Contrôle aversif et contrôle appétitif : lequel exercez-vous ?

Les termes contrôle aversif et contrôle appétitif ont été introduits par les experts en thérapies de troisième vague, parfois connues sous le nom de thérapies contextuelles. Il s'agit de concepts très intéressants car ils sont directement liés à notre comportement.
Contrôle aversif et contrôle appétitif : lequel exercez-vous ?
Gema Sánchez Cuevas

Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas.

Dernière mise à jour : 03 novembre, 2018

Contrôle aversif et contrôle appétitif sont principalement reliés à la motivation. Ils nous révèlent aussi comment s’exerce le pouvoir sur le plan global de l’Etat ou sur des terrains plus particuliers et intimes.

Ces deux façons d’exercer le contrôle ont des effets très profonds sur notre attitude face à la vie et sur notre humeurElles sont tout le temps présentes et s’infiltrent dans notre comportement ou celui des autres sans même que nous le remarquions. Voyons maintenant de quoi il s’agit.

“Il est ironique que l’une des rares choses sur lesquelles nous ayons le contrôle soit notre propre attitude, et même en le sachant, que la majorité des personnes vivent leur vie en se comportant comme si elles n’avaient aucun contrôle.”

-Jim Rohn-

contrôle aversif et contrôle appétitif

 

Le contrôle aversif

Dans le contrôle aversif, nous retrouvons tous ces facteurs qui conditionnent notre comportement et nous poussent à agir pour éviter une certaine réponse de l’environnement ou des autres. La personne se comporte donc d’une manière qui lui permet d’éluder une chose qu’elle considère désagréable ou douloureuse.

Voyons quelques exemples de contrôle aversif :

  • Une personne court désespérément parce qu’elle pense que quelqu’un qui lui veut du mal la poursuit. Dans ce cas, le poursuivant conditionne le comportement du poursuivi. Ce dernier veut éviter son agresseur.
  • Une petite fille a glissé et est tombée dans une piscine; elle a bu la tasse. Désormais, elle marche en faisant très attention lorsqu’elle est à proximité d’une piscine et ne veut plus y mettre les pieds. Sa peur de l’eau est conditionnée par ce qui lui est arrivé.
  • Un étudiant n’a pas réussi à terminer son travail parce qu’il est sorti avec des amis. Il dit à son professeur qu’il a été malade et que cela l’a empêché de travailler. Il ment donc pour éviter les conséquences de son irresponsabilité.
  • Un adulte évite de parler franchement à son chef. Il a été éduqué dans un milieu très strict, dans lequel il lui était interdit de s’exprimer. Il ressent donc de la peur au moment de parler avec une figure d’autorité et choisit de l’éviter.

Le point commun de toutes ces situations est l’évitement. Le plus typique, dans le cas du contrôle aversif, est d’esquiver, de remettre à plus tard, de mentir, de se soumettre, de se montrer agressif, etc. Ces comportements n’ont qu’un effet à court terme car, finalement, ils n’éliminent pas la source de la peur ou de l’aversion.

Le contrôle appétitif

Le contrôle appétitif serait une forme de conditionnement régie par la volonté et le désir. En d’autres termes, il correspond à ces comportements qui sont motivés par le désir d’obtenir quelque chose que l’on considère positif.

Voyons quelques exemples de contrôle appétitif :

  • Une personne court parce qu’elle suit un plan d’entraînement et a pour but de gagner en vitesse ou en résistance. Sa motivation est de se surpasser.
  • Un enfant plonge dans une piscine et s’amuse en jouant avec l’eau. Chaque fois qu’il voit une piscine, il a envie d’y entrer parce que ce lieu est synonyme de jeu. Il fait cela parce qu’il y prend du plaisir.
  • L’étudiant n’a pas fait son travail mais dit toute la vérité à son professeur et s’en excuse. Celui-ci lui met une mauvaise note mais sa confiance en l’élève grandit. La qualité de la relation est plus forte que la peur de la sanction.
  • L’adulte parle à son chef et à d’autres figures d’autorité chaque fois qu’il en a besoin ou qu’il veut exprimer quelque chose qu’il juge important pour le travail. Il le fait de manière franche et avec respect, sans la moindre crainte.

Le point commun de ces situations est le facteur du désir. La personne agit d’une façon particulière parce qu’elle a envie de le faire et considère cet acte comme positif. Elle a le pouvoir de contrôler ses actions et celles-ci l’aident à se réaffirmer et à réaffirmer son bien-être.

contrôle aversif et contrôle appétitif

Contrôle aversif et contrôle appétitif

Les concepts de contrôle aversif et de contrôle appétitif s’appliquent aussi aux grands faits sociaux. Le pouvoir de l’Etat, par exemple, crée tout un système de sanctions pour ceux qui ne respectent pas le cadre légal.

Beaucoup agissent en essayant d’éviter les punitions et les sanctions. La société récompense rarement les bonnes actions et sanctionne souvent les comportements qu’elle juge mauvais. Ainsi, contrôle aversif et contrôle appétitif se conjuguent rarement dans les grandes réalités. Le contrôle basé sur l’aversion prédomine.

Sur le plan macro et micro, le contrôle aversif fonctionne pour générer de la peur, de la tristesse et de la soumission. Le contrôle appétitif, en revanche, permettrait de voir éclore des sociétés avec des personnes libres. Mais aussi heureuses et courageuses. Contrôle aversif et contrôle appétitif sont des motivations qui ne s’excluent pas car elles se combinent souvent. Quel type de contrôle vous correspond ? Lequel exercez-vous ?

 


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