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Souffrez-vous du syndrome d'excès d'empathie?

4 minutes
En quoi consiste le syndrome d'excès d'empathie ?
Souffrez-vous du syndrome d'excès d'empathie?
Sergio De Dios González

Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González

Dernière mise à jour : 15 mai, 2023

L’empathie est une qualité qui est bénéfique pour nos relations personnelles. Elle nous permet de nous mettre -en partie- à la place de l’autre personne. Mais aussi de percevoir et de comprendre ses émotions. Cependant, être trop empathique peut finir par nous faire souffrir, de manière progressive, du syndrome d’excès d’empathie. Cette définition a été proposée par le psychologue Charles Figley.

Selon une étude, l’empathie peut être dangereuse et nocive si on ne la gère pas de manière adéquate. Si l’on ne peut pas freiner à temps l’excès d’empathie, celui-ci peut causer de sévères problèmes de traumatisation secondaire ou se transformer en début de syndrome de burnout.

Normalement, le syndrome d’excès d’empathie affecte les professionnels qui sont en contact avec des patients ou des clients qui souffrent. Que ce soit de mal-être ou d’une grande douleur. Nous parlons de psychologues, de travailleurs sociaux ou de médecins, entre autres. L’empathie est une partie importante de leur travail. Cependant, sans les outils adéquats, elle peut se transformer en leur pire ennemie.

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La douleur émotionnelle des autres

Même si le syndrome d’excès d’empathie peut affecter certaines personnes qui ont les professions précédemment mentionnées, nous pouvons tous en souffrir, même sans exercer de métier à risque. Pour quelle raison? Parce que nous sommes très empathiques et nous préoccupons excessivement de la douleur émotionnelle des autres.

Car il y a une différence entre comprendre la douleur d’un autre et la ressentir. C’est ce dernier fait qui arrive aux personnes très empathiques. Elles absorbent, d’une certaine façon, la douleur des autres. L’exposition prolongée (ou une exposition très intense) à cette douleur peut les mener à souffrir du syndrome d’excès d’empathie. Nous parlons d’épuisement émotionnel, fréquemment suivi de sentiments d’isolement, de confusion et d’une tendance à réprimer/contenir ses émotions.

Heureusement, comme nous l’avons signalé, il existe plusieurs outils qui nous permettent de faire face à ce syndrome et de l’empêcher. Les connaître est important pour éviter d’être piégés par les émotions des autres. Il s’agit de garder une certaine distance psychologique afin de protéger notre bien-être et de réguler nos humeurs.

“D’une certaine façon, ce que ressent une autre personne vibre en moi; quand les émotions auxquelles elle s’expose provoquent une grande souffrance, l’impact est évident.”

-Bermejo-

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Outils pour le syndrome d’excès d’empathie

Nous allons maintenant voir certains outils que nous pouvons utiliser si nous avons un travail qui requiert d’être en contact avec des personnes qui ont besoin d’aide. Ils fonctionnent aussi si nous sommes extrêmement empathiques et si cela nous cause des pensées intrusives. Une perte d’énergie. Une augmentation de l’anxiété. Une somatisation des émotions. Ou de l’apathie.

  • Interaction avec des amis. Cela suppose un soulagement de la charge émotionnelle, en plus d’un échange d’opinions qui peuvent être un grand soutien lors de situations ou de cas complexes.
  • Soutien familial. La famille est un élément important qui nous permet de dialoguer, de nous confier et de faire abstraction des problèmes professionnels ou personnels.
  • Activités. Réaliser des activités liées à un sport ou à une passion, comme entretenir un jardin écologique, nous aide à prendre soin de nous-mêmes et à nous réserver du temps pour nous.
  • Thérapie psychologique. Elle est essentielle pour connaître ce type d’outils. Et pour réaliser des exercices qui peuvent aider à affronter le syndrome d’excès d’empathie.

Une autre série d’outils renvoie au besoin de savoir déconnecter. De nous informer. Et de nous renforcer pour gérer l’excès d’empathie. Cela n’implique pas d’éliminer notre capacité à empathiser. Mais de fixer certaines stratégies pour sauvegarder notre bien-être.

“Je ne demande pas à la personne blessée comment elle se sent. Je me transforme en la personne blessée.”

-Walt Whitman-

 

Le syndrome d’excès d’empathie peut nous mener à nous sentir coupablesNous sommes si fatigués sur le plan psychologique que nous pensons avoir perdu notre capacité d’empathie. Ceci n’est rien d’autre qu’une conséquence de l’empathie pratiquée sans savoir nous réguler et nous protéger adéquatement.

Nous espérons que les outils dont nous vous parlons vous aideront à faire face à l’excès d’empathie. Et à affronter une autre série de problèmes que vous pourriez ressentir. En fin de compte, ce ne sont que des recommandations que nous devrions mettre plus souvent en pratique. Elles nous aideraient à nous sentir mieux et à profiter d’un plus grand bien-être.

En tout cas, si vous pensez souffrir du syndrome d’excès d’empathie, n’hésitez pas à demander l’aide d’un professionnel. Un psychologue vous guidera afin que vous trouviez la solution adéquate. Il vous accompagnera tout au long du processus. Vous resterez une personne empathique mais vous bénéficierez de nouvelles ressources pour protéger votre bien-être.

 


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