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Le cycle de réponse sexuelle

4 minutes
Le cycle de réponse sexuelle
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

L’un des aspects les plus importants de la vie de la majorité des personnes est le sexe. Cependant, nous ne sommes pas beaucoup à comprendre comment nous fonctionnons au niveau sexuel. Il est donc essentiel de connaître les caractéristiques les plus importantes du processus de réponse sexuelle.

Les études de Masters et Johnson ont été pionnières à l’heure d’étudier la réponse sexuelle humaine. Malgré les controverses qu’elles ont déclenché à leur époque, elles sont aujourd’hui d’une grande pertinence. L’une des découvertes les plus intéressantes de ces deux sexologues américains a été le cycle de réponse sexuelle. Grâce à lui, nous connaissons les différentes phases que traverse notre corps au cours de l’acte sexuel.

Il est important de savoir que chaque personne montre sa réponse sexuelle de manière différentes. Certaines gémissent tandis que d’autres n’émettent pratiquement aucun bruit ; certaines bougent beaucoup alors que d’autres effectuent à peine des petits mouvements, etc. En dépit de ces différences, la réponse de l’organisme au niveau physiologique est identique.

Les quatre phases de la réponse sexuelle

La théorie du cycle sexuel nous montre que les sujets traversent 4 phases au cours de la réponse sexuelle : (a) l’excitation, (b) le plateau, (c) l’orgasme et (d) la résolution. Ces phases se déroulent toujours dans cet ordre, en commençant par l’excitation et en terminant par la période de résolution. Approfondissons cette idée.

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Phase d’excitation sexuelle

Elle suppose le début des changements physiologiques, qui signalent la réponse de l’organisme face à la stimulation sexuelle. Les stimulus qui provoquent le début du cycle peuvent être aussi bien physiques que psychologiques. La fonction principale de cette phase est la préparation du corps pour le coït.

Les changements physiologiques que nous retrouvons chez la femme sont multiples. La lubrification vaginale augmente rapidement grâce au contrôle du système parasympathique. La partie supérieure du vagin se dilate pour favoriser l’entrée du pénis et la taille du clitoris et des seins augmente en raison de la vasocongestion.

Chez l’homme, nous retrouvons aussi différentes expressions physiologiques. En raison de l’action du système sympathique et de la vasocongestion, le pénis entre en érection, la tension du scrotum augmente et les testicules remontent. Des contractions régulières apparaissent aussi dans le rectum.

Par ailleurs, une série de changements communs a lieu chez les deux sexes. Par exemple, la rougeur sexuelle, l’augmentation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle…

Phase du plateau

La phase du plateau concerne un maintien de l’état et occupe la partie centrale (et la plus longue) de la réponse sexuelle. C’est au cours de cette phase que se réalisent les activités sexuelles. On note une hausse importante de la tension sexuelle, avec des niveaux élevés de contractions musculaires et de vasocongestion. La fonction de cette phase est de maintenir l’état sexuel jusqu’à l’arrivée du climax, ou orgasme. 

Les changements physiologiques de la femme au cours de cette phase sont : contraction des parois vaginales, clitoris rétracté, augmentation de la taille de l’utérus et obscurcissement des petites lèvres. Ces changements portent le nom de formation de la plateforme orgasmique. Des contractions involontaires dans le rectum commencent à se produire, tout comme chez l’homme au moment de la phase d’excitation.

Chez l’homme, le pénis atteint son niveau maximal d’érection, les testicules grossissent et se lèvent au maximum. Le liquide pré-séminal apparaît aussi dans le gland. Il a pour fonction de nettoyer les conduits séminaux. Les contractions dans le rectum continuent à se produire.

En outre, la rougeur sexuelle se poursuit et la fréquence cardiaque, la pression artérielle et la fréquence respiratoire continuent à grimper chez les deux.

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Phase orgasmique ou climax

La phase orgasmique, ou climax, consiste en une décharge explosive de tension neuromusculaire extrêmement gratifiante. Elle se produit de façon involontaire et soudaine quand la stimulation atteint son intensité maximale. L’orgasme suppose la fin de l’acte sexuel.

Chez la femme, la plateforme orgasmique se contracte à intervalles de 0,8 secondes, entre 5 et 12 fois. Des contractions du sphincter anal et d’autres groupes musculaires ont aussi lieu.

Chez l’homme, les contractions de l’urètre et des muscles pelviens conduisent le pénis à l’éjaculation du fluide séminal. Cette éjaculation est exécutée au niveau nerveux par le système sympathique.

Parallèlement, chez les deux sexes, les augmentations initiées lors des phases antérieures se poursuivent. La fréquence cardiaque, la pression artérielle et la fréquence respiratoire ne cessent d’augmenter.

Phase de résolution

Elle suppose la perte progressive de la tension sexuelle et le retour graduel de l’organisme à l’état précédant la phase d’excitation. La réversion des processus antérieurs dure normalement entre 15 et 30 minutes.

Les hommes entrent dans une période réfractaire au cours de laquelle il est très difficile d’avoir une nouvelle érection et de vivre un nouvel orgasme. La durée de cette période est variable. Elle oscille entre plusieurs minutes et plusieurs heures (cela augmente avec l’âge !).

Les femmes ne connaissent pas de période réfractaire. C’est pour cela qu’elles sont capables d’avoir des orgasmes multiples ou répétés dans un laps de temps plus court. Une autre différence par rapport aux hommes est que ces derniers ont des cycles similaires au niveau du temps et de l’activation. Les femmes, au contraire, affichent une plus grande variabilité entre elles. Tandis que certaines atteignent rapidement l’orgasme, d’autres le font de manière plus lente et progressive.

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.