension des troubles mentaux.
On peut donc dire que Charcot était un précurseur de la psychanalyse car il a inspiré les idées que Freud a développé plus tard pour leur donner une forme plus raffinée. Ainsi, quoi qu’on en dise, il a participé à l’avènement de la psychanalyse.
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