Savez-vous ce qui caractérise les attaques de panique ?

Découvrez tout ce qui caractérise les attaques de panique ainsi que quelques conseils pour mieux les affronter.
Savez-vous ce qui caractérise les attaques de panique ?
Gema Sánchez Cuevas

Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas.

Écrit par Yamila Papa

Dernière mise à jour : 13 février, 2023

Ce sont des périodes au cours desquelles une personne ressent soudainement de la peur ou une terreur très intense et irrationnelle. Ces crises peuvent durer de quelques minutes à plusieurs heures. Elles sortent généralement de nulle part et leur intensité maximale est atteinte en 10 minutes environ. Cependant, elles peuvent durer plus longtemps si l’individu ne fait rien pour sortir de cette situation.

Si une personne est atteinte d’attaques de panique répétées et intenses déclenchées par différents facteurs, il est nécessaire de consulter un spécialiste. Certains font des tentatives ou des efforts désespérés pour sortir de cette situation mais ne réussissent pas toujours. D’autres préfèrent attendre que « ça passe ».

Le sentiment récurrent est la peur, la terreur, la crainte, la panique – peu importe le nom que vous voulez lui donner. Des symptômes physiques de grande intensité apparaissent. C’est le cas de l’hyperventilation pulmonaire, de la tachycardie, des difficultés à respirer, des tremblements, des vertiges, des nausées, des maux de tête, etc. Dans de nombreux cas, la personne ne veut pas quitter son domicile ou son travail. Elle préfère ne pas être seule et ne veut pas prendre les transports en commun.

Les crises ne préviennent pas, elles peuvent survenir à tout moment et n’importe où. Elles commencent par une angoisse qui devient de plus en plus grande, à laquelle s’ajoutent anxiété et excitation physiologique, sans cause apparente ou, du moins, sans cause que l’on puisse observer à l’œil nu. Ces crises ont une conséquence claire : elles interrompent brusquement et de manière inattendue la normalité d’une personne, sa vie quotidienne. Ces symptômes peuvent par ailleurs persister, même après que la personne se soit calmée.

Certains signes apparaissent au moment de la crise et d’autres continuent de se cacher dans l’obscurité, comme l’instabilité, les migraines, l’hypertension artérielle, les douleurs thoraciques, la tachycardie, la difficulté à respirer, etc.

Bien que les attaques de panique soient de courte durée, elles sont si intenses que ceux qui en souffrent pensent que des heures se sont écoulées entre le début et la fin de l’épisode – alors que ce ne sont que des minutes. Il est courant que la personne croie qu’elle est sur le point de mourir ou qu’elle veuille impérativement s’échapper n’importe où. Et le fait de ne pas pouvoir le faire physiquement augmente sa peur ou affecte sa capacité de raisonner.

L’âge moyen d’apparition de ce problème est de 22 ans. On pense qu’il est dû à la séparation familiale (ou à la vie au début de l’âge adulte) ou à l’autonomie personnelle (devoir prendre sa vie en main). Les sensations vont ainsi de la perte de contrôle ou de la raison jusqu’à celle de mourir, de fuir un lieu, une situation ou un moment ou d’une perception irréelle de ce qui se passe.

Qu’est-ce qui cause les attaques de panique?

Aucune liste avec tous les déclencheurs d’attaques de panique n’a jamais été écrite. En effet, ces éléments dépendent des caractéristiques de chaque personne ou situation. Cependant, il est possible d’identifier certaines de ces conditions qui déclenchent une crise :

  • Prédispositions héréditaires : elles peuvent aussi être liées à l’éducation (facteurs environnementaux), à l’établissement de la peur chez les enfants pour les éduquer, à une mère qui a très peur du père, à un père obsédé par le contrôle, à un traumatisme dans l’enfance, etc.
  • Causes biologiques : anxiété généralisée, stress ou troubles obsessionnels compulsifs, hyperthyroïdie, carence en vitamine B, hypoglycémie, stress post-traumatique, troubles de l’oreille interne, entre autres.
  • Phobies : elles génèrent aussi de la peur à court terme et, si elles ne sont pas traitées, elles peuvent s’aggraver. Elles peuvent aller des araignées aux espaces clos, en passant par les avions ou les personnes.
  • Médicaments : certains médicaments comme les antidépresseurs peuvent provoquer des crises de panique, ainsi que les stimulants ou les dépresseurs (la caféine est la plus courante).
  • Causes persistantes : penser négativement tout le temps, avoir une mauvaise image de soi, de mauvaises croyances sur quelque chose, des sentiments refoulés, des doutes constants, un manque d’affirmation de soi (lorsqu’on évite la confrontation et la communication est plutôt passive).
  • Syndrome d’abstinence : la crise de panique peut apparaître comme un symptôme lorsque vous arrêtez de consommer certains types de substances, qu’elles soient légales ou illégales (alcool, drogues, tabac, médicaments, etc.).

Comment faire face à une attaque de panique ?

Une fois qu’il a été déterminé qu’une personne souffre d’attaques de panique, l’étape suivante consiste à affronter cette situation. Cela demande du temps et de la patience pour que le patient puisse faire face à la peur et ne l’évite pas.

Ces règles d’or pour les attaques de panique sont vraiment très efficaces :

  1. N’oubliez pas que vos sentiments ne sont qu’une exagération de ce qui se passe réellement.
  2. Ce n’est qu’un moment désagréable, ni nocif ni dangereux et rien de mal ne peut arriver.
  3. Ne rajoutez pas de pensées négatives plus alarmantes au milieu de la crise. De préférence, imaginez quelque chose de merveilleux comme un oiseau, une fleur, un coucher de soleil.
  4. Concentrez-vous sur ce qui se passe dans votre corps et non dans votre esprit.
  5. Attendez et laissez cette peur passer, ne vous battez pas, acceptez-la, laissez-la partir comme elle est arrivée.
  6. N’oubliez pas que lorsque vous arrêtez de penser à des choses laides ou alarmantes, la peur disparaît.
  7. L’essentiel est d’affronter la peur et non de l’éviter : c’est une belle opportunité pour progresser.
  8. Pensez aux progrès que vous avez fait malgré tout.
  9. Regardez autour de vous dès que vous vous sentez mieux et soyez reconnaissant pour ce que vous avez.
  10. Commencez à bouger lentement lorsque vous êtes prêt. Ne vous dépêchez pas et ne vous forcez pas : faites-le petit à petit.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.