Les 10 meilleures phrases de Wilhelm Wundt

Les 10 meilleures phrases de Wilhelm Wundt
Sara Clemente

Rédigé et vérifié par Psychologue et journaliste Sara Clemente.

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Wilhelm Wundt est considéré comme l’un des psychologues les plus importants et les plus prestigieux de tous les temps. En fait, il occupe même la position de “père de la psychologie”. Et même si son modèle ne fut ni le seul, ni le premier, ses idées eurent une grande importance et une suite dans l’Europe du XXème siècle. Nous allons vous résumer ses idées avec ces 10 phrases de Wilhelm Wundt.

Wilhelm Wundt était un médecin, psychologue et philosophe allemand issu d’une famille protestante. Il fut professeur à l’Université de Zurich et, plus tard, à celle de Leipzig où il dirigea environ 200 thèses de doctorat. Il publia plus de 500 œuvres, parmi lesquelles se détachent Fondements de psychologie physiologique (1874) et Psychologie des peuples, qui se compose de 10 volumes (1900-1904).

Wilhelm Wundt

L’union entre psychologie et physiologie dans les phrases de Wilhelm Wundt

À 23 ans, il obtint son doctorat de médecine avec summa cum laude. Deux ans plus tard, il reçut son second doctorat après avoir étudié avec le physiologiste Müller. Wundt fut un précurseur de l’union entre la philosophie et la physiologie, pour donner lieu à la psychologie. Pour cela, il étudia un domaine à mi-chemin entre le physique et le mental, intégré par des phénomènes qui peuvent être étudiés par les deux sciences.

“L’attitude de la psychologie physiologique par rapport aux sensations et sentiments, considérés comme des éléments psychiques, est, naturellement, l’attitude de la psychologie en général.”

Tandis que la physiologie fournit une information de ce que nous percevons à travers nos sens,  la psychologie permet à l’individu de regarder en lui. Sa conception des deux disciplines a marqué le début de la psychologie physiologique.

“La tâche de la psychologie physiologique est la même au niveau de l’analyse des idées que de l’étude des sensations: elle doit agir en tant que médiatrice entre les sciences voisines de la physiologique et de la psychologie.”

Objet d’étude : la conscience

Il essaya de réfléchir aux questions philosophiques qui, à l’époque, tournaient autour de la psychologie. Ainsi, alors qu’elle était conçue comme un monde des idées selon Descartes et Locke, elle en vint à être considérée comme une science non spéculative.

“La psychologie étudie l’esprit et les lois qui le gouvernent.”

Il s’agit de l’une des phrases les plus éclairantes de Wilhelm Wundt. Pour lui, cette discipline devait s’appuyer sur une chose, un objectif principal: étudier le mesurable et la structure de l’esprit.

“Notre esprit est si équipé que, par chance, il nous conduit vers les bases les plus importantes pour nos pensées, sans que nous ayons la moindre connaissance de ce travail d’élaboration. Les résultats de ce dernier restent inconscients.”

Sa psychologie introspective ou structuraliste met en lumière l’observation de l’esprit conscient et ôte de l’importance au comportement externe. Pour cela, selon ce physiologiste, la méthode la plus adéquate pour parvenir à connaître le contenu de la psyché est l’auto-observation expérimentale.

“Les caractéristiques distinctives de l’esprit sont purement subjectives; nous les connaissons uniquement à travers les contenus de notre propre conscience.”

esprit d'un homme

Des idées en mouvement constant

Wundt considérait l’esprit comme une force créative, dynamique, volitive, qui ne pourrait jamais être comprise à travers la simple identification de ses éléments ou de sa structure statique. Voici l’une des phrases de Wilhelm Wundt à ce sujet :

“Une idée n’est pas quelque chose de constant comme ressentir une émotion ou un processus volitif. Il n’existe que des processus changeants et des idées transitoires; il n’y a pas d’idées permanentes.”

Bien au contraire, il doit être compris à travers l’analyse de son activité.

“Nous parlons de la vertu, de l’honneur, de la raison, mais notre pensée ne traduit pas l’un de ces concepts en substance.”

Psychologie ethnique ou des peuples

Wundt reconnaissait qu’un point de vue purement “naturel” était insuffisant en psychologie. Il croyait donc qu’il était nécessaire de compléter sa psychologie physiologique (individuelle, analytique et expérimentale), valide pour étudier les processus mentaux simples, avec une psychologie des peuples, également appelée psychologie ethnique ou ethnologique.

“Les résultats de la psychologie ethnique constituent, en même temps, notre principale source d’information sur la psychologie générale des processus mentaux complexes.”

La psychologie des peuples étudie les produits de la vie collective (le langage, les coutumes, les mythes…). Ces produits indiqueraient l’existence d’opérations supérieures dans l’esprit.

Pour lui, la psychologie expérimentale restait au niveau de la superficie de l’esprit, tandis que celle des peuples allait bien au-delà. L’histoire des peuples était conçue comme un moyen de comprendre la psychologie humaine et les diverses cultures. Voici l’une des phrases de Wilhelm Wundt qui synthétise le mieux cette idée :

“D’un autre côté, la psychologie ethnique doit toujours venir en aide à la psychologie individuelle quand les formes de développement des processus mentaux complexes sont remises en question.”

Bagan

Précurseur de l’étape scientifique de la psychologie

Sa plus grande réussite fut de développer en 1879 le premier laboratoire de psychologie expérimentale à Leipzig (Allemagne). Grâce à cela, la psychologie a petit à petit acquis un statut de spécialité académique. Avec ses contributions, on a aussi établi les bases d’un développement autonome et amélioré son soutien social et institutionnel.

Cette ouverture a marqué un avant et un après dans la discipline, qui a ainsi initié son étape scientifique. Cependant, il commit une grave erreur en sous-estimant d’autres branches psychologiques, qui sont plus tard apparues comme aussi importantes que celles qu’il a proposées :

“La psychologie infantile et la psychologie animale sont d’une importance relativement faible en comparaison avec les sciences qui s’occupent des problèmes physiologiques correspondant à l’ontogénie et à la phylogénèse.”

Il existe peu de figures aussi importantes que lui dans l’histoire de la psychologie et les phrases de Wilhelm Wundt en sont une bonne illustration. Ce chercheur a marqué le début de la psychologie scientifique. Il fut aussi l’un des premiers à faire face aux problèmes consistant à étudier les processus mentaux à un niveau pratique et épistémologique.

 


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