Le syndrome d'excitation génitale persistante

Le syndrome d'excitation génitale persistante engendre un niveau d'anxiété énorme. Il affecte tous les domaines de la vie d'une personne.
Le syndrome d'excitation génitale persistante
María Alejandra Castro Arbeláez

Rédigé et vérifié par Psychologue María Alejandra Castro Arbeláez.

Dernière mise à jour : 27 janvier, 2023

Imaginez un instant que vous n’ayez plus le contrôle de votre propre corps ? Cela peut être épuisant et même embarrassant. C’est pourtant ce que vivent les personnes qui souffrent du syndrome d’excitation génitale persistante.

C’est un problème lié à une absence de contrôle qui ne génère pas de plaisir mais de la douleur.  Ce sont généralement les femmes qui connaissent cette difficulté même si elle peut se manifester dans des contextes différents.

Nous vous expliquons ici en quoi consiste le syndrome d’excitation génitale persistante. Pour cela, nous vous présentons les caractéristiques et les causes possibles à l’origine de ce trouble. Finalement, nous verrons que le traitement de ce trouble consiste principalement à soulager la gêne.

Une femme attristée sur son lit.

Le syndrome d’excitation génitale persistante, qu’est-ce que c’est ?

Egalement appelé syndrome d’excitation génitale permanente, ce trouble se traduit par une excitation physiologique génitale incontrôlée et involontaire qui se produit de manière prolongée. Cela peut se produire dans différents contextes.

C’est un problème qui est particulièrement inconfortable tant pour les personnes qui en souffrent que pour leur entourage, car ce syndrome peut survenir à tout moment. Il ne se produit pas dans un contexte érotique. De plus, l’excitation dont souffre le patient n’est pas perçue de manière érotique.

Ce syndrome est source de grand inconfort psychologique pour la personne qui en est victime. En effet, l’excitation que la personne ressent n’est en rien liée à un désir sexuel. C’est en réalité plutôt un tourment.

Les caractéristiques du syndrome d’excitation génitale persistante

  • Les sensations causées par ce syndrome sont perçues comme inconfortables.
  • Un mouvement du bassin peut déclencher un orgasme non volontaire.
  • L’excitation physiologique incontrôlée n’a rien d’érotique.
  • Les orgasmes apparaissent de manière aléatoire.
  • Le désir sexuel n’est pas à l’origine des sensations.
  • L’excitation est persistante et récurrente.
  • L’orgasme n’atténue pas l’excitation.

Ce syndrome ne doit pas être confondu avec celui de l’addiction sexuelle. Bien que la personne ressente une excitation persistante et récurrente, elle ne la désire pas, contrairement aux cas d’addiction sexuelle.

Les causes possibles

La réponse à cette question reste floue pour l’instant. La science ignore encore si la cause de ce syndrome est psychologique ou physiologique ou encore une combinaison des deux. On soupçonne qu’au niveau physiologique, la cause de ce syndrome soit :

  • Un traumatisme à la base de la colonne vertébrale.
  • Une altérations hormonales dues à des médicaments antidépresseurs.
  • Un problème de circulation sanguine entre les organes génitaux et le cerveau.
  • Un dysfonctionnement des nerfs sensoriels.

Cependant, la raison physiologique la plus évoquée est celle liée aux kystes de Tarlov, qui altèrent les racines nerveuses en bas de la colonne vertébrale. Il s’agit de kystes remplis de liquide céphalorachidien dans les racines nerveuses situées dans la zone sacrée de la colonne vertébrale.

Un homme tourmenté dans son lit.

Les traitements

Puisque la cause du syndrome n’est pas claire, le traitement médical vise principalement à faire en sorte que la personne se sente mieux. Dans tous les cas, il est important que la personne consulte le plus tôt possible.

Tout d’abord, il est recommandé d’en parler à son médecin généraliste afin d’écarter un diagnostic lié à un organe. Une fois cette étape franchie, le professionnel de référence devrait alors être un sexologue.

L’objectif de la thérapie est que le syndrome d’excitation génitale persistante affecte le moins possible la personne dans son environnement quotidien. On enseigne généralement au patient différentes stratégies pour que l’excitation ne se transforme pas en une gêne handicapante.

Dans de nombreux cas, pour y parvenir, on commence par travailler sur la manière dont l’excitation conditionne la vision que la personne a d’elle-même (le concept de soi). En outre, on travaille aussi sur l’anxiété et sur le contrôle de l’angoisse.

Tout cela dépendra du professionnel à qui la personne atteinte du syndrome d’excitation sexuelle persistante s’est adressée. Il peut s’agir d’un psychothérapeute, d’un médecin ou encore d’un sexologue. De plus, la thérapie vise à ce que la personne soit capable de faire face aux moments sociaux inconfortables qu’elle traverse.

Par ailleurs, le thérapeute aborde le thème de la vie sexuelle du patient. Elle est bien souvent altérée parce que la personne a déjà commencé à en avoir une vision négative en raison de son trouble. Il est alors bien difficile de vivre sa sexualité de manière saine et agréable.

La thérapie se concentre également sur la différence entre la réponse orgasmique involontaire et l’expérience d’une sexualité désirée. Celle qui est caractérisée par l’existence de stimuli érotiques. Enfin, il faut souligner que le besoin de plus amples recherches scientifiques demeure considérable pour faire la lumière là où existent aujourd’hui encore de nombreuses hypothèses.

Par exemple, Bravo, Carmona, Meléndez, & Ramírez, dans leur article “Le dysfonctionnement sexuel féminin et ses relations avec le modèle de genre et l’assertivité”, ont cherché à identifier l’origine de certains facteurs à risque. Parmi ces facteurs figure l’affirmation de soi dans l’évaluation des dysfonctionnements sexuels.


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  • Becker, J.v. & Kavoussi, R.J. (1996). Trastornos sexuales y de la identidad sexual. Tratado de psiquiatría, 691-709.
  • Bravo, C.S., Carmona, F.M., Meléndez, J.C., & Ramírez, S.M. (2005). Disfunción sexual femenina y su relación con el rol de género y la asertividad. Perinatología y reproducción humana, 19(3-4), 152-160.

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