Vous êtes si courageux et décidé que parfois, on oublie que vous souffrez

Vous êtes si courageux et décidé que parfois, on oublie que vous souffrez

Dernière mise à jour : 22 juin, 2016

Vous êtes si courageux et décidé que parfois on oublie que vous souffrez, que vous avez des sentiments et qu’évidemment, le négatif affecte aussi votre équilibre personnel.

Mais vous aussi vous pleurez quand votre cœur se fendille et se brise de l’intérieur.

Ce n’est pas mal de pleurer, mais l’éducation sociale et émotionnelle que l’on nous a inculquée nous “oblige” à cacher une partie de nous-même à un certain âge, et à dissimuler le fait qu’on arrive au bout de nos forces.

Alors, nous commençons à charger un poids non nécessaire sur nos épaules et nous nous montrons toujours heureux, car c’est ce que nous devons faire : être fort, décidé, courageux et inébranlable.

Cependant, souffrir fait aussi parti du fait d’être fort, décidé, courageux et inébranlable.

Cela fait partie de notre nature émotionnelle et il est impossible d’en réchapper. Il est étonnant de voir comment nous nous nous imposons les uns aux autres ce que nous devons montrer et ce que nous devons pas montrer…

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Nous avons besoin d’alphabétiser notre cerveau émotionnel

Il y a peu, dans une conférence, cette phrase a été prononcée : “Nous avons besoin d’alphabétiser notre cerveau émotionnel”.

Une grande partie des auditeurs ont alors montré leur inquiétude sur ce fait, car s’ils étaient là, c’est qu’ils pressentaient que nous devons ouvrir notre esprit et éduquer nos émotions.

Nous devons repenser l’augmentation de la peur, de la tristesse et de la frustration comme quelque chose de peu sain, de réel et qui obéit à des normes auxquelles on nous fait croire.

On pense que pleurer, c’est synonyme de fragilité et que qui est brisé de l’intérieur n’est pas un bon exemple de force, d’intégrité et de liberté.

Cependant, ne pas pleurer suppose de réprimer ses émotions et ses sentiments et d’enfiler un masque.

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Pourquoi ne devrions-nous pas montrer de mal être quand les choses vont mal ? Pourquoi devrions-nous mettre un masque et cacher notre véritable réalité ?

Cela nous amène à ne pas affronter les problèmes ni les émotions, selon le cas, ce qui peut empirer gravement la situation.

La toxicité émotionnelle vient d’un manque d’auto-compréhension. C’est naturel car quand on y pense… combien d’enfants de notre société ont grandi en entendant cette phrase “ne pleure pas, ce n’est rien” ?

Combien de fois avons-nous invalidé nos sentiments en nous disant à nous-même que nous devrions être contents ?

Mais les larmes ont leur fonction. Voici un passage du livre “La lluvia sabe por qué” (La pluie sait pourquoi) :

– Laisse-les venir, Lucia – dit la grand-mère de quelque part. 

– Qui ça ?

– Les larmes ! Parfois, elles sont si nombreuses que tu sens que tu vas t’étouffer en elles, mais non. 

– Tu crois qu’un jour elles arrêteront de sortir ?

 – Bien sûr ! – répondit la grand-mère avec un sourire doux-. Les larmes ne restent pas trop longtemps, elles font leur travail et poursuivent leur chemin.

– Et quel est leur travail ? – C’est de l’eau, Lucia ! Elles nettoient, elles rincent… Comme la pluie. On perçoit tout différemment après la pluie…

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Notre sac à dos, le poids de notre vie

Notre sac à dos est chargé de pierres et de cailloux. C’est pour cela que de temps en temps, il est bon, de sortir ce qui s’y trouve et de sélectionner ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas, en choisissant ce qui nous fait du bien et en jetant ce qui nous fait du mal.

Ce qui est extrêmement lourd nous limite, nous enchaîne et nous empêche d’avancer, mais ce qui nous fait du bien est léger.

Lorsque nous regardons dans notre sac à dos, nous nous apercevons qu’il contient des choses que nous n’avons pas mis nous-même ici (ou du moins pas consciemment).

C’est la peur de vivre des expériences, de nous montrer tels que nous sommes avec ce que nous ressentons. Nous auto-sabotons nos sentiments et nous avons du mal à reconnaître nos souffrances.

De plus, nous développons cette idée selon laquelle “demander ou avoir besoin d’aide est synonyme de fragilité et d’incompétence”.

Quelle folie et quelle naïveté ! Chacune de ces choses font de nous des personnes émotionnellement intelligentes, des personnes avec des ressources et socialement compétentes.

Alors, n’arrêtez pas de monter vos émotions car cela nous donne à tous une leçon de force, quel que soit notre âge et quelles que soient nos responsabilités.


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