Le travailleur social dans les établissements pénitentiaires

Savez-vous comment intervient le travailleur social dans les prisons ? Dans cet article, nous voulons vous montrer quelques fonctions.
Le travailleur social dans les établissements pénitentiaires

Écrit par Elena García

Dernière mise à jour : 14 décembre, 2021

Selon le Conseil Général du pouvoir judiciaire (2018), la population carcérale espagnole est d’environ 60000 détenus. Compte tenu de l’article 25.2 de la Constitution espagnole de 1978, les peines privatives de liberté et les mesures de sécurité seront axées sur la rééducation et la réinsertion sociale. Le travailleur social dans les établissements pénitentiaires est donc une figure clé dans la réalisation des objectifs fixés par la Constitution espagnole.

Pour citer Gallizo (2002), “il y a plus de trente ans, la société espagnole a clairement montré que les prisons ne pouvaient pas être seulement ni fondamentalement des espaces d’exclusion. Pour cette raison, notre système pénitentiaire s’oriente vers la réinsertion et le respect des droits des personnes privées de liberté.

Sans nier l’effet intimidant de la privation de liberté, elle atteint sa plus grande efficacité lorsque, en plus de confiner l’agresseur, celui-ci reçoit une formation qui lui donne les compétences appropriées pour qu’à l’avenir il puisse survivre sans recourir au crime”.

Dans un entretien pour le journal El País en 2005, Gallizo commente : “Le temps est venu pour la société moderne de dépasser l’idée selon laquelle les prisons sont le destin inévitable de tous ceux qui enfreignent le droit pénal. Ce n’est pas raisonnable”.

Même si nous vivons une époque compliquée en termes de fonctionnement du système judiciaire, il est nécessaire de rappeler que, tant qu’il n’y a pas de changements, nous devons nous en tenir au code pénal actuel. Il ne faut donc pas oublier que la Déclaration des droits de l’homme doit être respectée, même s’il existe une peine privative de liberté.

“Ouvrez une école et vous fermerez une prison.”

-Victor Hugo-

Le rôle du travailleur social en prison

Objectifs de la peine privative de liberté et principes fondamentaux

Contrairement à ce que l’on pensait auparavant, l’objectif principal de la peine privative de liberté est de préparer le détenu à une vie dans la liberté, ainsi que d’éduquer au respect des normes sociales et du mandat des lois par des moyens éducatifs et professionnels.

Pour atteindre ces objectifs, certains principes doivent être pris en compte (Système pénitentiaire espagnol, 2011) :

  • Individualisation
  • Taux de progression
  • Traitement pénitentiaire
  • Purger sa peine à l’endroit où le prisonnier a ses racines sociales
  • Communication avec le monde extérieur et permis de sortie.

Le rôle du travailleur social dans les établissements pénitentiaires

Cette discipline est quelque chose de nouveau dans le milieu pénitentiaire. Le travailleur social, en somme, agit comme un lien entre le monde interne et le monde externe. Il lutte avant tout pour éviter le déracinement de la personne privée de liberté, en agissant comme un “intermédiaire” entre celle-ci et l’environnement social proche et la famille.

Le travailleur social fait partie de la commission de traitement. Cette équipe est également composée d’autres professionnels :

  • Le sous-directeur du traitement ou le sous-directeur de l’équipe de traitement dans les centres d’insertion sociale indépendants
  • Le directeur médical adjoint ou le chef des services médicaux
  • Le sous-directeur du centre d’insertion sociale
  • Un éducateur ou coordinateur du centre d’insertion sociale, qui est intervenu dans les propositions.
  • Un chef des services

Parmi les fonctions du travailleur social dans les établissements pénitentiaires, il convient de souligner les suivantes :

  • Réalisation d’évaluations pour les permis de sortie, les études, les permis spéciaux et les placements en résidence
  • Préparation de rapports pour la gestion de la libération conditionnelle, pour l’octroi d’encouragements par le biais du tableau progressif des permis de sortie et pour la classification en périodes du Système Technique Progressif. Ainsi que pour toutes les activités intra-muros
  • En outre, toutes ces fonctions peuvent inclure des visites d’entreprises, de centres éducatifs, de victimes ou de parents des victimes, ou encore de la résidence des détenus, selon le type de procédure effectuée
  • Nous devons également assurer le suivi et la supervision
Un travailleur social qui rédige un dossier

L’éducation sociale dans le contexte pénitentiaire

Il est indéniable que la société dans son ensemble est mécontente des résultats des peines imposées par la justice. Il est vrai que quelque chose ne va pas et que l’échec, dans certains cas, est évident. Néanmoins, les cas dans lesquels le système échoue sont toujours d’actualité.

Nous devons souligner l’importance de la discipline de l’éducation sociale dans les établissements pénitentiaires. Bien que ces centres puissent apparaître comme des environnements défavorables à l’éducation, ce système doit offrir de nouvelles opportunités aux détenus, en particulier ceux qui ont une attitude proactive, qui veulent des alternatives pour affronter l’avenir d’une manière positive.

Comme le dit Gil, cité par Conde et Gradaille (2013), il s’agit d’une tâche complexe et difficile dans laquelle convergent différentes positions. D’une manière ou d’une autre, on considère l’éducation comme celle qui apportera des réponses, en dépit de la “tendance à “thérapeutiser”, “médicaliser” ou “psychiatriser” des actes criminels.

Cela exclut l’intervention éducative spécialisée parce qu’elle ne tient pas compte de la volonté de changer de vie du sujet et de la pertinence de la relation éducative qui doit conduire à ce changement.

Les activités éducatives et de loisirs doivent viser à sensibiliser les détenus à l’évolution de leur vie en dehors de cet environnement. Il s’agit non seulement de renforcer le sentiment d’appartenance à la société, mais aussi de mener des activités qui visent le bien commun.

Ces tâches peuvent supposer un changement dans la vision de la réalité des utilisateurs de celles-ci.

Mais que peut-on tirer de l’éducation sociale ?

Comme le disent Martín et Sánchez-Valverde (2016), nous pouvons travailler :

  • Compétences sociales
  • Prévention de la toxicomanie
  • Programmes d’alphabétisation
  • Education à la santé
  • Formation professionnelle et mise en œuvre pour faciliter l’insertion sociale et professionnelle
  • Education à la citoyenneté

En résumé, bien que la promotion du travail dans les prisons soit un défi de taille, il est essentiel pour le succès du système de fournir aux personnes des valeurs, des compétences et des forces qui leur permettent d’affronter la vie en liberté – dans la société et d’une manière intégrée -. Nous ne devons pas oublier que ce succès est également bénéfique pour le reste de la population.

 


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  • Cabrera, P. J. (2002). Cárcel y exclusión. Revista del Ministerio de Trabajo y Asuntos sociales35, 83-120.

  • Cogley, M. (Sf). El Trabajo Social Penitenciario, un nuevo desafio para la profesión.

  • Gallizo Llamas, M.: (2002) El sistema penitenciario Español. Madrid. Secretaría General de Instituciones Penitenciarias

  • Gómez, J. A. C., & Pernas, R. G. (2013). Educar en las cárceles: nuevos desafíos para la educación social en las instituciones penitenciarias Educating in Prisons: New Challenges for Social Education. Revista de educación360, 36-47.

  • Muñumer Domingo, S. (2016). Panorama actual de la intervención social penitenciaria. La reinserción y la prevención de la reincidencia.

  • Serrano, F. J. D. P., & Añaños-Bedriñana, F. T. (2013). La Educación Social Penitenciaria:¿ De dónde venimos y hacia dónde vamos?. Revista complutense de educación24(1), 47-69.

  • Visus, C. S. V., & Solbes, V. M. M. (2016). Educación Social en centros penitenciarios. RES: Revista de Educación Social, (22), 5-9.


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