Cancer du sein : les diverses phases pour affronter la maladie

Cancer du sein : les diverses phases pour affronter la maladie
Bárbara Arenas

Rédigé et vérifié par la psychologue Bárbara Arenas.

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Par cet article, nous voulons partager avec vous les différentes phases auxquelles se confronte une femme lorsqu’on lui détecte un cancer du sein. Ainsi, nous tentons un exercice d’empathie, aussi dur soit-il. Imaginons que le médecin vient de lui transmettre la nouvelle. Que ressent-elle, que pense-t-elle, comment réagit cette femme face à l’impact de la maladie ? Quelles sont les phases par lesquelles passe cette femme au niveau mental ?

Le cancer du sein consiste en la prolifération accélérée et incontrôlée des cellules de l’épithélium glandulaire. Ce sont des cellules qui ont augmenté énormément leur capacité de reproduction. Les cellules du cancer du sein peuvent se diffuser au travers du sang ou des vaisseaux lymphatiques et se retrouver dans d’autres parties du corps, générant ainsi des métastases. Que ce processus ait eu lieu ou non est une information importante afin de parler du pronostic de la maladie.

Concernant l’épidémiologie et les facteurs de risque, on peut mentionner que c’est le plus fréquent chez la femme française. En revanche, grâce aux progrès de la médecine, la mortalité pour cause de cancer du sein a baissé ces dernières années.

Comment traitons-nous le cancer du sein ?

D’une part, le médecin spécialiste en oncologie va se charger du processus physique de la maladie par le biais de la chirurgie avec extirpation de la tumeur, en effectuant la radiothérapie, le choix et l’application de la chimiothérapie et la décision de thérapie hormonale. De plus, dans cette planification de l’intervention, le médecin doit tenir en compte de caractéristiques propres à chaque patiente, comme la force psychologique.

D’autre part, la présence du/de la psychologue est essentielle pendant tout le processus thérapeutique de la maladie. Le/la patient-e sait-iel, comprend-t-iel et accepte-t-iel la maladie ? Il est nécessaire dès le premier instant du diagnostic d’être aux côtés de la personne pour la soutenir, l’aider et favoriser la ventilation émotionnelle et la bonne gestion de l’information. De plus, le/la psychologue peut être une figure clé pour accroître l’adhésion au traitement de la part du/de la patient-e, ainsi que dans la gestion de ses attentes.

« Tu peux être une victime ou un survivant du cancer. C’est une manière de penser. »

-Dave Pelzer-

Les différentes phases par lesquelles passe une personne lorsqu’on lui détecte un cancer

Comme le mentionnait Kübler-Ross, il existe différentes phases par lesquelles passe une personne lorsqu’on lui annonce qu’elle est atteinte d’un cancer. Pour cela, il est fondamental de détecter dans quelle phase se trouve la personne, puisque le soutien, l’aide et la façon d’agir au cours du processus thérapeutique seront différents.

Dans un premier temps, la personne entre en phase de déni ; elle refuse de croire qu’elle a un cancer. Dans de nombreux cas, le/la patient-e demande à ce que les examens soient réalisés plusieurs fois pour le vérifier, iel demande différents points de vue au cas où il y aurait eu une erreur de diagnostic.

Ensuite, le déni diminue et se transforme en colère, rage et hostilité en rejetant parfois la raison de sa situation sur les médecins, voire même sur des proches. Après, la personne chez qui le cancer a été détecté peut entrer dans une phase de dépression dans laquelle elle se sent affaiblie, sans envie de lutter et où la tristesse et la peur sont le centre de son état moral jour après jour.

Arrive ensuite la négociation. Nous pouvons dire que la phrase de cette phase est « Que serait-il arrivé si… ? ». En secret avec soi-même, la personne essaye de trouver un traitement. C’est un mécanisme de défense pour se protéger de la réalité du cancer, elle n’est toujours pas préparée à accepter qu’elle est malade.

La dernière phase à laquelle se confronte et doit arriver la personne est celle de l’acceptation de la maladie, l’acceptation du cancer. A partir de ce moment, le/la patient-e commencera à coexister avec son problème, pouvant commencer à lutter de façon directe contre le cancer.

« Je rejette la douleur et la tristesse quand je danse, et j’attire la joie et le rythme. »

-Igna Muscio-

Comment aider face à cette phase ?

Du point de vue de la thérapie, il faut accompagner la femme diagnostiquée comme atteinte du cancer du sein afin de passer par les différentes phases, en palliant sa douleur jusqu’à ce qu’elle arrive à l’acceptation de sa maladie. A partir de ce moment, nous pourrons suivre le chemin à ses côtés pendant le processus thérapeutique. Il est important et fondamental de réduire l’incertitude que peut avoir la femme sur le cancer, en lui fournissant une psychoéducation sur la maladie, sur les thérapies et les techniques que nous allons utiliser pour améliorer son état physique et mental.

« Le cancer est un mot, non pas une phrase. »

-John Diamond-

Pour cela, il est fondamental qu’elle se rappelle que pas à pas, elle surmonte les diverses phases, avec aide, avec soutien, avec envie et énergie, elle chemine à travers le processus. Bien entendu, il y aura des jours moins bons, mais parmi ces journées plus difficiles il y aura des détails positifs qui feront que la personne continue d’avancer, que cela soit le sourire d’un fils, le baiser d’un époux, le mot doux d’une amie, la promenade dans les montagnes…

Chaque phase a son tour, mais d’une manière ou d’une autre, pour qu’il y ait une évolution, la personne doit accepter la maladie ; accepter qu’elle a une maladie et non pas qu’elle est malade. A partir de ce moment, même en sachant et en reconnaissant les peurs, les angoisses et les incertitudes, la force, l’énergie et la positivité seront plus fortes pour gagner la bataille.

Femmes ayant un cancer du sein, vous êtes courageuses, belles et combattantes ! Courage sur le chemin !


Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.