Affronter la douleur et la surmonter nous rend plus forts

Affronter la douleur et la surmonter nous rend plus forts
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González.

Dernière mise à jour : 10 septembre, 2020

La douleur est l’une des émotions associées à notre existence. A partir du moment où nous naissons, nous sommes exposés à l’incohérence de la vie et à la frustration qui peut surgir lorsque nos désirs restent insatisfaits. Savoir comment affronter la douleur et aller de l’avant est donc indispensable pour nous déplacer vers un degré de souffrance que nous sommes capables de supporter.

En premier lieu, il est fondamental de différencier la douleur, la tristesse et la mélancolie. Faire cette distinction est fondamental car dans le langage familier, nous utilisons fréquemment ces termes sans faire de distinction alors qu’ils ne sont pas synonymes.

“La tristesse est un ensemble d’états où la douleur psychique est provoquée par la signification d’une situation déterminée pour le sujet.”

-Hugo Bleichmar-

Affronter la douleur suppose-t-il de la tristesse ou de la mélancolie ?

Sigmund Freud, père de la Psychanalyse, propose une distinction importante entre ces concepts. Pour lui, même s’il sont liés et que l’imaginaire collectif les égalise ; ils sont bel et bien différents. Dans son oeuvre Deuil et mélancolie“, il tente de mettre en avant les points de distinctions de ces deux concepts.

Savoir comment affronter la douleur est la clé pour aller de l’avant. 

tristesse ou mélancolie : affronter la douleur

Littéralement, Freud affirma donc que “Le deuil est la réaction à la perte d’un être cher ou d’une abstraction qui prenne sa place comme un idéal, la liberté, etc. Suivant des influences identiques, on observe chez beaucoup de personnes la mélancolie à la place du deuil”.

Freud assura donc que le deuil est une douleur qui n’est pas de type pathologique et que c’est une douleur dont souffrent ceux qui ont perdu un être cher. C’est un moyen de communiquer une réponse à des paramètres absolument normaux. Quant à elle, la mélancolie serait davantage de nature pathologique.

Ces deux processus mentaux ont des caractéristiques similaires, mis à part un point fondamental. Dans les deux états ont partage la douleur, une absence d’intérêt pour le monde extérieur et un manque de disposition à s’investir pour une autre relation d’amour.

Néanmoins, une perturbation du sentiment de douleur apparaît dans la mélancolie et s’ajoute à un harcèlement du Moi. Cela se produit dans le processus du deuil normal, lorsque l’on est confronté à un appauvrissement de notre intégrité.

Affronter la douleur permet de se connaître de manière intégrale

La vie émotionnelle est liée de manière directe au psychisme humain. Pour cette raison, elle à un impact direct ou indirect sur son bien-être physique ou biologique. En règle générale, la société actuelle et l’individu en particulier, sous-estiment l’importance des émotions. 

Lorsqu’une personne possède des symptômes, comme par exemple l’insomnie ou la dépression, elle souhaite qu’ils disparaissent comme par magie en ayant recours à un médicament qui pourrait lui changer la vie. Il est cependant très difficile de faire disparaître le symptôme, notamment de manière permanente, si on n’effectue pas au préalable un travail psychanalytique intégral.

La médecine, et spécifiquement la psychiatrie renforcent la théorie béhavioriste stimulus-réponse pour faire disparaître tous types de symptomatologie. L’idée est qu’avec un médicament adapté, un quelconque patient pourrait reprendre le cours de sa routine quotidienne du fait en raison de la disparition temporaire du symptôme ou de son atténuation significative.

Néanmoins, le traitement est bien souvent un tapis épais qui recouvre le symptôme, la manifestation en positionnant la cause au dernier plan du tableau.

Ainsi, lorsque le traitement est retiré, le symptôme refait surface. Aussi, lorsque le traitement est conservé, le symptôme peut adopter d’autres caractéristiques pour se faire ressentir et il sera alors néfaste pour la qualité de vie de la personne.

Affronter la douleur nous aide à nous connaître.

L’importance des symptômes

Le symptôme est certainement un élément informatif prouvant que quelque chose d’incorrect s’est imposé dans la vie du sujet. De cette manière, en taisant sa voix nous perdrons l’information qui nous explique ce qu’il nous arrive et il nous sera plus difficile d’envisager une intervention. Une bonne évaluation clinique est donc importante avant d’entamer une quelconque intervention. 

De cette manière, la psychothérapie nous offre l’opportunité d’établir de nouveaux paramètres pour entrevoir le monde depuis une nouvelle perspective. Elle offre un nouveau point de vue qui implique moins de douleur et plus de satisfaction ou de plénitude. 

Nous pensons que toute notre souffrance est dotée d’un degré important de subjectivité. Cependant, c’est la personne en dernière instance qui sait réellement ce qui lui fait du mal. D’autre part, au travers de son compte-rendu, le psychologue sera capable de comprendre ce que représente le désir insatisfait en tant que source de mal-être.

 


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