Trop se focaliser sur vos propres défauts, pourquoi et comment le surmonter ?

L'une des formes les plus courantes d'auto-maltraitance est liée à l'importance que nous accordons aux erreurs, en raison de l'attention excessive que nous accordons à nos défauts. Si cela vous arrive, nous vous présenterons ci-après quelques stratégies que vous pouvez utiliser.
Trop se focaliser sur vos propres défauts, pourquoi et comment le surmonter ?
Sergio De Dios González

Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González.

Écrit par Edith Sánchez

Dernière mise à jour : 18 février, 2023

Fixer l’attention sur vos propres défauts n’est pas un acte d’honnêteté ou une façon d’être plus conscient de qui vous êtes. L’auto-évaluation est importante pour apprendre de vos erreurs. Mais de là à se concentrer sur elles, s’appuyer sur leurs racines et se critiquer sans pitié, il y a un long chemin.

Parmi les grandes capacités du cerveau humain, figure celle de voir sa propre activité presque « de l’extérieur » au moment même où elle s’exerce. En d’autres termes, nous nous observons pendant que nous agissons, pouvant juger à ce moment-là de ce que nous faisons.

Malheureusement, cette capacité devient parfois trop incisive. C’est alors que vous commencez à trop vous focaliser sur vos propres défauts et au lieu de faire une saine autocritique , vous vous flagellez, vous vous faites des reproches et finissez par vous rabaisser. Pourquoi cela arrive-t-il? Existe-t-il un moyen de le surmonter? Découvrons-le.

« Vous n’avez pas à être si dur avec vous-même ou à vous punir. Il faut faire preuve d’auto-compassion et croire la science et les études qui montrent que bien se traiter quand on fait une erreur n’affecte pas négativement nos résultats ».

-Célia Antonini-

propres défauts
Se concentrer sur les erreurs et les défauts peut être très destructeur.

Pourquoi vous focalisez-vous autant sur vos défauts ?

Trop se focaliser sur ses propres défauts est un exercice que l’on fait, la plupart du temps, sans s’en rendre compte. Très probablement, vous le faites comme une habitude sans vous en rendre compte. En fait, il est possible que vous considériez cela comme positif, pensant que c’est une façon de vous améliorer.

Ce dont vous ne tenez pas compte, c’est qu’une autocritique excessive est loin d’être une voie de croissance. Se concentrer avec un intérêt particulier sur vos erreurs ou maladresse ne vous rend pas meilleur, mais vous fait du mal. C’est une forme d’automutilation qui finit par limiter l’action, tout en augmentant votre insécurité.

Pourquoi conservez-vous cette habitude mentale? Il y a deux causes possibles :

  • Modèle pédagogique. Vous avez eu une enfance dans laquelle la critique était protagoniste. Vous avez intériorisé l’idée qu’il est approprié de signaler les erreurs et de faire face aux erreurs. Se concentrer trop sur ses propres défauts est cohérent avec cette idée.
  • Sentiment inconscient de culpabilité. Il y a quelque chose dans votre vie dont vous avez honte ou dont vous vous sentez coupable, mais vous n’en êtes pas conscient. Il est possible que vous ayez fait ou voulu faire quelque chose que vous considérez comme répréhensible et l’autocritique sévère est une manière de vous punir continuellement.

Signes d’autocritique excessive

Trop vous focaliser sur vos propres défauts peut être quelque chose que vous considérez comme parfaitement normal. Vous ne réalisez même pas que vous le faites fréquemment. Comment savez-vous alors si vous tombez dans un schéma autodestructeur ou si vous voulez simplement être conscient de vos erreurs ?

Voici les signes que vous êtes trop critique envers vous-même :

  • Culpabilité latente. Chaque fois que quelque chose de négatif se produit, vous pensez que vous auriez pu faire quelque chose pour l’empêcher.
  • Vous généralisez votre propre comportement. « Je ne suis pas capable de bien faire quoi que ce soit ». Ou, « les situations deviennent toujours incontrôlables », etc.
  • Énorme auto-exigence. Pour que vous considériez que quelque chose que vous avez fait est bien, il doit en fait être parfait. Si ce n’est pas le cas, vous le considérez comme un échec.
  • Vous ne vous félicitez pas. Si vous faites une erreur, vous vous culpabilisez. Mais si vous faites quelque chose de bien, vous laissez faire comme si de rien n’était.
  • Vous vous comparez aux autres, toujours négativement.
  • Pensée dichotomique. « Ou blanc, ou noir”. Si vous n’avez pas tout réalisé, cela signifie que vous n’avez rien réalisé.
  • Vous craignez les risques.
  • Vous pensez que vous pardonner est condescendant envers vous-même et que cela est inacceptable.
propres défauts
L’autocritique excessive est pleine de préjugés, comme l’illusion de faire les choses parfaitement pour se sentir mieux.

La voie de secours : l’auto-compassion

L’ auto-compassion est un mot injustement stigmatisé, car il est souvent associé à la victimisation. Rien de plus faux. Être compatissant avec soi-même est presque un devoir. C’est être solidaire avec soi-même, adopter une attitude compréhensive envers nos erreurs et se pardonner avec spontanéité et joie.

L’auto-compassion ne vous amènera pas à être plus permissif avec ce que vous faites. Tout le contraire. Si vous renforcez l’image que vous avez de vous-même et qu’au lieu de trop vous concentrer sur vos propres défauts vous décidez de laisser faire, il est très probable que vous obtiendrez de plus grandes succès dans tous les aspects de votre vie.

L’auto-compassion motive et favorise spontanément des changements positifs en vous -même. Une autocritique sévère et excessive ne fait, elle, que détruire et réduire vos chances d’aller de l’avant. En apprenant à être un bon ami pour vous-même, vous gagnez bien plus qu’en étant votre propre bourreau.

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