La légende des poupées tracas, des petites figurines qui soulagent les peines

La légende des poupées tracas, des petites figurines qui soulagent les peines

Dernière mise à jour : 21 mai, 2017

Selon la tradition des indiens Mayas de l’altiplano du Guatemala, quand les enfants ont peur ou font des cauchemars la nuit, ils le racontent aux poupées tracas avant d’aller dormir. Ensuite, ils les mettent en-dessous de leur oreiller et, au petit matin, toutes les préoccupations ont disparu.

Les poupées tracas sont de merveilleux objets issus d’une légende traditionnelle originaire du Guatemala. En accord avec cette coutume traditionnelle, dont on ignore l’origine exacte, la poupée se préoccupera du problème à la place de la personne, permettant ainsi à cette dernière de dormir tranquillement.

La personne se réveillera donc en étant soulagée des préoccupations qui l’envahissaient ; ces dernières sont restées dans la poupée qu’il faudra caresser afin que les peines qu’elle renferme ne lui fassent pas de mal.


“Les poupées tracas ôtent tous les soucis que je peux avoir, je leur raconte à voix basse et elles me guérissent en silence. Mes poupées dorment toujours en-dessous de mon oreiller et si j’ai un souci, sans elles, je me réveille. Moi qui n’ai jamais cru aux amulettes et aux sorciers, expliquez-moi pourquoi je conte mes peines à des poupées”

-Tontxu-


Une belle tradition pour se défaire de nos préoccupations

Même s’il en existe de différentes sortes, les poupées tracas ou anti-soucis mesurent normalement entre 10 et 20 millimètres. Elles sont fabriquées à la main à partir d’une base en bois ou en fil de fer. Leur visage est normalement fait de coton, de carton ou d’argile et leurs vêtements peuvent être constitués de laine ou de toile d’aguayo, typique du Guatemala.

A l’origine de la culture guatémaltèque, ces figurines étaient destinées à soulager les angoisses nocturnes des enfants mais elles sont aujourd’hui habituelles dans la vie des adultes. On les retrouve normalement dans des petites caisses ou petits sacs en toile par groupes de 6, une pour chaque jour de la semaine avec la possibilité de se reposer une journée. On peut normalement lire les instructions suivantes :

  • Se concentrer sur la préoccupation ou la peine ressentie au moment de se coucher.
  • Raconter à la poupée ce que nous voulons qu’elle emporte avec elle.
  • La placer sous son oreiller.
  • Caresser le ventre de la poupée pour que vos peines ne lui fassent pas mal et, au petit matin, elles auront disparu !

Les poupées sont utilisées comme anti-soucis et comme amulettes, offrant la possibilité d’évacuer quotidiennement nos souffrances et de façon naturelle. Cette belle tradition met en avant une habitude psychologique très saine que nous devrions travailler chaque jour : décharger l’esprit des préoccupations qu’il peut renfermer pour éclaircir les rêves.

Le fait de déplacer physiquement et un par un nos préoccupations et nos soucis, même si c’est de manière imaginaire, peut être une ressource très utile pour gérer l’angoisse qui découle de nos problèmes. Cela favorise en outre le fait que nous nous sentions plus fort-e-s pour gérer notre anxiété et pour ne pas souffrir d’insomnie.

“Ramón el preocupón”, un conte pour enfants qui parle de ces poupées

Cette tradition est si forte qu’il existe de merveilleux contes qui parlent de l’utilité de ces poupées pour aider les enfants à contrôler leurs émotions, à gérer leurs peurs et leur anxiété.

“Ramón el preocupón” est un contre d’Anthony Browne qui a fait le tour du monde et a permis de faire connaître la traditionnelle légende des poupées tracas guatémaltèques à des millions de foyers dans le monde entier.

L’histoire parle d’un enfant qui s’appelle Ramón et qui a des dizaines de préoccupations qui l’empêchent de dormir. Après avoir tout essayé (ou presque), sa grand-mère lui parle des poupées tracas qui soulagent les maux. Une lecture que nous vous recommandons !


Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.