Vivre en plénitude, une décision importante

Vivre en plénitude n'est pas un état, c'est un processus où nous comprenons que nous sommes plus que ce que nous avons fait ou réalisé. C'est ce que nous apportons avec nous, c'est apprécier notre essence magique et comprendre que nous sommes un bien très précieux.
Vivre en plénitude, une décision importante
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater.

Dernière mise à jour : 27 juillet, 2022

Vivre en plénitude est possible grâce à la valorisation de ce que nous avons. De tout ce que nous avons vécu. Et de ce que nous sommes. L’art de se sentir rassasié nous permet également d’être des entrepreneurs. Des explorateurs de meilleures façons de nous sentir responsabilisés par l’expérience, l’estime de soi et la sécurité personnelle. Peu d’états psychologiques sont aussi enrichissants et puissants.

Le poète T. S. Eliot a dit que la plénitude à laquelle le cœur humain aspire est toujours disponible. Cependant, nous ne la voyons pas. De plus, nous ne savons pas non plus comment atteindre cette dimension. Car dans de nombreux cas, nous ne comprenons pas un aspect essentiel : la plénitude ne coule en nous que lorsque nous nous vidons.

Nous parlons ici de lâcher prise de l’anxiété de ne pas avoir certaines choses, de réaliser que nous avons plus que nous ne le pensons. Éliminer la peur de perdre certaines dimensions, certaines personnes ou certains objets pour découvrir que parfois nous vivons mieux sans beaucoup de ces réalités. La plénitude est, après tout, un éveil et, surtout, une prise de conscience de qui nous sommes. Elle nous permet de vivre avec un plus grand équilibre.

On dit souvent que cette dimension intervient à un certain stade de notre cycle de vie, qui est le produit de la maturité. Ces dernières années, l’attention s’est portée sur la période de la vie allant des 50 aux 60 ans où l’être humain, supposément, a atteint son plus grand degré de bien-être psychologique. Pour autant, en termes d’âge, rien n’est absolu.

Chacun atteint le sommet de son développement personnel et de sa plénitude à son propre rythme. Et nous pouvons y parvenir tôt ou tard. D’autres, par contre, n’atteignent jamais ce sommet. Regardons plus en détail.

plénitude et bonheur

Vivre en plénitude, en équilibre et en satisfaction personnelle

Vivre en plénitude n’est pas un état. Ce n’est pas parce que nous atteignons le sommet de la pyramide des besoins d’Abraham Maslow, où résident la réalisation de soi et la pensée, que nous y parvenons, que nous avons conquis le bonheur. En réalité, vivre en plénitude est un processus long et complexe. Il s’agit de faire partie du mouvement de la vie en se sentant fort et autonome pour ce qui est à venir.

Nous ne sommes donc pas confrontés à une dimension de développement personnel facile à atteindre ou à conquérir. De plus, les sciences sociales se sont constamment intéressées à comprendre comment les gens font face à ces événements dans des temps aussi complexes. La psychologie sociale veut comprendre, plus que jamais, quelles sont nos ressources internes pour atteindre le bien-être.

Ainsi, le psychologue Daniel Kahneman, de l’Université de Princeton, dit souvent qu’une grande partie de cette recherche a un curieux problème : les gens ne savent pas exactement ce qu’est le bonheur. Cependant, dans une étude qu’il a réalisée lui-même, et qu’il a publiée dans la revue Science sous le titre Serions-nous plus heureux si nous étions riches ?, il a démontré quelque chose de très intéressant. Quelque chose dont nous avons parfois du mal à prendre conscience.

Dans ce travail, le Dr Kahneman nous a montré qu’en moyenne, les gens savent que l’argent n’apporte pas le bonheur. Et nous savons aussi que le bonheur n’est pas la même chose que l’épanouissement personnel. En effet, ce à quoi la plupart d’entre nous aspirent est précisément cette dernière dimension : se sentir plein, comblé, en équilibre avec soi-même et avec sa propre vie.

 

Quelles sont les clés pour vivre en plénitude ?

Vivre en plénitude est le contraire de vivre dans le vide. Ce dernier état se manifeste par le découragement, l’angoisse, la peur et le sentiment de solitude. Il est clair que d’une façon ou d’une autre nous serons toujours confrontés à ces réalités psychologiques ; cependant, la personne qui travaille sa plénitude quotidiennement est plus apte à gérer ces situations.

Voyons donc comment atteindre et développer cette dimension.

Vous n’êtes pas ce que vous faites, vous êtes ce que vous portez en vous

Nous nous définissons souvent par ce que nous faisons. Ou ce que nous avons vécu (je suis infirmière, je suis mécanicienne…). Maintenant, pour vivre pleinement, nous ferions bien de prendre conscience de ce que nous portons dans notre personnalité et de ce qui nous définit :

Je suis la passion, l’espoir, l’optimisme, la détermination, la détermination, la compassion d’une infirmière, l’amour pour ma famille, la satisfaction pour ce que je suis et ce que j’ai accompli…

plénitude et calme

Sentez-vous connecté, soyez dans l’ici et le maintenant

Vivre pleinement n’est pas un état, mais plutôt un processus et surtout une attitude. C’est être très clair sur ce que nous portons en nous et, ce faisant, tirer le meilleur parti du présent, de l’ici et du maintenant.

Si nous portons la passion, connectons-nous à notre réalité pour en profiter. De même, si nous apportons de l’affection, prenons soin des nôtres, entrons en contact avec nos proches dans le moment présent. Si notre moi intérieur est défini par la curiosité, l’apprentissage et l’expérience, utilisons chaque seconde pour continuer à vivre et à ressentir la vie.

Il s’agit, comme nous le voyons, de parvenir à une harmonie entre ce que nous sommes et ce qui nous entoure. Vivre en plénitude, ce n’est pas se lamenter sur ce qui nous manque. Ou souffrir pour ce qui nous n’avons pas. C’est se sentir capable d’accepter ce qui ne peut être changé. D’avoir le courage de transformer ce qui peut être changé. Et de continuer à progresser sans perdre cet équilibre personnel.

 


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  • Kahneman, D., Krueger, A.B., Schkade, D., Schwartz, N. & Stone, A.A. (2006). Would you be happier if you were richer? A focusing illusion. Science, 312,1908-1910. DOI: 10.1126/science.1129688

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