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La théorie linguistique de Noam Chomsky

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Un aspect curieux de la grammaire générative est qu'elle s'adresse principalement à des auditeurs-locuteurs idéaux. C'est-à-dire des personnes qui connaissent parfaitement la langue et qui ne font jamais d'erreurs.
La théorie linguistique de Noam Chomsky
Paula Villasante

Rédigé et vérifié par Psychologue Paula Villasante

Dernière mise à jour : 15 octobre, 2024

La théorie linguistique de Noam Chomsky est l’une des théories les plus importantes sur le langage humain. Cette théorie est connue sous le nom de grammaire générative ou biolinguistique.

La théorie explique qu’il existe une structure mentale innée qui nous permet de comprendre et de produire toute déclaration dans n’importe quel langage naturel que nous connaissons. De plus, elle permet au processus d’acquisition et de maîtrise du langage de nécessiter très peu de traitement dans le cerveau pour démarrer et se développer presque automatiquement (1).

Malgré son importance, la théorie linguistique de Noam Chomsky est controversée. Ainsi, de nombreux universitaires ne croient pas que ce soit une très bonne explication de l’acquisition du langage et de son fonctionnement.

Cette critique tient à deux faits. Le premier pourrait être la manière dont Chomsky explique l’apparition des concepts dans l’esprit. Et le second concerne l’idée de Chomsky selon laquelle certains principes syntaxiques sont universels, connus dans toutes les langues (2).

Les aspects généraux de la théorie linguistique de Noam Chomsky

En grammaire générative, la première distinction de Chomsky est celle entre compétence linguistique et performance linguistique. La compétence correspond, selon l’auteur, à la capacité d’un locuteur-auditeur idéal à associer des sons et des significations selon des règles inconscientes et automatiques.

La performance linguistique, elle, fait référence à l’interprétation et à la compréhension de phrases conformément à la compétence, mais elle est aussi réglementée sur la base de principes extralinguistiques. Certains d’entre eux pourraient être des restrictions de mémoire ou des croyances, par exemple (3).

Un aspect curieux de la grammaire générative est qu’elle s’adresse principalement à des auditeurs-locuteurs idéaux. C’est-à-dire des personnes qui connaissent parfaitement la langue et qui ne font jamais d’erreurs, car elles ne sont pas affectées par les distractions ou les limitations du contexte (4).

Ainsi, il semble que la théorie linguistique de Chomsky soit avant tout une théorie de la concurrence et non de la performance. En effet, elle n’explique pas la production ou la perception du langage dans les circonstances quotidiennes. Elle explique la langue dans des états abstraits et idéaux difficiles à traduire.

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La première grammaire générative

Dans son livre Synthetic Structures, Chomsky propose l’existence d’un dispositif mental par lequel toute phrase de n’importe quel langage naturel peut être générée en connectant des significations et des sons. Il s’agit du dispositif d’acquisition du langage, qui comporte trois composantes : syntaxique, sémantique et phonologique.

La composante synthétique

Cette composante comprend une base et un composant transformationnel. La base est composée d’un composant catégoriel et d’un lexique. Selon la grammaire générative, les entrées lexicales correspondent à des matrices de caractéristiques sémantiques, syntaxiques et phonologiques qui peuvent être associées à différents mots dans différentes langues (4).

Ainsi, le lexique serait constitué de concepts plutôt que de termes, qui existeraient avant leurs associations avec d’autres mots. D’autre part, le composant catégoriel consiste en un ensemble de règles qui permettent la réécriture de phrases ou d’ensembles de phrases afin que des dérivations puissent être faites à partir de celles-ci.

Par ailleurs, le composant transformationnel exécute les règles transformationnelles. Celles-ci impliquent des changements dans la structure des chaînes qui ont déjà été générés au moyen des règles.

La composante sémantique

La composante sémantique consiste en un ensemble non spécifique de règles sémantiques qui attribue des significations à la structure profonde. Le but est de transformer une structure profonde en une représentation du sens (2).

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La composante phonologique de la théorie de Chomsky

Cette composante est formé par un ensemble de règles morphophonémiques qui régissent la conversion des morphèmes en phonèmes. En somme, elles régulent la prononciation des mots et des phrases (5).

De plus, dans la théorie linguistique de Chomsky, il est entendu que toutes les règles qui permettent la compréhension et la production du langage sont logiques et inconscientes. Ces règles détermineraient, par exemple, qu’en anglais la combinaison ig se prononce [ay] lorsqu’elle précède une terminaison de mot “nasale”, comme dans le cas du terme sign [sayn].

Dans les années 1950, Chomsky a proposé sa théorie pour expliquer comment la langue parlée est acquise, comprise et produite. Cette théorie postule que la parole maternelle est acquise automatiquement et fondamentalement de la même manière chez tous les êtres humains. La théorie linguistique de Chomsky a été critiquée pour son manque de réalisme.


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  • Berwick, R. C., & Chomsky, N. (2011). The Biolinguistic Program: The Current State of its Evolution and Development. Biolinguistic Investigations, ed. by A.-M. DI SCIULLO & C. AGUERO.
  • Birchenall, L. B., & Müller, O. (2014). La teoría lingüística de Noam Chomsky: del inicio a la actualidad. Lenguaje, 42(2), 417-442.
  • Chomsky, N. (1975).Aspectos de la teoría de la sintaxis (No. 415 C4Y).
  • Hierro, J. (1976). La teoría de las ideas innatas en Chomsky.Labor, Barcelona.
  • Chomsky, N. (1956). Three models for the description of language.IRE Transactions on information theory,2(3), 113-124.

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