Eugène Delacroix, la sensualité exotique en peinture

Eugène Delacroix était l'un des peintres français les plus importants du romantisme. Son style est maintenant connu sous le nom d'orientalisme, et ses oeuvres sont très célèbres en raison de ses coups de pinceau lâches et de ses portraits pleins de vitalité.
Eugène Delacroix, la sensualité exotique en peinture
Gema Sánchez Cuevas

Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas.

Écrit par Camila Thomas

Dernière mise à jour : 15 mai, 2023

Eugène Delacroix est l’un des principaux peintres de la période romantique française du XIXe siècle. Inspiré par l’histoire, la littérature et les lieux exotiques, Delacroix a peint des œuvres célèbres telles que La liberté guidant le peuple et La mort de Sardanapale.

Le style unique de ses peintures a fait de lui un personnage emblématique de l’histoire de l’art. En fait, Delacroix est considéré comme l’un des artistes romantiques les plus importants.

Ses œuvres marquent une tendance artistique : l’orientalisme. À partir de Delacroix, la peinture française a voulu représenter les cultures exotiques du Moyen-Orient et d’Afrique.

Petite enfance et éducation

Ferdinand-Eugène-Victor Delacroix est né le 26 avril 1798 à Charenton-Saint-Maurice, France. Contrairement à d’autres peintres français, Delacroix est né dans une famille bien établie. Son père, Charles, était ministre des Affaires étrangères. En outre, il a été préfet du gouvernement à Marseille et à Bordeaux.

Sa mère, Victoire Oeben, était la fille d’un ébéniste renommé, Jean-François Oeben, qui travaillait pour le roi Louis XV. C’était une femme cultivée qui encourageait le jeune Delacroix à suivre son penchant pour la littérature et l’art.

La famille Delacroix a servi la Révolution et l’Empire qui a suivi. Delacroix a eu une enfance aimante mais fragile, car il était souvent malade.

Les oeuvres de Delacroix.
Juifs d’Afrique du Nord

Il existe une théorie qui attribue la véritable paternité d’Eugène à l’homme d’État Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. Cette croyance a été renforcée par la forte ressemblance physique de Delacroix avec Talleyrand.

En fait, cela expliquerait également le patronage que Delacroix a reçu tout au long de sa vie. Malgré la nature anticonformiste de son art, le peintre a reçu un important patronage du gouvernement français.

Malheureusement, le père de Delacroix est décédé quand il avait l’âge de 7 ans. Sa mère est décédée à l’âge de 16 ans. Après la mort de ses parents, le jeune homme a fréquenté le lycée Louis-le-Grand à Paris, mais a fini par abandonner pour commencer ses études artistiques.

Dans un premier temps, il intègre l’atelier du peintre Pierre-Narcisse Guérin. En 1816, il s’inscrit à l’École des Beaux-Arts. Au cours de ces années, le jeune homme se nourrit de ses fréquentes visites au Louvre, où il admire les peintures de grands maîtres tels que Titien et Rubens.

Un début remarquable

En 1822, à tout juste vingt-quatre ans, Delacroix expose pour la première fois Dante et Virgile aux Enfers. L’œuvre a immédiatement attiré l’attention des critiques. Beaucoup des premières peintures de Delacroix avaient pour thème la religion. Il est alors curieux que cette première œuvre ait été inspirée par la littérature.

Son intérêt pour la guerre d’indépendance grecque et son angoisse face aux atrocités de cette guerre l’ont amené à peindre Scène de massacre de Scio, qu’il présente au Salon de 1824. Quelques années plus tard, il présente la La Grèce sur les ruines de Missolonghi (1826).

Même à ce stade précoce de sa carrière, Delacroix a la chance de trouver des acheteurs pour son travail. De plus, il est considéré comme une figure centrale de l’ère romantique de l’art français, avec Théodore Géricault et Antoine-Jean Gros.

Ses grandes œuvres romantiques

Delacroix a continué d’impressionner les critiques et ses clients avec des œuvres telles que La Mort de Sardanapale (1827). Cette œuvre dépeint une scène décadente d’un roi assyrien vaincu se préparant à se suicider.

L’une de ses peintures les plus célèbres est La Liberté guidant le peuple, inspirée de la Révolution de 1830. Cette scène montre le moment où les personnes indignées se sont rebellées contre les nouvelles lois sur la liberté de la presse et la sévérité du régime de restauration.

“Il faut travailler non seulement pour produire, mais aussi pour valoriser le temps.”

– Eugène Delacroix –

La toile monumentale mêle allégorie classique et réalisme contemporain. La peinture montre une femme tenant un drapeau français et menant une bande de combattants de tous horizons. Ce tableau a été acheté par le gouvernement français en 1831, il est devenu une œuvre d’art emblématique de la Troisième République.

La liberté guidant le peuple de Delacroix.
La liberté guidant le peuple.

Eugène Delacroix et son voyage au Maroc

En janvier 1832, Eugène Delacroix accompagne l’envoyé du roi Louis-Philippe, le comte de Mornay, au Maroc. Le comte est en mission diplomatique. Delacroix est fasciné par le paysage, la beauté des gens et leurs coutumes.

Après ce voyage, Delacroix revient à Paris avec de nouvelles idées pour son art. Des peintures telles que Les femmes d’Alger et Le Kaïd, chef marocain reçoivent un hommage et montrent son intérêt romantique pour les sujets exotiques et les terres lointaines.

Son intérêt pour cette terre exotique l’amène à peindre plus de 72 tableaux. Les souvenirs de Delacroix du Maroc sont restés avec lui toute sa vie. Ses notes, ses aquarelles et les objets qu’il rapportait de ses voyages et qu’il conservait dans son atelier ont marqué sa peinture pendant de nombreuses années.

Cependant, bien que sa peinture soit majoritairement orientaliste, il ne se concentre pas uniquement sur cet exotisme. Eugène Delacroix continue de peindre des scènes tirées des travaux de ses auteurs préférés, dont Lord Byron et Shakespeare. De plus, il est chargé de peindre plusieurs salles du Palais Bourbon et du Château de Versailles.

Sa vie et ses œuvres d’après

À partir des années 1840, Delacroix passe plus de temps à la campagne. Il se lie d’amitié avec d’autres personnalités du monde culturel, comme Frédéric Chopin et l’auteur George Sand.

“Le premier mérite d’un tableau est d’être une fête pour l’œil.”

– Eugène Delacroix –

La dernière grande commande de Delacroix est un ensemble de peintures murales pour l’église Saint-Sulpice à Paris. Cette collection comprend La Lutte de Jacob avec l’Ange, une scène de combat physique intense entre deux personnages dans une forêt sombre.

Il travaille sur cette commande des années 1850 jusqu’à sa mort. Eugène Delacroix est décédé le 13 août 1863 dans son appartement de la rue de Fürstenberg, à Paris.

Les peintures de Delacroix.

La vie personnelle d’Eugène Delacroix

Contrairement à d’autres artistes, et contre les usages du moment, Eugène Delacroix ne s’est pas marié. Cependant, il a trouvé une compagne en Jeanne-Marie Le Guillou.

Jeanne-Marie est née dans le Finistère en 1801 et a été au service du peintre Eugène Delacroix vers 1835. Le Guillou est restée à ses côtés jusqu’à la mort de l’artiste, prenant son dernier souffle.

Le Guillou était la fidèle gouvernante d’Eugène Delacroix, considérée presque comme son garde du corps. Elle prenait soin de son professeur et ami avec un dévouement total, elle évitait tout problème matériel pour le peintre.

Au fil des ans, elle est devenue son amie et confidente. Eugène Delacroix disait en 1855 qu’elle était “le seul être dont le cœur est à moi sans réserve”. Après la mort du maître, sa fidélité a été récompensée par l’héritage de plusieurs tableaux.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Delacroix, E. (1987). El puente de la visión: antología de los “Diarios”. Tecnos.
  • Delacroix, E. (2002). Viaje a Marruecos y Andalucía. 1832. Terra Incognita, José J. de Olañeta Editor. Traducción de Francesc Gutiérrez, 56.
  • Baudelaire, C. (2011). Vida y obra de Eugène Delacroix: artículo necrológico publicado en tres entregas de “L’Opinnion nationale”, París, 2 de septiembre, 14 de noviembre y 22 de noviembre de 1863. Casimiro.
  • Gállego, J. (1957). El viaje a España de Eugène Delacroix. Revista de ideas estéticas, (59), 33-49.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.