Qui t'énerve te domine

Qui t'énerve te domine

Dernière mise à jour : 21 janvier, 2016

“Qui t’énerve te domine…” Vrai ou faux ?

Quand quelque chose ne s’est pas passé comme on le voulait, quand quelqu’un n’a pas réagi comme on l’espérait, ou quand le comportement ou les propos d’une personne nous ont dérangé, il nous arrive souvent de dire ce que l’on ressent en utilisant des expressions telles que “à cause de toi, je suis énervé”, “tu m’as fait du mal”, etc.

Si l’on s’arrête pour réfléchir et approfondir ces propos, la traduction de nos messages serait “tu es responsable de mon mal-être”, “c’est à cause de toi que je suis comme ça” ou “tu m’as fait du tort”, autrement dit, je suis mal à cause de toi.

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Si quelqu’un nous énerve, c’est parce que nous lui avons donné la permission de le faire.

En réalité, quand quelqu’un nous énerve, ce qui résonne en nous, c’est “ce que tu penses de moi est plus important que ce que moi, je pense de moi.” Pensez-y.

Dans ces cas-là, nous dirigeons la faute de notre mal-être vers les autres, vers l’extérieur. En dépendant des autres, nous nous trouvons nous-même.

Ainsi, au lieu de nous porter responsable de nos émotions et de nos sentiments, et plutôt que de regarder en nous et d’assumer la responsabilité de nos émotions, nous donnons ce pouvoir aux autres.

Bien entendu, il est très compliqué d’assumer tout le poids qu’implique le fait de s’énerver, d’autant plus si nous sommes habitués à projeter le problème vers l’extérieur.

Il est toujours plus facile de blâmer le voisin et que ce soit lui qui essaie d’apaiser notre colère plutôt que nous… Mais de cette façon, nous n’arriverons jamais à nous connecter avec notre “moi” intérieur.

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Cela arrive parfois car nous sommes poussés par notre ego, qui, en résumé, nous identifie par rapport à ce que nous avons, à ce que nous faisons et à la manière dont cela nous met en valeur.

Une fois que nous avons mis de côté notre ego, nous commençons à assumer davantage nos responsabilités, tant au niveau de nos pensées et de nos comportements qu’au niveau de nos émotions.

Personne ne peut nous faire de mal, car nous considérons que ce que nous sommes est bien au-dessus des biens matériels, de nos actes ou de l’opinion de gens.

Pour cela, nous pouvons nous aider en nous disant que lorsque quelqu’un nous insulte ou fait quelque chose qui ne nous plaît pas, c’est comme s’il nous faisait un cadeau.

Si nous ne l’acceptons pas, ce cadeau appartiendra toujours à cette personne, alors que si nous l’acceptons, il est à nous. Au bout du compte, la décision nous revient.

Ainsi, les insultes, les provocations et même les actes d’autrui sont comme des cadeaux que nous décidons d’accepter ou non.

C’est pourquoi, nous ne pouvons blâmer personne de nos décisions, mais plutôt assumer nos responsabilités quant à notre attitude et nos choix.

De plus, il faut prendre en compte le choc de la réalité face à nos attentes, qui peut aussi entraîner notre colère, car les choses ne se sont pas passées comme on l’imaginait.

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On ne peut pas contrôler les événements ni les personnes, mais nous pouvons contrôler notre réponse.

On ne peut pas changer l’opinion ou les actes d’une personne envers nous, mais nous pouvons changer l’attitude avec laquelle nous affrontons la vie.

Etre responsable est effrayant, mais c’est ce qui nous permet d’être maître de notre vie.

Le fait de reconnaître nos émotions et nos sentiments et de s’en porter responsable nous donne la liberté de nous connaître et de choisir notre attitude face à la vie.

“Reconnaître que “c’est moi qui choisis” et que “c’est moi qui décide de la valeur d’une expérience pour moi” est quelque chose d’enrichissant mais aussi de terrifiant”

(Carl Rogers)


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