Pour un-e enfant, les plus belles récompenses sont la reconnaissance et l'affection

Pour un-e enfant, les plus belles récompenses sont la reconnaissance et l'affection

Dernière mise à jour : 22 février, 2017

Eduquer n’est pas une tâche facile. De fait, c’est un chemin sûr de découvertes et de défis perpétuels. Peut-être n’êtes-vous pas père ou mère, mais sûrement avez-vous déjà eu l’opportunité de passer du temps avec des enfants. Qu’iels sont intelligent-e-s ! Iels sont très fort-e-s pour vous déstabiliser. Iels ne sont jamais allé-e-s à l’Université ni n’ont des années d’expérience au sein de grandes entreprises, mais souvent, iels savent très bien ce qu’iels veulent et sont capables de rassembler leurs forces afin d’atteindre le but qu’iels se sont fixé. Simple mais efficace.

Et ce but, c’est un vertigineux chemins d’apprentissage et de leçons au fil duquel iels n’ont de cesse d’expérimenter de nouvelles choses. Lorsqu’iels tombent, iels se relèvent aussi sec. Iels tentent d’agir d’une certaine manière, et si, pour une raison ou pour une autre, cela ne fonctionne pas, alors iels opteront pour une autre. Au cours de ces différentes tentatives, souvent, iels ont des comportements que nous, adultes, nous devons de corriger, et c’est là que l’éducation requiert intelligence et subtilité. Après une journée de travail intense et d’obligations diverses, nous n’avons plus d’énergie ; il ne nous reste donc plus qu’à faire preuve d’intelligence.

Eduquer avec des punitions

Les punitions font partie de l’éducation traditionnelle, et il en existe différentes variantes. Les plus immédiates et les plus socialement acceptées jusqu’à il y a quelques années étaient les coups sur les doigts, sur la nuque, les coups de chaussure ou les coups de fouet. En optant pour de telles punitions, les parents essayaient de faire en sorte que leurs enfants associent la mauvaise conduite qu’iels avaient pu avoir à la douleur ressentie lors de la correction.

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Lorsqu’un-e enfant se comporte mal, une autre forme de punition consiste à lui retirer un certain privilège ; une chose qu’iel aime, qu’il s’agisse de la télévision, des sorties au parc, de son plat favori ou d’un des jouet qu’iel préfère.

Même s’il en existe d’autres, la dernière forme de punition que nous évoquerons dans cet article est celle qui consiste à obliger l’enfant à réaliser une activité qui ne lui plaît pas vraiment, comme par exemple ranger sa chambre, passer plus de temps à faire ses devoirs, ou encore pratiquer plus longuement une activité extra-scolaire qui l’ennuie.

Nous commencions cet article en vous disant qu’éduquer n’est pas une tâche facile. Or, punir de la bonne façon et au bon moment requiert plus d’intelligence qu’un coup sur la nuque instantanément. Une punition est bonne lorsqu’elle est la conséquence annoncée d’un acte, qu’elle est proportionnelle à la faute que l’on veut corriger, qu’elle ne tarde pas à être appliquée, qu’elle est appliquée de façon cohérente par les personnes responsables de l’enfant et qu’elle sert comme réparation effective des possibles dommages qu’iel a pu causer.

Or, malgré tout, les punitions présentent deux grands problèmes : tout d’abord, le premier est lié au fait qu’habituellement, la figure d’autorité de l’enfant doit ordonner cette punition et veiller à ce qu’elle soit bien concrétisée. Autrement dit, nous courrons le risque que l’enfant fasse une certaine action que l’on considère comme “punissable” mais que l’on ne comprend pas. On punit donc l’enfant, et la leçon qu’il en tirera, c’est qu’à l’avenir, il devra veiller à ce que personne ne le voit en train de faire une bêtise, pas qu’il doit abandonner cette conduite.

Le second problème est en lien avec le fait que les punitions ne permettent pas vraiment d’éduquer les enfants. En effet, elles leur signalent qu’iels ont mal agi, mais ne disent pas quelle conduite devrait remplacer celle que l’on veut corriger. Imaginons que l’on punit un enfant car il se fait remarquer ; si on le frappe mais qu’on ne lui explique pas en quoi il a mal agi et ce qu’il pourrait faire à l’avenir pour mieux se comporter, alors nous ne gagnerons rien.

Eduquer avec reconnaissance

Qu’apportent les récompenses et la reconnaissance ? De la joie ! Quelle belle émotion. Rien que pour cette joie, nous devrions tou-te-s éduquer nos enfants avec des récompenses et de la reconnaissance. Un article paru récemment parlait du stylo vert et de son pouvoir ; en effet, il était question dans cet article d’une erreur que les instituteur-trice-s commettent du fait du système scolaire, mais qui peut être transposée aux parents même s’ils n’ont pas de copies à corriger : il s’agit de l’abus du stylo rouge (donc des corrections) au détriment de l’utilisation du stylo vert (donc du signalement des éléments positifs).


Utiliser le stylo vert, c’est signaler ce qui va bien. C’est reconnaître, encourager et motiver l’enfant à répéter cette conduite ou à continuer sur cette voie. Or, la plupart d’entre nous n’ont pas ce réflexe !


Le stylo vert est magique du fait du pouvoir qu’il a sur l’humeur de la personne que l’on éduque grâce à son encre. Le monde est empli de parents qui ne communiquent pas, et qui laissent de côté les choses bien car ils considèrent que c’est normal. Ils ne se rendent pas compte que, quand leurs enfants font extraordinairement bien les choses bien, cela les renforce.

De fait, souvent, on corrige nos enfants car iels nous dérangent. “Ne fais pas de bruit”, “ne saute pas sur le lit”, “ne te salis pas car ensuite ce sera à moi de laver tes vêtements”, etc. Quel que soit le propos, au fond réside un message on-ne-peut-plus clair : “ne me dérange pas”. Dans notre obsession pour le calme, nous pouvons même en arriver à sanctionner la joie débordante.

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Cependant, quand l’enfant est en train de lire, de jouer tranquillement avec de la pâte à modeler ou de regarder attentivement le programme de télévision qui nous plaît, nous ne lui disons rien. Notre façon de leur dire que leur conduite nous plaît, c’est l’absence de correction. Quelle tristesse ! N’est-ce pas ?

Nous ne vous parlons pas de lui acheter un jouet ou de le laisser au parc cinq minutes de plus, mais nous vous parlons de la plus belle récompense au monde pour un-e enfant. Celle consistant en le fait que ses parents le-a félicite, qu’ils s’approchent par derrière et qu’ils le-a prennent dans leur bras ou qu’ils s’unissent à leur lecture ou à leur jeu. Y a-t-il plus belle récompense que celle-ci pour un-e enfant ?


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