Mom Shaming, une mauvaise mère est-elle une véritable mère ?
Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González
Le stress, le manque de temps, les responsabilités, la culpabilité, l’opinion des autres… Voici peut-être quelques-unes des raisons qui font que beaucoup de femmes se considèrent comme de mauvaises mères. C’est ce que l’on appelle Mom Shaming.
Selon l’écrivain Jill Churchill, “il n’existe aucun moyen d’être une mère parfaite, il existe des millions de façons d’être une bonne mère”. Cependant, certaines femmes aspirent à la perfection totale. Qu’il s’agisse d’une pression qui leur est propre ou d’une pression externe et sociale, nous parlons ici d’une idée largement partagée et erronée.
Une étude montre que le Mom Shaming est très réel
Malheureusement, l’aspiration à la chimère d’être une mère parfaite finit par se répercuter négativement sur les enfants. Cette attitude critique et autocritique à l’excès finit par générer des environnements négatifs davantage propices à l’anxiété qu’au développement des enfants.
De plus, actuellement, avec l’avancée des technologies, d’internet et des réseaux sociaux, les critiques faciles et non constructives sont plus accessibles que jamais. Malheureusement, cela affecte également de nombreuses mères. Par conséquent, une enquête relative à la légèreté des jugements en ligne ou publics à travers les réseaux sociaux a été mise en oeuvre à l’Université du Michigan.
Les résultat de cette étude ne sont pas encourageants. Ils indiquent en effet que deux mères sur trois se sont trouvées embarrassées en lisant ou en écoutant les jugements de valeur d’autres personnes.
La réalité des jugements
La vérité est que, à la lumière des données de l’étude sus-mentionnée, apparaissent des réalités peu productives. Par exemple, plus de la moitié des mères interrogées ont déclaré avoir fait l’objet de critiques de leur environnement familial le plus proche, ou des conseils qu’elles jugeaient inutiles.
Le pire est que chaque commentaire de ce style, que chacun de ces jugements, finit par affecter la sécurité de certaines mères quant à leur rôle. En d’autres termes, toutes ces critiques, souvent gratuites et occasionnelles, font que beaucoup de femmes se sentent mal à l’aise et honteuses.
Ainsi, ces femmes ne parviennent pas à trouver la véritable voie pour favoriser le développement de leurs enfants. Beaucoup de critiques ont trait à la discipline, à la manière de nourrir les enfants, ou même à la façon dont ils allaitent.
En d’autres termes, la capacité de la mère est constamment remise en question. Ceci pourrait ne pas poser de problème s’il s’agissait d’un fait occasionnel. Mais cela finit par miner la sécurité des femmes lorsque cela se produit quotidiennement. Évidemment, cela affecte leur rôle, dans leur relation avec leurs enfants, leur conjoint, leur environnement…
Le Mom Shaming n’est pas réel car vous n’êtes pas une mauvaise mère
Néanmoins, le Mom Shaming, terme utilisé pour décrire ce phénomène, n’est pas du tout réel. Ce n’est pas réel parce que ce sentiment de honte n’est pas exact, il s’agit simplement de la conséquence d’une mauvaise pratique.
Le problème que la plupart des mères rencontrent est qu’elles reçoivent des critiques à l’égard de presque tout. Pour avoir donné naissance par césarienne plutôt que naturellement, pour ne pas allaiter jusqu’à un moment donné, pour souffrir de dépression post-partum, pour la manière dont elle gère ses émotions, pour travailler au lieu de s’occuper de l’enfant, pour lui laisser ou non le téléphone, parce qu’elle regarde beaucoup la télévision…
En définitive, sans pour autant tomber dans la vulgarité, comme l’a dit Clint Eastwood, “les opinions sont comme les postérieurs, tout le monde en a un”. Cependant, il n’est pas facile pour toutes les mères d’échapper à cette pression. D’autant que cette pression provient souvent de l’environnement le plus proche, ce qui limite encore plus les possibilités d’y échapper.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.