Dis-moi ce que tu penses des autres, je te dirai qui tu es

Dis-moi ce que tu penses des autres, je te dirai qui tu es

Dernière mise à jour : 10 juillet, 2017

La manière dont on voit les autres peuvent être très révélatrice du caractère et de la personnalité. Selon le “Journal of Personality and Social Psychology”, les personnes qui qualifient les autres comme étant honnêtes, agréables et stables sont celles qui ressentent une plus grande satisfaction dans leur vie. À l’inverse, celles qui ont des opinions négatives sur les autres sont les plus anti-sociables, narcissiques et désagréables.

Dans cette étude, il a aussi été démontré que les personnes qui qualifient positivement leurs collègues souffrent moins de dépression et de troubles de l’anxiété. Au contraire, les personnes qui se montrent trop critiques envers les autres sont plus enclines à souffrir de troubles de la personnalité, notamment de troubles paranoïaques ou anti-sociaux.

Concrètement, dans le trouble de la personnalité paranoïaque, la caractéristique essentielle est un modèle de méfiance et de suspicion générale envers les autres, de manière à ce que les intentions sont interprétées comme étant malicieuse. De plus, cela implique que les personnes souffrant de ce trouble interprètent les messages neutres ou positifs comme des offenses, des moqueries ou du mépris etc. Face au doute sur l’intention de l’autre, un paranoïaque choisira l’option la plus défavorable. C’est-à-dire qu’il interprétera ce que l’autre a fait ou dit comme une attaque.

Si on laisse de côté les troubles de la personnalité, il y a toujours quelqu’un qui vit en critiquant tout et tout le monde. Dans chacun de nos environnements, il y a quelqu’un qui pense que le monde est plein de mauvaises personnes. Selon cette étude, qu’elle soit vraie ou non, cette pensée ne contribue sûrement pas au bonheur. Et même, il est logique qu’il s’agisse d’une personne farouche et méfiante.

“Nous ne voyons pas les autres comme ils sont, mais comme nous sommes.”

-Emmanuel Kant-

Nous sommes des miroirs

L’extérieur agir comme un miroir pour notre esprit, nous y voyons refléter différentes qualités et aspects de notre propre être. Quand nous observons quelque chose qui ne nous plaît pas de quelqu’un et que nous ressentons du rejet, cet aspect qui nous gêne existe souvent à l’intérieur de nous. Et même, ce rejet peut être uniquement le reflet du rejet que nous ressentons pour quelque chose que nous sommes.

Il est aussi possible que notre inconscient, aidé par notre projection, nous fasse penser que le défaut n’existe que “au dehors”, chez cette personne. La projection psychologique est un mécanisme de défense par lequel la personne attribue aux autres des sentiments, des pensées ou des impulsions qu’elle nie ou qui lui semblent inacceptables pour elle-même.

Ce mécanisme se met en marche dans des situations de conflit émotionnel ou quand nous nous sentons menacé-e-s intérieurement ou extérieurement. Pour diminuer notre mal être intérieur, nous focalisons sur l’extérieur toutes les caractéristiques que nous n’acceptons pas chez nous, en les attribuant à un objet ou à un sujet extérieur. Ainsi, notre esprit parvient en apparence à mettre ces contenus menaçants en dehors de lui et à s’y confronter dans le monde réel.

La projection psychologique est un mécanisme de défense mentale par lequel le sujet attribue à d’autres personnes ses qualités et ses défauts propres.

Une bonne partie de ce qui nous gêne chez les autres est une projection

Le monde intérieur a tendance à teindre le monde extérieur avec ses propres caractéristiques. Ainsi, par exemple, si nous nous sentons très joyeux, nous regardons le monde qui nous entoure avec optimisme et joie, en exprimant des phrases telles que “Aujourd’hui, la vie me sourit”, “Quelle belle journée !”

Bien sûr, la journée n’est ni belle et la vie ne sourit à personne. Ces qualités sont parfaitement subjectives et nous les sortons de nous-même au-dehors. Le processus de projection est inhérent au fonctionnement mental humain et donc, nous aide à ressentir et à penser le monde comme un monde humanisé.

Très souvent, ce que nous trouvons difficile chez les autres est précisément ce que nous n’avons pas résolu en nous. Si nous l’avions résolu, cela ne serait pas devenu un problème chronique. Dans ces cas-là, l’acceptation de nos zones ombres et la méditation nous aidera à mieux nous connaître et à intégrer plus d’une perspective avant de passer aux interprétations.

“Qui connaît les humains est habile, qui se connaît lui-même est sage. Qui vainc les autres est fort, qui se vainc lui-même est puissant.”

-Tao Te Chin-

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