Le syndrome d'Asperger
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Dernière mise à jour : 22 mars, 2015
Le syndrome d’Asperger, décrit pour la première fois par un médecin autrichien qui lui a donné son nom, est un trouble du développement cérébral, caractérisé par une grave altération des relations interpersonnelles et des troubles répétitifs du comportement.
Les individus souffrant du syndrome d’Asperger se concentrent souvent, ou ont des obsessions, sur un seul objet ou une seule idée, ignorant alors tout le reste. Ils ont des problèmes pour établir des relations avec des adultes, ou des enfants de leur âge, car ils sont incapables de répondre émotionnellement face à des situations sociales habituelles.
Ils sont inflexibles sur leurs routines, et n’expriment aucun sentiment de joie face au bonheur des autres. Ils ne s’isolent pas du monde, comme cela peut se produire chez les personnes souffrant d’autisme, et recherchent une proximité avec d’autres individus. Mais, leur utilisation du langage et leurs troubles de communication les font tendre vers un certain isolement.
Les enfants qui en souffrent sont intelligents et d’aspect normal, sans retard de langage. Leur compréhension des situations sociales est très ingénue. Ils sont fiers, sincères et fidèles, pour ne pas dire qu’ils portent en eux une bonté sans limites.
Mais ils souffrent de retards moteurs (difficultés à marcher, retard dans l’apprentissage du vélo par exemple, ou pour attraper une balle et jouer à des jeux). Leur langage corporel peut être nul, et ils peuvent parler d’une manière monotone, ou ne savent pas moduler le volume de leur voix en fonction du lieu où ils se trouvent.
Ils sont souvent stigmatisés comme étant étranges ou bizarres. Les garçons sont plus touchés que les filles, dans une proportion de 3 à 7 sur mille dans un groupe d’âge allant de 7 à 16 ans.
Les symptômes peuvent être assez évidents dans les premiers mois de leur existence, le retard moteur s’observant alors dès la maternelle, et le déficit d’interaction sociale apparaissant au moment de l’entrée à l’école primaire.
La maladie poursuit son cours durant toute la vie de la personne qui en souffre. Les spécialistes évaluent un groupe basique de comportements pour diagnostiquer avec exactitude l’existence de ce syndrome, qui inclue les attitudes suivantes : ne pas répondre à l’appel de son nom, contact visuel anormal, isolement, incapacité à réaliser certains gestes, absence de jeux interactifs et avec des enfants de leur âge.
Les psychologues et les psychiatres sont les seuls à pouvoir évaluer correctement la présence du syndrome, et à en prescrire le traitement, car le syndrome d’Asperger et l’autisme sont souvent confondus, appartenant tous deux à la catégorie des troubles généralisés du développement. S’ils partagent certaines similitudes, ils sont deux troubles bien distincts.
Image de Richard Hall
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