La force réside dans les valeurs

La force réside dans les valeurs
Gema Sánchez Cuevas

Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas.

Dernière mise à jour : 27 juin, 2018

Le meilleur exemple de ce type de force est Gandhi. Ce qui est incroyable dans sa lutte est d’avoir réussi à vaincre tout un empire, et d’y être parvenu grâce à la force de ses convictions et en renonçant à la violence. Cependant, il existe de nombreux autres héros contemporains, moins  présents dans les livres d’histoire qui, à travers leurs actes, perpétuent la foi en cette vérité  : la force est dans les valeurs.

De nombreuses personnes à travers l’histoire ont enduré les vicissitudes les plus terribles juste pour défendre leurs convictions. Ils ont montré une force impressionnante. Une force qui est née de l’intérieur, de ce qui se trouve dans leur esprit et dans leur cœur. Cela ne vient pas du fait de disposer d’une supériorité physique, économique ou autre. Ils parviennent à se maintenir et souvent à vaincre, en n’utilisant que leur supériorité morale.

 Vos valeurs définissent qui vous êtes vraiment. Votre véritable identité est la somme totale de vos valeurs.

-Assegid Habtewold-

Cela arrive également dans la vie de tous les jours. Nous sommes capables de faire face à des situations d’injustice , de fausseté ou d’ignominie lorsque nos valeurs sont une boussole à laquelle nous nous conformons. Il en va de même pour nos objectifs : nous devenons capables de les poursuivre lorsqu’ils sont basés sur des valeurs claires et définies. Il s’agit de ce qui nous donne la force. Il s’agit de ce qui nous permet de résister, de persister et de ne pas abandonner.

Pourquoi la force vient-elle des valeurs ?

L’éthique est le produit le plus achevé de la culture . De l’individu également. Les valeurs sont ce qui donne de la cohérence à une société. Elles rendent également la coexistence sociale possible. Ces accords, implicites et explicites, sur ce qui est bon ou souhaitable et mauvais ou répréhensible sont ce qui constitue le tissu social.

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Selon Jean Piaget, l’éthique  autonome est le point le plus avancé de l’évolution morale. Elle ne peut être atteinte que lorsque l’intelligence a été suffisamment développée. C’est le fruit d’un long processus de maturation, de “l’anomie” ou manque total de valeurs avec lequel nous naissons, à “l’autonomie” ou la capacité de penser par nous-mêmes et de tirer nos propres conclusions.

Outre son importance sociale, l’éthique joue également un rôle décisif dans la vie individuelle. C’est elle qui guide les actions et leur donne un sens. Il s’agit également de la force qui permet de faire face aux vicissitudes et de rester débout lors des moments difficiles.

Pour certains, cette éthique est soutenue, se fonde ou est dictée même par la religion. Ils se raccrochent donc aux valeurs religieuses dans les mauvais moments. Pour d’autres, elle repose sur une philosophie, une thèse ou un autre type de croyance. Nous rencontrons également des personnes qui renoncent aux valeurs et adoptent une attitude pragmatique et cynique envers la vie. Elles renoncent dès lors à donner du sens à des actions qui vont au-delà des intérêts personnels et des commodités. Elles se protègent des déceptions, mais elles appauvrissent considérablement leur vie.

Comportement et valeurs

L’être humain traverse tout un processus d’évolution avant de parvenir à construire ses propres valeurs. Tous n’atteignent pas la fin de ce processus. Beaucoup restent dans une phase dite “hétéronomie”. En cette dernière, l’enfant (ou l’adulte) n’agit pas en fonction de ses convictions ou de ses valeurs, mais est guidé par ce que les figures d’autorité  imposent. Pour eux, est bon ou mauvais ce que lesdites figures d’autorité ont désigné. Leur objectif principal est de ne pas entrer en contradiction avec de telles figures d’autorité.

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Lorsque le  développement moral  parvient à son terme, la seule autorité à laquelle nous obéissons est la conscience elle-même. Contrairement aux étapes précédentes, les valeurs ne sont pas assumées en raison de la tradition, de la répétition ou parce que l’autorité dominante le dit. Elles sont le résultat de notre propre réflexion, parfois contraire à ce que la majorité de la société soutient. En un mot, il s’agit de valeurs autonomes.

Nous pensons que les valeurs sont significatives. Des attributs que nous considérons comme souhaitables ou dignes d’être promus. Elles guident le comportement et donnent un sens aux actions. Elles supposent un engagement : se mettre du côté que nous considérons comme approprié ou correct. L’éthique est flexible. Il ne s’agit pas d’un mandat dogmatique. Elle dépend toujours de l’évaluation consciente qu’une personne fait des différentes situations. C’est précisément pour cette raison qu’elle donne de la force : elle dépend de la conscience propre et non d’un mandat externe ou d’une improvisation.

Il arrive un moment où il convient de s’interroger les valeurs dans lesquelles nos actions sont encadrées. Nous adhérons souvent à des valeurs par habitude ou tradition, ou tout simplement parce que la plupart des personnes croient la même chose. C’est précisément ce qui fait que nous nous sentons parfois perdus. Non seulement l’éthique nous donne la force de poursuivre ce que nous voulons vraiment, mais elle rend également possible, dans la plupart des cas, que notre intention et nos actions se maintiennent.



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