Nous sommes trop jeunes pour être si tristes

Nous sommes trop jeunes pour être si tristes

Dernière mise à jour : 10 avril, 2016

L’inversement négatif de la tendance économique et sociale affecte toute une génération de jeunes, qui du coup sont tristes.

Tout le monde le ressent et le vit ainsi, mais pourtant, il n’est pas facile de l’exprimer. Juste avant que la situation n’empire irrémédiablement, on espérait que notre génération n’ait pas à attendre dix ans avant que la situation ne se rétablisse .

Aujourd’hui, nous constatons que les dix ans sont largement dépassés, mais on avance malgré tout.

Nous sommes trop jeunes pour être si tristes ; des milliers de jeunes s’identifient à cette phrase, jeunes qui ne présentent pourtant ni problèmes de santé ni carences, mais qui ont vu leur futur prendre un tournant à 180 degrés.

Leurs aspirations scolaires et professionnelles s’en voient altérées, et les possibilités d’indépendance sont réduites à néant.

Nous sommes trop jeunes pour être si tristes…mais parfois, le soulagement et le fait de traiter une question qui est devenue taboue car beaucoup en ont honte, c’est la première étape à franchir pour détecter de possibles cas de dépression ou d’anxiété.

L’influence de la tristesse chez les jeunes

Chaque jour, on peut expérimenter différentes émotions ; en une semaine, on peut passer par des moments très tristes comme par des moments de joie.

Mais le dénominateur commun de cette génération est le suivant : le désespoir en ce qui concerne le futur.

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Il faut avoir conscience du fait que le désespoir est un des éléments déclencheurs principaux d’un épisode dépressif.

Aujourd’hui, on observe une augmentation d’environ 15 à 20% des cas de dépression diagnostiqués chez les jeunes par rapport à la génération précédente.

La plupart des jeunes se rendent compte qu’après des années et des années d’études, ils n’ont d’autres choix que d’accepter des emplois qui n’ont rien à voir avec leur domaine professionnel.

D’autres, eux, ont décidé d’émigrer, mais la finalité est la même ; eux aussi doivent accepter des petits boulots peu qualifiés, même dans un pays étranger.

Personne ne s’était préparé à une telle situation ; en très peu de temps, la jeune génération a dû mettre en oeuvre de nouveaux recours professionnels face à des situations qui les ont dépassé.

Logiquement, les jeunes ont cessé de culpabiliser, et ont fini par accepter le fait que la situation a changé drastiquement en très peu de temps, même si leur génération est la mieux formée.

Grandement courageux, les jeunes d’aujourd’hui se sont fait à cette idée depuis de nombreuses années.

Nous devons tirer des leçons de chaque expérience vécue

L’influence de cette mauvaise situation économique est différente selon les personnes touchées.

En effet, l’impact n’est pas le même sur une personne qui a un poste stable et un parcours professionnel reconnu que sur un jeune qui arrive tout juste dans le monde du travail, et à qui on n’a fait que claquer la porte au nez.

 


Nous n’avons pas montré de quoi nous sommes capables car on ne nous en a pas laissé l’opportunité. Mais, la situation étant ce qu’elle est aujourd’hui, nous allons pouvoir en tirer des leçons qui valent deux ou trois vies entières.


 

C’est pourquoi quand on est triste, on doit réfléchir à ce que l’on gagne et ce que l’on perd.

Avant toute chose, nous devons tirer des leçons de chaque expérience vécue.

Ainsi, on développera une empathie et une conscience sociale unique pouvant nous permettre d’analyser les problèmes du monde sous différents points de vue.

Notre résilience s’est développé à toute vitesse, et si on a pu se tirer de certaines situations, c’est davantage grâce à notre intelligence émotionnelle qu’à tout ce qu’on a pu apprendre au cours des années précédentes.

Nous sommes plus ouverts, moins naïfs, et également plus solidaires. On apprécie davantage l’honnêteté, la simplicité et la décence que les générations antérieures.

D’autre part, on considère l’hypocrisie, la vanité et l’extravagance comme nos ennemies.

Nous sommes préparés au changement, on fera encore mieux, et on laissera aux générations suivantes une autre façon de faire les choses.

Probablement que pendant un certain temps, votre résistance psychologique sera réduite à néant, mais vous finirez tout de même par vous relever.

Nous sommes trop jeunes pour être tristes, c’est pourquoi nous devons nous relever et continuer.

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Nous sommes tristes, certes, mais nous ne sommes pas seuls

Si une personne affronte seule une situation de dépression ou de désespoir, probablement vivra-t-elle cette période avec peur et honte.

Or, la tristesse se fait plus supportable quand on sent qu’on appartient à un groupe de personnes qui vivent les mêmes choses que nous.

On ne peut être calmes, car la situation est chaotique à tous points de vue, mais se produit malgré tout un phénomène psychologique.

En effet, notre faute se fait plus supportable et se dissipe puisqu’on sait que si on en est là, ce n’est pas de notre faute ; il s’agit en réalité d’un mal partagé par toute une génération.

Face à cette situation il ne faut pas s’isoler, puisque ce n’est pas en affrontant la situation d’une façon passive et catastrophique qu’on arrangera les choses.

Vous devez vous reprendre, vous habiller et sortir, même si vous n’en avez pas envie.

L’envie viendra plus tard. Vous devez reprendre votre vie. Comme le disait Jean-Paul Sartre :

 


“On ne perd pas notre temps. Peut-être pourrait-il être meilleur, mais c’est le notre”



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