5 phrases étonnantes d'Octavio Paz
Beaucoup de phrases d’Octavio Paz sont entrées dans l’histoire, tant par la lucidité de la pensée qu’elles expriment que par la fabuleuse poétique avec laquelle elles sont élaborées. Elles traitent de toutes sortes de sujets. Voilà à quoi ressemblait ce grand écrivain mexicain : polyvalent et universel.
Une majeure partie des phrases d’Octavio Paz sont des fragments tirés de ses poèmes ou de ses essais fantastiques. De fait, sa façon de s’exprimer était si profonde et si belle que beaucoup de ses lettres et articles, écrits sans préparation, sont considérés comme de grands textes.
“Il faut dormir les yeux ouverts, il faut rêver avec les mains, il faut rêver à haute voix, il faut chanter jusqu’à ce que le chant s’enracine, tronc, branches, oiseaux, arbres.”
-Octavio Paz-
Ce qui caractérise le plus ce fabuleux poète, c’est son originalité. Personne n’ose le définir absolument. C’est parce qu’il était un amoureux de l’expérimentation et que chacun de ses poèmes était un pari d’être différent. Certaines des phrases les plus surprenantes d’Octavio Paz sont les suivantes.
1. Le regard et ce que l’on regarde
La réalité et l’irréalité sont deux concepts très complexes, et lorsqu’ils font allusion à l’esprit humain, ils deviennent extrêmement délicats et imprécis. C’est ce que l’une des phrases d’Octavio Paz veut souligner. Il dit : “L’irréalité de ce que l’on regarde donne réalité au regard“.
Cette phrase fait un jeu de mots qui comporte quatre éléments : la réalité et l’irréalité, le regard et ce qui est regardé. Cela signifie que, du point de vue humain, les choses sont irréelles tant qu’il n’y a personne pour leur donner un sens ou une signification. Sans cette interprétation du regard, c’est comme si les choses n’existaient pas.
2. L’amour
L’amour est l’un des thèmes récurrents dans les phrases d’Octavio Paz. L’une des plus belles à cet égard souligne : “L’amour est la reconnaissance, dans la personne aimée, de cette capacité d’envol qui est propre aux créatures humaines“.
C’est une déclaration pleine de sagesse. L’amour est un sentiment qui naît dans un esprit et un cœur libres. Quand ce n’est pas le cas, on pourrait parler d’attachement, de dépendance, de coutume ou d’autre chose, mais pas d’amour. Le véritable amour est maintenu par choix, et non par obligation ou par peur.
3. Les sacrifices et les célébrations
Un autre thème qui apparaît très fréquemment dans les phrases d’Octavio Paz est celui du pouvoir. Il ne pouvait en être autrement, alors qu’il était lui-même fils de la révolution mexicaine et qu’il développait de longues réflexions sur la réalité de son pays et du monde. D’une façon ou d’une autre, il a toujours adopté de fermes positions politiques, bien que non partisanes.
Cette phrase dit : “Les sacrifices et les offrandes calment ou achètent des dieux et des saints patrons ; les cadeaux et les fêtes, le peuple“. Il parle de cette vision atavique de l’être humain, selon laquelle les dieux sont des êtres qu’il faut vénérer pour qu’ils ne nous nuisent pas. Et le plus grand respect est le sacrifice et l’offrande. En attendant, ce qui apaise les gens, ce sont les festivités et les petits cadeaux.
4. La mort
La mort est un sujet éternel, un sujet aussi réel que la vie. C’est aussi un fait qui n’est jamais entièrement compris ou supposé. C’est du moins ce qui se passe dans le monde contemporain, où le sujet est devenu presque tabou. Nous ne voulons pas y penser, encore moins en parler.
L’invitation d’Octavio Paz est précisément de briser ce tabou. Il dit : “Bien vivre implique de bien mourir. Nous devons apprendre à regarder la mort en face“. De cette façon, sa pensée rend le fait de “bien mourir” équivalent à la capacité de penser à sa propre mort et de l’assumer pleinement quand elle s’approche et arrive.
5. L’histoire
L‘histoire n’est pas l’ensemble des récits qui se trouve dans les livres, ni une réalité passée qui a perdu sa validité. Bien au contraire. L’histoire est ce que nous sommes et ce que nous avons aujourd’hui, ce qui nous guide à travers les fils qui se sont entrelacés dans notre vie pour faire de nous ce que nous sommes, comme individus et comme peuples.
A ce propos, Octavio Paz dit : “Éveiller l’histoire, c’est prendre conscience de notre singularité, un moment de repos réflexif avant de se donner à faire“. En d’autres termes, c’est la perspective historique qui nous permet d’identifier ce qui nous rend uniques. Et c’est cette perspective qui nous permet de nous abandonner à l’action face à un avenir incertain.
Comme on peut le voir, les phrases d’Octavio Paz sont inspirantes, tout comme ses poèmes et ses essais. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1990, précisément pour avoir été l’un de ces brillants et merveilleux créateurs qui sont venus au monde pour y apporter de la lumière.
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- Paz, O. (1989). Lo mejor de Octavio Paz: el fuego de cada día. Seix Barral.
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