7 facteurs qui endommagent notre relation avec nous-même

7 facteurs qui endommagent notre relation avec nous-même
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González.

Dernière mise à jour : 07 septembre, 2020

Il est difficile de croire qu’il existe des facteurs qui endommagent la relation que nous avons avec nous-même. Il est encore plus difficile à croire que nous nous chargeons personnellement d’alimenter ces facteurs.

On aurait tendance à supposer que chaque personne cherche ce qui est le mieux pour elle. Mais l’être humain est paradoxal et bien souvent, il est incompréhensible. Pour cette raison, il agit parfois de manière opposée à son bien-être. 

Au cours de notre vie adulte, la relation la plus importante que nous pouvons avoir est celle que nous avons avec nous-même. On suppose qu’à cette époque nous avons atteint les connaissances et l’expérience suffisantes pour agir avec libre-arbitre. C’est une liberté que nous employons parfois, de manière consciente ou inconsciente, en prenant des décisions qui endommagent la relation que nous avons avec nous-même.

Personne ne cultive délibérément un conflit intérieur. Comme la majorité des individus, vous cherchez certainement à aller bien. Si vous allez bien, vous cherchez à aller mieux. Le problème est qu’il existe des mécanismes préconscients ou inconscients qui vous en empêchent. Il est donc important de connaître les facteurs qui endommagent la relation que vous avez avec vous-même. En voici certains.

“Souvent, les personnes disent qu’elles ne se sont pas encore trouvées personnellement. Mais le soi n’est pas quelque chose qui se trouve, mais bien quelque chose qui se créé”.

-Thomas Szasz-

1. La dépendance psychologique

La dépendance psychologique est l’un des facteurs qui endommagent la relation que nous avons avec nous-même. Elle naît d’un sentiment d’invalidité, consciente ou inconsciente. L’individu se voit comme quelqu’un ayant besoin de soutien et de protection. Il ne se rend pas compte que ce besoin est fictif et que son unique conséquence est de réduire son indépendance.

Parfois, ce type de sentiments est le fruit d’une éducation restrictive. La personne ne s’est jamais vue exposée à des situations mettant réellement ses capacités à l’épreuve : son environnement l’a surprotégée.

dépendance psychologique

2. Le fait de vivre dans le présent

Ne pas vivre dans le présent est une sorte d’aliénation. L’aujourd’hui est le temps qui condense le passé et le futur. Tout ce qui n’est pas présent existe uniquement dans notre esprit, que cela soit sous forme de souvenirs ou de prédictions.

Le fait de ne pas être capable de vous positionner dans l’ici et le maintenant endommage la relation que vous avez avec vous-même : c’est une habitude qui s’appelle l’inaction. Comme le passé et le futur n’habitent que dans notre esprit, nous abandonnons généralement l’action. Notre attention reste séquestrée dans la dynamique mentale.

3. Le sens excessif du devoir

En réalité, nous définissons beaucoup de nos tâches comme étant obligatoires alors que dans le fond, nous décidons de les rendre indispensables. Souvent, ce “je dois” n’existe que dans notre monde imaginaire. C’est uniquement une option que nous avons choisie et qui au fond ne correspond à aucune obligation.

Cela endommage la relation que nous avons avec nous-même car, en augmentant le niveau d’exigence que nous avons, nos objectifs seront plus difficiles à atteindre. Il sera compliqué de sentir par exemple que nous avons fait un bon travail si nous avons l’impression d’avoir eu l’obligation de le faire d’une certaine manière et que le résultat ne correspond pas.

sens excessif du devoir

4. L’accusation personnelle

Ce point est lié au fait d’assumer des responsabilités qui ne nous correspondent pas. C’est également associé aux modèles de comportement basées sur une exigence démesurée envers nous-même. Evidemment, c’est un facteur qui contribue à endommager la relation que nous avons avec nous-même. En effet, nous finissons ainsi par être un juge implacable de nos actes, de nos pensées et de nos désirs.

Il y a beaucoup de choses dans la vie que nous ne pouvons pas faire ou être. Cela ne nous rend pas mauvais, mais simplement humains. Il n’est pas nécessaire de nous accuser à tort. Si nous commettons une erreur, nous la réparons. Ensuite, nous tournons la page. 

5. La foi en la chance

La croyance en la chance et le fait de surestimer son influence nous rend plus passifs. Dans le même temps, nous devenons plus superstitieux. Cela nous pousse à utiliser nos ressources pour prendre des décisions qui ne sont pas en lien avec le déroulement des événements.

Que le hasard joue un rôle important ne signifie pas que nous vivions en expérimentant un destin tracé. Que nous ne puissions pas choisir les cartes ne signifie pas que celles-ci puissent déterminer le cours d’une partie. 

6. Les préjugés

Les préjugés sont des idées fixes qui nous permettent de travailler avec des réalités simples (sans nuances). Ils réduisent notre dépense cognitive et augmentent notre risque d’erreur. Ce sont souvent des généralisations qui sont considérées sans critiques car elles proviennent de personnes de confiance ou de personnes ayant une forte influence. On peut aussi les avoir enregistrées au cours de périodes pendant lesquelles nous n’avions pas les ressources pour les analyser.

Ces idées préconçues affectent la relation que nous avons avec nous-même car elles réduisent notre perspective et nous empêchent d’avancer. Elles alimentent également des peurs qui ne sont pas totalement imaginaires et qui contribuent à appauvrir notre cercle social.

7. L’obsession pour le juste

La justice est ce que nous désirons tous. Le problème est qu’il s’agit d’une instance ou d’une dimension pour laquelle il n’existe pas toujours de réponses simples. Ce qui pour quelqu’un est juste peut ne pas l’être pour quelqu’un d’autre. Sans parler du nombre de fois où nous employons “juste” et “bon” comme des synonymes alors qu’ils ne le sont pas toujours.

Lorsque l’intérêt pour la justice se convertit en obsession, il est possible de nous convertir en juges pour des sujets que nous ne maîtrisons pas. D’autre part, lorsque les intérêts sont opposés dans un procès, il n’est pas toujours possible de donner un verdict juste pour tous les partis.

Tous ces facteurs contribuent à endommager la relation que nous avons avec nous-même. Ils se convertissent en obstacles pour l’atteinte du bien-être. Ce qui est positif est qu’il n’est pas difficile de renverser la situation et d’adopter des perspectives plus constructives. 

 


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  • Burns, R. B. (1990). El autoconcepto. Ediciones EGA. Bilbao.


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