7 règles pour affronter la solitude non désirée
Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
La solitude, en tant que telle, n’est ni positive ni négative. Elle dépend de comment chacun de nous la vit et l’accepte. Parfois nous sommes seuls, et d’autres fois nous voulons l’être ; nous en avons besoin et cela nous plaît. Cependant, il y a des fois où la solitude suppose de la tristesse et/ou un sentiment d’abandon. Le fait d’être seuls pendant trop longtemps a pu supposer de graves troubles, car nous sommes avant tout des êtres sociaux.
Par conséquent, il est nécessaire de savoir affronter la solitude, de savoir la gérer ou l’accepter. Dans cet article, nous vous donnons 7 règles qui vous aideront à l’affronter d’une manière intelligente, d’une manière qui va dans le sens de votre développement personnel.
La solitude destructrice
Il existe différentes formes de solitude “négative” ; on peut par exemple parler de solitude négative lorsqu’une personne se sent désemparée, seule, sans compagnie, et qu’elle a peu d’espoir de voir la situation changer. Autrement dit, elle ressent la solitude comme une condamnation : une situation non choisie, une sorte de punition injuste.
Il peut être difficile de modifier des situations familiales ou de groupe. Cette sensation de solitude, quand elle n’a pas été choisie, est une des expériences les plus négatives pour notre développement personnel, affectif et sanitaire, aussi bien au niveau physique que mental.
Le concept de solitude est différent de celui de l’isolement. Mais le concept de dépendance est bien plus différent encore ; on pourrait dire qu’il s’agit de trois visages distincts de la solitude, avec leurs pour et leurs contre.
Quelles sont les formes habituelles de solitude ?
Il existe la solitude comprise comme un éloignement du vacarme, des agglomérations, du bruit… On en a besoin pour pouvoir nous retrouver nous-même, pour prier, pour écrire ou pour nous concentrer. Cette solitude devient le chemin qui nous connecte à notre intérieur sur une autoroute à plusieurs voies.
Cette solitude est nécessaire dans notre vie et ne peut pas nous faire de mal. Si tant est que l’on sache la gérer intelligemment, elle peut nous rapporter de grands bénéfices. Cependant, bien souvent, la solitude n’est pas choisie, mais imposée. Dans les cas de solitude imposée, on perçoit la solitude avec une telle intensité que l’on peut être entouré de gens et se sentir seul malgré tout. Tant de personnes autour de nous et une si faible sensation de compagnie !
La tragique solitude psychologique
La solitude psychologique est peut-être la plus terrible des solitudes. Elle peut nous mener à développer une véritable pathologie, induisant le suicide dans les cas les plus extrêmes. D’un autre côté, la solitude peut provenir de la sensation de ne pas maintenir des relations profondes : absence d’une amitié véritable ou de proches en qui on a confiance, par exemple. La personnalité peut également prédisposer la solitude : certaines études révèlent que jusqu’à quarante ans, elle grandit avec force, pour culminer à la retraite et au moment où les enfants s’émancipent et quittent le domicile familial.
Quand les enfants s’émancipent, on peut voir apparaître ce que l’on appelle “le syndrome du nid vide“. Il faut alors agir et affronter la solitude de la meilleure manière qui soit. Il est en effet nécessaire de faire quelque chose si au travail, dans notre famille ou dans notre groupe social habituel nous nous sentons seuls et que cette sensation semble nous étouffer peu à peu.
La perte d’autonomie et la difficulté à se déplacer favorise un autre type de solitude, qui peut cependant nous enrichir si tant est que l’on sache comment la digérer, l’accepter et l’occuper.
7 règles pour affronter la solitude
On peut faire bien des choses pour contrôler et affronter la solitude négative. Il ne s’agit pas de ne pas être seuls, mais de ne pas se sentir seuls. Parmi ces choses, on trouve les règles suivantes :
S’organiser autrement
C’est une bonne idée que d’organiser sa vie en fonction de son état actuel (célibataire, veuf, à la retraite, sans enfants, etc). Ne vous organisez pas en fonction de la routine stressante que vous avez vécue en tant que personne au foyer ou salarié dans une entreprise. Il est temps de faire de la place dans notre agenda à des activités qui nous permettent d’échanger des intérêts avec d’autres personnes.
Etablir des horaires
Essayez de vous coucher et de vous lever à la même heure tous les jours. Faites en sorte, dans la mesure du possible, de ne pas tomber dans l’anarchie : cela vous donnera une grande sensation de sécurité. Les jours où vous n’avez pas l’obligation de vous lever tôt, ne restez pas au lit. Si vous n’habituez pas votre corps à un certain rythme, la sensation de mélancolie se renforcera.
Toujours manger à la même heure
Si c’est possible, essayez de manger toujours à la même heure. Dînez tous les soirs, quitte à opter pour un repas léger si vous n’avez pas très faim. Ne tombez pas dans le piège de ne manger que lorsque vous avez faim, et sans contrôle. Vous le remarquerez au niveau de votre santé physique et de votre humeur. Le désordre entraîne le désordre, et à son tour de l’anxiété.
Essayer de marquer le rythme et de ne pas laisser son humeur le faire à sa place
Ne vous laissez pas porter par la pulsion du mauvais moment que vous vivez. “Je m’ennuie, je n’ai pas envie de me laver, de me changer, de m’habiller… Je m’affale dans le canapé toute la journée en attendant un appel ou une visite qui ne vient jamais”. Regardez l’heure et faites ce que vous aviez prévu de faire au cours de la journée !
Réaliser des activités gratifiantes
Vous avez un potager ? Occupez-vous en. Si vous avez un jardin, prenez-en soin, il y a toujours quelque chose à faire dans un jardin. Sinon, occupez-vous des plantes du balcon. Vous pouvez aussi ranger votre appartement/maison, les papiers, faire la vaisselle… Faire quelque chose qui puisse vous distraire et vous maintenir actif est bon et sain.
Ne pas “tuer le temps”
Nous devons trouver quelque chose à faire pour occuper et remplir notre temps. Mais quelque chose qui soit significatif pour nous, qui nous permette de profiter et aussi de mûrir. Ne vous plaignez pas de ne pas avoir beaucoup d’argent : les personnes riches peuvent elles aussi s’ennuyer. Il s’agit de trouver quelque chose qui vous attire et vous plaise.
Réaliser des activités qui nous plaisent et nous permettent de profiter est un bon moyen d’affronter la solitude.
Changer son rythme de vie
La monotonie se rompt avec les changements. Modifiez vos habitudes, faites une petite place au risque dans votre vie, dites-vous que vous n’avez besoin de personne pour aller au cinéma, dîner au restaurant ou voyager.
La relation que l’on maintient avec la solitude, l’isolement et la dépendance est entre nos mains. Vivre seul ne veut pas dire être seul ni solitaire. Ce qui importe, c’est d’accepter la situation personnelle dans laquelle on se trouve et de lutter pour la compenser avec les amis, la famille, les enfants, les groupes. Si vous traversez une passe de ce type… Prenez note de ces règles, elles pourront vous aider, ne serait-ce qu’un peu !
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.