Escitalopram : à quoi sert-il ? Quels sont ses effets secondaires ?
Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater
La dépression majeure, l’anxiété généralisée, le trouble panique, le trouble obsessionnel compulsif … Une grande partie de ces réalités psychologiques si commune, et pourtant si dévastatrices pour ceux qui en souffrent, les sont traitées avec de l’escitalopram (Cipralex). Il s’agit d’un antidépresseur, l’un des plus prescrits, faisant partie des inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine.
L’escitalopram est commercialisé sous des noms aussi connus que Cipralex, Lexapro, Ezentius, Ipran ou Neuroipran. Ceux qui ont connu ou qui sont actuellement aux prises avec une dépression majeure connaîtrons certainement le terme de ce principe actif si commercialisé. Il en est ainsi car son mécanisme d’action est particulièrement efficace en comparaison avec d’autres médicaments, tels que son prédécesseur, le citalopram ou encore la fluoxétine (prozac).
L’escitalopram (Cipralex) est un médicament développé par la société pharmaceutique danoise Lundbeck. Il agit comme un inhibiteur de recapture de la sérotonine (IRS) et est particulièrement efficace dans le traitement de la dépression majeure.
Nous sommes en présence de l’un des médicaments psychotropes les plus prescrits pour traiter les troubles de l’humeur. Il a été mis sur le marché en 2001 par les laboratoires de Lundbeck et de Forest. De grand espoir furent placés en lui pour une raison très spécifique. L’escitalopram est un antidépresseur à action rapide. Son effet est donc plus précoce en comparaison à d’autres de sa même classe. Voyons ci-après davantage de données.
Qu’est-ce que l’escitolopram et à quoi sert-il ?
Nous avons déjà parlé de la sérotonine dans le cadre de cet espace. Cette substance a la capacité exceptionnelle de se comporter dans le sang telle une hormone et dans le cerveau en tant que neurotransmetteur. L’un de ses principaux objectifs est donc de réguler notre état d’esprit. Elle génère bien-être, motivation, énergie, optimisme et, par essence, toutes les capacités qui définissent l’être humain. Qui nous permettent de fonctionner, d’interagir, créer …
Nous pouvons parler d’une carence de ce neurotransmetteur dans les troubles de l’humeur, tels que la dépression ou les troubles de panique. Il est donc fréquent de devoir recourir à l’approche pharmaceutique dans la pratique clinique pour que le patient retrouve cet équilibre neurochimique. Il y parvient à travers son mécanisme d’action. L’escitolopram bloque la recapture de la sérotonine. Il l’empêche donc de se réabsorber dans les récepteurs postsynaptiques. Il augmente par la même sa concentration dans les espaces intersinaptiques.
Cette propriété, celle de favoriser le fait que notre cerveau possède une quantité adéquate de ce neurotransmetteur, se retrouve dans de nombreux d’autres médicaments, comme la fluoxétine. Dès lors, qu’est-ce qui distingue l’escitolopram des autres médicaments ? Pourquoi ce psychotrope est-il l’un des plus prescrits ? Voyons cela.
Les avantages de l’escitalopram
- L’escitalopram est un énantiomère, un type de composé caractérisé par un mécanisme d’action très rapide.
- L’escitalopram a également une plus grande affinité avec les neurones sérotoninergiques. Ceci facilite non seulement sa production mais également son transport.
A une époque, on considérait que l’escitalopram était autant prescrit pour une raison spécifique. Certains considéraient qu’il en était ainsi eu égard aux campagnes de marketing orchestrées pour convaincre les professionnels de la santé mentale de le prescrire. Il existe cependant aujourd’hui des études cliniques concluantes. Toutes les explications sont claires désormais. On a démontré l’avantage clinique de ce médicament psychotrope par rapport à d’autres ISRS (inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine).
Dans quel cas l’escitalopram est-il utilisé ?
- L’escitalopram est très efficace dans le traitement de la dépression majeure.
- Trouble d’anxiété généralisée.
- Trouble panique
- Phobie sociale
- Trouble obsessif compulsif.
Les effets secondaires de l’escitalopram
Le profil des effets secondaires de l’escitalopram est très similaire à celui des autres ISRS de sa famille. Ils sont généralement assez tolérables. Ils dépendront par ailleurs de la durée du traitement lui-même. Les affections les plus courantes seraient donc les suivantes :
- Bouche sèche
- Brûlure d’estomac
- Constipation
- Fatigue
- Somnolence
- Mal de tête
- Gain de poids
La dysfonction sexuelle est l’un des effets les plus graves pouvant se développer. Il convient cependant de noter que cette caractéristique est réversible une fois le traitement suspendu. En outre, seuls les professionnels peuvent prescrire ce type de médicaments. Évitez aussi de les combiner avec d’autres médicaments, tels que les antidépresseurs de la classe des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO).
De même, il est important d’évaluer si le patient présente des problèmes rénaux ou hépatiques. Il est préférable dans de tels cas d’opter pour d’autres options. La dose prescrite sera par ailleurs plus faible pour les femmes enceintes et les personnes âgées. Faites confiance à la prescription professionnelle. Rappelez-vous également que les médicaments ne sont pas la seule réponse pour le traitement des troubles mentaux. Ils ne constituent qu’une partie de l’approche multidimensionnelle, personnalisée et sensible.
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