Confucius, biographie d'un philosophe extraordinaire

Confucius est l'un des philosophes les plus importants de l'histoire du monde et aussi l'un de ceux qui ont le plus influencé la pensée occidentale. Il n'a jamais écrit, mais ses idées ont été recueillies par ses disciples et transmises à travers divers ouvrages.
Confucius, biographie d'un philosophe extraordinaire
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González.

Dernière mise à jour : 27 juillet, 2022

Bien que Confucius naquit au IVe siècle avant notre ère, aujourd’hui encore, plus de deux millénaires après, nous le citons encore comme source de sagesse. Sa pensée avait en effet une perspective universelle et totalement intemporelle. Ce qu’il fit, fondamentalement, fut de construire et prêcher une série de valeurs souhaitables et nécessaires au bon fonctionnement de la société.

Pour comprendre l’ampleur de la grandeur de ce philosophe, il suffit de dire qu’il est l’un des rares penseurs orientaux à avoir pénétré de manière décisive la philosophie occidentale. On sait, par exemple, que plusieurs des idées de Confucius se retrouvent dans le célèbre I Ching, un livre très populaire dans le monde occidental.

« Vous me demandez pourquoi j’achète du riz et des fleurs ? J’achète du riz pour vivre et des fleurs pour avoir quelque chose pour laquelle vivre.

-Confucius-

En fait, il ne fait aucun doute que le confucianisme exerça une grande influence sur la doctrine chrétienne. De nombreuses valeurs du christianisme dérivent en effet de la philosophie de Confucius.

De sorte que nous pouvons le considérer comme l’un des plus grands philosophes de tous les temps. A tel point que nous avons encore aujourd’hui beaucoup à apprendre de lui.

Confucius

L’origine de Confucius

Confucius naquit en l’an 551 av. J.-C., dans un petit village chinois du comté de Lu, aujourd’hui appelé Shan-tong.

C’était le fruit du second mariage de son père, qui avait déjà plus de 60 ans, et d’une femme très jeune et très pauvre. Son nom d’origine était K’ong Fu-tseu. Il devint “Confucius” une fois latinisé.

Le père de Confucius avait déjà neuf filles de son premier mariage, mais il ne voulait pas mourir sans avoir de fils. Il s’arrangea donc avec un pauvre veuf, qui lui donna sa plus jeune fille, âgée seulement de 13 ans. Elle fut la mère du philosophe, qui perdit son père à l’âge de 3 ans.

Du côté de son père, K’ong Fu-tseu venait d’une noble lignée. Parmi ses ancêtres se trouvait un demi-frère du dernier empereur de la dynastie Shang et un parent qui était le duc de Shung.

Malgré cela, la mort de son père laissa sa mère dans de grandes difficultés financières. Elle prit toutefois soin de lui donner une excellente éducation, complétée par le fait que le garçon montra des tendances autodidactes dès son plus jeune âge.

Fonctionnaire et penseur

Confucius aurait été un grand amateur de livres dès ses premières années. Il aurait par ailleurs célébré seul les rituels complexes de son temps. On dit aussi que son apparence n’était pas très gracieuse, car il avait une très grosse tête. En revanche, son intelligence claire et son aisance avec les mots lui donnaient un autre charme.

À 19 ans, il épousa une jeune femme dont on ne sait pratiquement rien. Ils eurent un fils nommé Po Yu. Peu de temps après, la femme quitta le philosophe, peut-être pour retourner chez ses parents.

On ne sait pas grand-chose non plus du fils de Confucius, mais en revanche son fils, petit-fils du philosophe, fut l’une des grandes gloires du confucianisme . Son nom était : K’ong Ch’i.

Le premier poste qu’occupa Confucius fut intendant des granges, métier dans lequel il acquit une réputation d’homme sage et honnête. Sa mère mourut et il réalisa un deuil de trois ans, comme il était stipulé à l’époque.

Après cette période, il se consacra plus vigoureusement à la philosophie. De cette époque datent ses premiers disciples, parmi lesquels se trouvaient deux ministres de la cour impériale.

Confucius

Un enseignement éternel

Le nombre des disciples du philosophe augmenta, mais le duc de sa ville natale fut renversé et Confucius contraint à l’exil. Il consacra les 15 années suivantes à voyager jusqu’au jour où il put retourner dans son pays, ravagé par les conflits et la corruption.

Confucius se vit attribuer un poste qui serait aujourd’hui l’équivalent de celui de ministre de la Justice. Il l’exerça d’une manière si vertueuse qu’il gagna l’admiration et les applaudissements de ses contemporains.

La prospérité régnait et donc, jaloux de son pouvoir, les nobles commencèrent à intriguer contre lui. Déçu, Confucius voyagea de nouveau avec ses disciples. Ils errèrent pendant les 13 années suivantes et Confucius proclama qu’il voulait trouver un prince exemplaire, mais n’y parvint jamais.

A nouveau attristé, il décida de retourner sur ses terres. On raconte qu’un jour des chasseurs attrapèrent un animal très étrange et le philosophe interpréta cela comme un signe qu’il allait mourir. Il en fut ainsi. Confucius fut enterré sur les rives de la rivière Sze et ses disciples pleurèrent pendant 3 ans.

Le culte du philosophe commença très tôt en Chine et demeura le chef spirituel le plus important de cette nation jusqu’au XXe siècle.

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  • Chengley, L. (2006). La historia de Confucio. LD Books.


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