Kim Peek, le cas qui a inspiré l'histoire de Rain Man
L’histoire fascinante de Kim Peek nous rappelle que les êtres humains sont merveilleusement différents. De plus, le bon et le mauvais, le meilleur et le pire sont des concepts relatifs dans notre monde. La planète entière a appris son existence grâce au superbe film Rain Man, qui dressait le portait de son talent et de sa tragédie.
Kim Peek, le véritable Rain Man, a inspiré le film et le fil conducteur du scénario. Néanmoins, sa vie réelle différait pour la plupart de ce qui a été montré à l’écran. Cette production a marqué d’une pierre l’histoire du cinéma mais également l’existence du personne qui l’a inspirée.
L’histoire de Kim Peek s’avère peut-être plus fascinante que celle de Rain Man. Cela est si vrai qu’on estime que plus de 2 millions de personnes ont cherché à échanger avec lui. Plusieurs documentaires ont également été réalisés sur lui. La NASA elle-même s’est intéressée à la vie de cet homme qui avait inspiré l’un des meilleurs films du XXe siècle.
Kim Peek, un “retardé mental” ?
Le diagnostic qu’a reçu Kim Peek à sa naissance en 1951 fut celui-ci : retardé mental. Il venait au monde avec un handicap. Les médecins ont ainsi conseillé qu’il soit interné dans un centre spécialisé. Sa famille n’était pas d’accord avec le conseil. Ils voulaient garder Kim avec eux et c’est ce qu’ils ont fait.
Kim Peek souffrait d’une macrocéphalie. Cela supposait qu’il ne terminerait pas son développement physique et mental. Son cerveau était trop grand et dépourvu de corps calleux, une zone qui connecte les hémisphères. Ainsi, le pronostic était peu favorable.
Néanmoins, les parents de Kim se sont rendus compte que leur fils était spécial à de nombreux égards. À seulement 1 an et demi, il était capable de mémoriser chaque livre qu’ils lui lisaient. C’était une capacité surprenante qu’ils ne savaient pas comment gérer.
Le merveilleux cerveau de Kim
Les parents de Kim Peek ont remarqué que leur enfant retenait les livres en entier. Il suffisait juste qu’ils lui lisent une fois pour que ce phénomène se produise. Quand il lisait lui-même un livre, il le retournait et ne le consultait plus jamais. Il n’en avait plus besoin, il l’avait déjà mémorisé.
À seulement 3 ans, il a appris à consulter le dictionnaire. Il lisait les définitions et les apprenait. On dit qu’il est parvenu à mémoriser un nombre impressionnant de 9 000 livres. Il avait la capacité de lire une page avec l’œil droit et l’autre avec l’œil gauche. En outre, il lisait à un rythme très rapide. En effet, il lisait 2 pages en à peine 10 secondes.
De la même manière, Kim était capable de réaliser des opérations mathématiques complexes en un temps record. Il prenait l’annuaire téléphonique et additionnait les numéros d’une colonne en quelques secondes, juste pour s’amuser. Plus tard, il a ainsi été capable de gérer la comptabilité d’une entreprise sans l’aide d’une calculatrice ou de papier.
Une belle vie
À la différence du Rain Man du film, Kim éait une personne affectueuse. Il aimait le contact social et répondait avec compréhension et amour à quiconque s’adresser à lui. En dépit de sa mémoire surhumaine, il ne pouvait pas tirer de conclusions de ses lectures ni appliquer ses connaissances mathématiques à d’autres activités que le calcul.
Il souffrait également de plusieurs problèmes moteurs. Il n’a marché qu’à 4 ans. À l’âge adulte, il ne pouvait pas boutonner sa chemise ni faire ses lacets.
Barry Morrow, le scénariste de Rain Man, l’a rencontré par hasard lors d’une conférence sur les personnes avec des limites et des potentiels spéciaux. Morrow avait déjà réalisé un film sur ce sujet mais il est resté subjugué par la rencontre avec Kim.
Il a ainsi écrit le scénario de Rain Man. Dustin Hoffman, qui a interprété le personnage, a également rencontré Kim. Il lui a exprimé son admiration à de nombreuses reprises. Il a remercié sa contribution lors de son Oscar pour son jeu dans ce film.
Quant à Kim Peek, il a également été touché par la célébrité. Son père a déclaré que cela avait eu une influence positive sur sa vie. En effet, cela lui a permis de profiter, plus que jamais, du contact des autres. Cet homme merveilleux, qui est né pour nous enseigner quelque chose de plus sur les paradoxes humains, est mort d’un arrêt cardiaque en 2009, à 58 ans.
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- Muñoz-Yunta, J. A., Ortiz-Alonso, T., Amo, C., Fernández-Lucas, A., Maestú, F., & Palau-Baduell, M. (2003). El síndrome de savant o idiot savant. Rev Neurol, 36(Supl 1), S157-61.
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