5 phrases déconcertantes de Diogène de Sinope, le cynique

5 phrases déconcertantes de Diogène de Sinope, le cynique
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González.

Dernière mise à jour : 24 septembre, 2020

Les phrases de Diogène de Sinope, le cynique, nous parlent d’un des philosophes les plus honnêtes de tous les temps. C’est-à-dire quelqu’un qui a une véritable volonté de comprendre la réalité et d’arriver à la vérité, sans autre intérêt que l’amour pour la vérité elle-même.

Il n’y a pas vraiment beaucoup de phrases de Diogène de Sinope qui sont parvenues jusqu’à nous, car il n’a jamais écrit. Ce qui a tout de même traversé les âges jusqu’à notre époque, nous le devons à ses disciples. Surtout son homonyme, Diogène Laërce, qui s’est chargé de compiler plusieurs de ses enseignements.

“La sagesse sert de frein à la jeunesse, de réconfort pour les vieux, de richesse pour les pauvres et d’ornement pour les riches.”

-Diogène de Sinope-

La caractéristique principale de ce philosophe, né à Sinope comme son nom l’indique et célèbre à Athènes, était son énorme détachement. Il aimait la liberté par-dessus tout et n’avait pas peur de dire la vérité aux puissants. On disait de lui qu’il vivait dans un tonneau et beaucoup l’ont pris pour un mendiant. Dans la suite de et article, nous allons partager avec vous quelques-unes des phrases les plus connues de Diogène, le cynique.

flèche représentant les phrases de Diogène de Sinope

1. A propos des insultes

Une des phrases de Diogène, le cynique, se lit comme suit : “L’insulte déshonore celui qui l’infère, pas celui qui la reçoit“. Cela signifie que l’erreur est souvent dans l’esprit de la personne offensée, et non dans l’être ou la nature de la personne offensée.

Ceci malgré le fait que Diogène lui-même était connu pour avoir utilisé des phrases très dures pour façonner sa vérité. Cependant, sa dénonciation avait plus à voir avec les doubles standards et les échecs éthiques qu’avec une personne en particulier. Il n’a pas cherché à attaquer la personne, mais à remettre en question sa position morale.

2. A propos des flagorneurs

Un de ses disciples, Hécaton de Rhodes, a écrit l’une des phrases de Diogène, le cynique, qu’il aurait prononcé plus fréquemment. Il est dit : “La compagnie des corbeaux est préférable à celle des flatteurs, car ils dévorent les morts et les autres les vivants“.

S’il y avait une chose que ce philosophe détestait, c’était les flatteurs. Il est devenu célèbre pour un épisode : Alexandre le Grand l’a cherché, attiré par son prestige. Il s’est présenté devant lui et lui a dit qu’il pouvait lui demander n’importe quoi. Diogène lui a demandé de s’écarter, car il lui bloquait la lumière du soleil.

3. A propos du détachement total

On dit que Diogène de Sinope s’est arrêté une fois pour observer un enfant qui a pris de l’eau avec ses mains et l’a bue. Le philosophe avait très peu d’effets personnels, mais il possédait tout de même un bol. Mais quand il a vu le petit garçon, il a dit : “Un enfant m’a surpassé dans la simplicité” et a jeté le bol.

Une autre fois, il a remarqué qu’un autre enfant prenait sa nourriture sur une feuille. C’étaient des lentilles et il utilisait le pain comme cuillère pour les mettre dans sa bouche. L’imitant, Diogène a abandonné son bol et a mangé de cette façon depuis.

recueillir les paroles de Diogène de Sinope

4. A propos de se taire et de parler

C’est l’une des phrases de Diogène de Sinope les plus célèbres, même si nous n’avons aucune certitude quand à sa paternité. La voici : “C’est en se taisant qu’on apprend à entendre, c’est en écoutant qu’on apprend à parler ; c’est donc en parlant qu’on apprend à se taire“.

Même si la phrase n’est pas de Diogène, elle correspond à sa pensée. Cela signifie que la communication est un processus complexe dans lequel l’écoute est essentielle. C’est celui qui permet, en premier lieu, d’apprendre à parler. Et savoir parler signifie décanter, comprendre quand garder le silence.

5. A propos de la charité et ses intérêts

L’histoire raconte que l’un des citoyens athéniens, impressionné par le degré de pauvreté dans lequel Diogène vivait, s’est approché de lui et lui a demandé : “Pourquoi les gens donnent-ils de l’argent aux mendiants et non aux philosophes ?

Diogène réfléchit un instant et répondit : “Parce qu’ils pensent qu’un jour, ils peuvent devenir invalides ou aveugles, mais, philosophes, jamais“. Une façon ingénieuse de dire que la charité est inspirée par une sorte d’égoïsme, qui nourrit avant tout l’aide inspirée par l’égoïsme. Cette équation n’inclut pas les vertus, mais les déficiences ; elle n’inclut pas l’empathie, mais la peur.

À l’époque de Diogène, les philosophes étaient très appréciés et il aurait pu vivre comme un protégé de la noblesse, au milieu du luxe et des privilèges. Cependant, il a choisi de tout abandonner pour atteindre le plus haut degré d’authenticité. Pour cette raison même, on se souvient de lui des milliers d’années plus tard.

 


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