Connaissez-vous la dissonance cognitive ?

Connaissez-vous la dissonance cognitive ?

Dernière mise à jour : 26 mars, 2015

Avez-vous déjà expérimenté la sensation de penser à quelque chose, tout en faisant une autre chose parfaitement incompatible avec l’idée d’origine ?
Cela génère chez vous de la tension ou du mal-être ? C’est un phénomène qui se nomme dissonance cognitive.

Qu’est-ce que la dissonance cognitive ? 

En psychologie, la dissonance cognitive est connue comme la tension ou l’inconfort que nous percevons lorsque nous avons deux idées contradictoires ou incompatibles, ou lorsque nos croyances ne sont pas en harmonie avec ce que nous faisons.

Comment réagir face à la dissonance cognitive ? 

Lorsque vous expérimentez de la tension ou de l’inconfort face à l’existence en vous de deux idées incompatibles, il faut les éliminer ou éviter les situations ou les informations qui pourraient les aggraver. Autrement dit, il faut réduire la dissonance.

Pour ce faire, différentes solutions sont adoptables comme changer de conduite, altérer l’environnement alentour ou engranger de nouvelles informations et de nouvelles connaissances.
Cela nous permet de nous rendre compte que nous avons tous déjà souffert de dissonance cognitive.

Par exemple, lorsque nous n’allons pas à la salle de sport alors que c’était notre objectif de la semaine, quand nous mangeons du chocolat en plein régime, quand nous désirons quelque chose et que nous ne pouvons pas l’obtenir, lorsque nous fumons une cigarette alors que le médecin nous l’a interdit, ou tout simplement lorsque nous achetons quelque chose qui ne correspond pas à nos attentes.

Dans le cas de la salle de sport, cela va à l’encontre de notre désir de “vouloir perdre quelques kilos” ou “d’avoir une vie plus saine”. Et pourtant nous n’y sommes pas allé.

Mais alors, le plus facile est-il de changer quelque chose que nous avons fait dans le passé, ou nos croyances profondes ?
L’option la plus réalisable est la seconde. Il nous faut alors ajouter de nouvelles croyances, changer celles que l’on a ou donner moins d’importance aux opinions incompatibles pour éliminer l’incohérence.

Faire du sport est quelque chose dont les effets se voient sur du long terme, ce n’est pas grave si je n’y suis pas allé une fois” ou bien “J’irais la semaine prochaine”. Nous pouvons changer ces croyances de nombreuses manières, mais en maintenant le fait que l’objectif final est de donner le plus d’importance à l’option choisie, et de supprimer l’alternative non sélectionnée.
Et cela s’applique à tous les autres exemples.

J’agis d’abord, puis je justifie mes actes

Comme nous le voyons, la dissonance cognitive explique notre tendance à l’auto-justification. L’anxiété et la tension qu’amène la possibilité de nous être trompé, d’avoir pris une mauvaise décision, peut nous entraîner à inventer de nouvelles raisons ou justifications pour appuyer notre décision et nos agissements. Nous ne supportons pas le fait d’avoir deux pensées contradictoires, incompatibles, et nous justifions alors cette contradiction.

Nous changeons d’opinions, même s’il nous faut pour cela, adopter des idées absurdes.
Il est important de signaler que la dissonance cognitive se produit lorsque les sujets ont la liberté de choisir au moment de réaliser l’action en question. 

S’ils sont obligés de faire quelque chose contre leur volonté, cette tension ne se produit pas, même si être convaincu qu’on a été forcé à faire quelque chose peut également servir comme moyen d’auto-justification pour réduire le mal-être dû à la dissonance cognitive.

Mais alors, est-il bon de réduire la dissonance ? 

En principe, non, même si c’est un mécanisme que nous utilisons pour notre bien-être. L’important est d’être conscient de cela au moment où nous l’utilisons pour ne pas se leurrer soi-même.

Par exemple, dans le cas des ruptures amoureuses, ou dans les relations insatisfaisantes, nous utilisons des phrases comme “je savais que ça ne fonctionnerait pas” ou “cela n’en valait pas la peine”, voire “ce n’était pas ce que je souhaitais”, alors que nous sommes très affecté par la séparation, et que cela nous coûte de l’admettre.

Certaines personnes qui ont une estime personnelle très faible, utilisent souvent des mécanismes de défense de ce genre, en créant une carapace autour d’eux et en portant un masque pour cacher leurs faiblesses et ce qu’elles ressentent réellement.

Et que se passe-t-il ? Les autres personnes les prennent pour ce qu’elles voient, c’est-à-dire en fonction du visage qu’elles montrent, et elles se sentent alors incomprises.

Il est donc très important de savoir que nous utilisons ce mécanisme au moment où nous le faisons, pour ne pas tomber dans un leurre, ne pas se mentir à soi-même et savoir où l’on va.

 


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